Je sais, j’en ai déjà parlé deux fois (1, 2), mais cette prose de jeunes Français qui rêvent en public à un pays tout autre que celui qui est… À chaque fois, je suis gagné.
«La France dont je rêve sera fabriquée à partir d’une recette simple et rapide: reprendre la France d’aujourd’hui et y ajouter toutes ces petites attentions qui nous font sourire et voir la vie sous un meilleur jour. Des gens qui rient dans le métro même en hiver, des ados contents d’aller en cours sans aucune crainte au ventre et des grands-mères se faisant aider pour faire leurs courses. Dans la France de mes rêves, on pourra être un jeune black et demander l’heure à un quinquagénaire sans qu’il se sauve, une femme pourra s’habiller dans tous les magasins de vêtements en exhibant sans gêne son 42/44 et les hommes dragueront avec le délicat savoir-faire d’antan. (…) Les compliments seront donnés sans arrière-pensées. (…) Tout le monde aura accès à la culture et au divertissement en-dehors du petit écran. Un billet de cinéma ne coûtera pas le prix d’un repas au restaurant et tous les musées seront gratuits, parce que la culture n’a pas de prix.
Cette France, c’est celle de Laurie, 18 ans. Bon, tout ce qu’elle écrit mériterait quelques nuances dont son concept d’égalité entre les hommes et les femmes, mais tout comme pour la lecture des autres textes de la série, je suis fana… Bravo Phosphore.
