Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
Pendant que les leaders de plusieurs partis politiques fédéraux étaient hier à Montréal pour le défilé de la Fête nationale du Québec, Stephen Harper célébrait avec les Beaucerons et les citoyens de la grande région de Québec. Grand amateur de hockey, il ne s’attendait sûrement pas à ce que la Ligue nationale lui fasse d’aussi belles passes pour ainsi lui permettre de marquer des points politiques…
«Il n’y a aucun endroit meilleur pour une équipe de la Ligue nationale que cette ville, Québec» – Stephen Harper
Après s’être offerts un rassemblement en terres conquises, les conservateurs avaient rendez-vous à Québec aujourd’hui pour annoncer 7 millions $ aux Grands Voiliers qui devraient «notamment» passer par à Québec, à l’été 2017.
Mais le sujet du jour était ailleurs.
En ouvrant formellement le processus d’expansion hier, le commissaire de la LNH Gary Bettman ne savait sûrement pas qu’il était sur le même trio que Stephen Harper et Régis Labeaume aux yeux des gens de Québec qui avaient hâte qu’on cesse de jouer la trappe avec le retour des Nordiques.
Le chef conservateur ne pouvait espérer une période de questions aussi facile, en rencontre avec les journalistes !
Dans l’entrevue accordée au duo Normandeau-Duhaime, même séance d’entraînement sans contact.
Dans une journée où pourtant, il y aurait eu matière à certaines mises en échec avec la condamnation d’un ex-député (jadis homme de confiance du PCC en matière d’éthique) et l’annonce de mesures «pro environnement» par le nouveau gouvernement provincial en Alberta, on pourra encore dire que M. Harper l’aura eu plutôt facile dans cette autre tournée québécoise.
Même Gérard Deltell a pu aisément définir Thomas Mulcair en affirmant qu’il n’y a aucun chef «plus centralisateur et qui empiète plus sur les compétences provinciales que le NPD».
La «puck» roulait pour les bleus aujourd’hui…
Les conservateurs ont même pu en profiter pour vanter le nationalisme québécois. Rien de moins !
On comprendra donc le choix stratégique de venir «patiner» sur la glace de la région de Québec en plus de celle de la Beauce au lieu d’un passage dans la métropole qui semble de plus en plus représenter du temps perdu, à l’approche du lancement officiel de la campagne électorale.
Les probabilités que le message «passe» mieux dans la capitale que n’importe où ailleurs sont élevés.
Personnellement, j’ai hâte que la vraie saison débute et que le jeu soit plus robuste.
J’ai toujours trouvé qu’avec la partie des étoiles, le jeu lors des «parties d’exhibition» était plate et dévalorisait notre sport national.
En politique comme au hockey, à vaincre sans péril, on «score» sans gloire !
N.B. Excusez le perronisme…
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