Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
L’événement Le Web à Québec (WAQ) en est déjà à sa cinquième édition. Le rêve des organisateurs de pouvoir compter sur une semaine complète d’activités en mars dans la capitale est maintenant plus accessible que jamais.
Je suis entré au Terminal du Port de Québec vers 8 h 30 hier matin. C’est comme si j’étais entré dans mon fil Twitter ou sur mon mur Facebook. Il y a tant de personnes ici parmi les 800 participants attendus dont je vois passer le contenu sur une base régulière par l’entremise d’un média social numérique que c’est palpitant d’anticiper les rencontres de visu.
Organisé depuis 2010 par des bénévoles issus de plusieurs des agences Web de Québec, le WAQ répond à un besoin de formation continue et est devenu un des événements phares du Québec dans le domaine. La croissance a été telle au fil des dernières années qu’un organisme a été mis sur pied pour promouvoir et valoriser la communauté numérique de Québec: Québec Numérique.
La programmation du WAQ est particulièrement riche avec ses trois journées de conférences dans cinq salles thématiques (programmation, design web, communication, entrepreneuriat et web général) où 56 conférenciers viendront offrir le meilleur d’eux-mêmes. Mais comme c’est souvent le cas dans ce genre de manifestation, beaucoup d’action se passe dans les corridors et au lounge, un espace bien aménagé pour ceux qui en profitent pour se rencontrer. En très peu de temps hier, j’ai pris plaisir à saluer la délégation fraîchement arrivée de la Gaspésie, je me suis retrouvé au milieu d’une discussion sur les difficultés des logiciels libres à entrer au gouvernement, j’ai pu discuter de commerce électronique avec des spécialistes du domaine et essayer d’aider une personne venue de France pour chercher un distributeur pour le logiciel qu’elle et son groupe voudrait commercialiser chez-nous.
Autant de personnes passionnées du numérique qui réseautent dans toutes les occasions possibles.
Dans le top du palmarès Twitter à peu près toute la journée, le fil Twitter #waq15 était plutôt occupé.
Plusieurs accents différents ont aussi pu être entendus cette année avec la présence de 65 participants venus de France et de Belgique qui ont traversé l’Atlantique pour passer la semaine avec l’équipe du WAQ. J’ai bien écrit «semaine» parce que plusieurs autres activités font partie intégrante de la programmation, à commencer par un webinaire international franco-québécois sur l’utilisation des médias sociaux en contexte de relations publiques qui s’est tenue mardi à l’Université Laval.
À partir d’aujourd’hui, c’est le Pixel Challenge qui prendra aussi l’affiche. On ajoute plusieurs autres centaines de personnes qui participent à une compétition de création de jeux vidéo et de conception sonore. Un plancher de capture de mouvement qui constitue une sorte de studio mobile de calibre avec les grandes productions du cinéma sera aussi accessible. C’est loin d’être un hasard si les industries du jeu vidéo et du Web de la région de Québec s’unissent puisque les deux secteurs constituent des pôles économiques très bien développés à Québec.
Hier, Pixel Québec organisait une journée média pour les professionnels de l’industrie des contenus de l’écran et en octobre, il sera à l’origine du Cartoon Connection Canada.
Une visite surprise de la ministre de la Culture hier après-midi a permis d’apprendre qu’une entente avec la Ville de Québec est intervenue pour «investir 400 000 $ pour la création de projets pilotes visant à utiliser le numérique comme outil de développement culturel».
Cette annonce s’est faite dans le contexte du Plan culturel numérique du Québec dévoilé en septembre dernier. L’appel à projets du Lab culturel vise le développement d’un maximum de projets innovants en culture numérique.
Le Web à Québec se poursuit aujourd’hui et vendredi. Depuis le temps que Québec a dans sa mire un événement du type de la Semaine Digitale Bordeaux avec qui la Ville est jumelée depuis plusieurs années, on doit admettre que déjà en 2015 le WAQ s’en approche drôlement.
Plus de 1 500 personnes seront rejoints par les activités de cette semaine et on ne peut que s’en réjouir. La Ville de Québec et ses artisans du numérique sont sur une belle lancée. Le meilleur est à venir !
Mise à jour du 30 mars 2015: En plus de cet autre billet écrit au terme du WAQ 2015, j’attire l’attention des internautes passant par ici sur le point de vue de Sacha Declomesnil… «Voici pourquoi j’ai préféré aller au WAQ qu’à SXSW».
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