Lorsque j’ai su que nous avions le mandat de développer un outil Internet pour supporter les écoles dans la réalisation potentielle du Projet Intégrateur de chaque élève, nous avons intensifié la veille que nous observons naturellement en matière d’outils collaboratifs. La plateforme devait être robuste, capable de soutenir la multiplication de sites «multi-blogues»/«multi-usagers» pour toutes les écoles secondaires du Québec et devait pouvoir offrir la possibilité «de libre redistribution, d’accès au code source, et de travaux dérivés».
Nous avons éliminé tous les systèmes propriétaires (gratuit ou pas) et nous avons cherché du côté des communautés bien documentées et comprenant un grand nombre d’utilisateurs. Nous avons pensé un temps tout programmer à partir de zéro, mais les coûts devenaient prohibitifs et nous ne sommes pas certains que le projet aurait été bien loin avec le financement très restreint dont nous bénéficiions. Finalement, notre choix s’est arrêté sur une branche de WordPress, «Lyceum».
À partir de cette «coquille» qu’il nous fallait adapter à des usages scolaires, nous avons créé une console d’administration qui gère chaque blogue en associant un répondant administratif à chaque palier (c.s./école/classe). Nous avons configuré la console pour qu’elle puisse générer des blogues en grappe à partir d’une liste de classe et que chaque dossier utilisateur puisse être lui aussi géré de façon aussi souple que possible. Une fois assez sûrs que tout serait stable et fonctionnel (dont l’étude de la façon dont les écritures dans la base de données se faisaient), nous avons été convaincus que nous tenions l’outil qu’il nous fallait. Nous nous sommes mis à la recherche d’un nom…
La plateforme que nous avions imaginée devait contribuer à l’émergence et à la croissance de communautés d’apprentissage. Pour que ceci soit possible, il fallait faire en sorte que les conditions propices à l’émergence et à la croissance de la communauté soient réunies. Quand c’est le cas, on observe une progression rapide de l’activité de la communauté qui en viendra à atteindre un état d’équilibre.
C’est en schématisant les flux d’information lors de la croissance de la communauté d’apprentissage que l’image d’une floraison d’algues nous est venue à l’esprit. En effet, lorsque les conditions propices sont réunies, certaines espèces d’algues (les algues bleues en sont un exemple) peuvent voir leur population s’accroître de manière très rapide. On parle alors de fleur d’eau ou encore de bloom d’algues.
C’est donc avec cette image en tête que le nom de Bloum! est apparu, à la suite d’un exercice de variations autour du terme «bloom». Nous trouvions que le mot avait une connotation sympathique et qu’il pouvait évoquer tout et rien en même temps! De plus, comme la plateforme est destinée d’abord à des élèves de niveau secondaire, nous jugions que le nom passerait bien chez des jeunes de cet âge puisqu’il n’est ni trop sérieux, ni trop enfantin.
Nous avons une plateforme, nous avons un nom de plateforme et depuis quelques semaines maintenant, nous avons des élèves regroupés dans des classes de plusieurs écoles qui utilisent l’outil pour publier du contenu à la manière des blogues, sous supervision (code d’éthique, charte d’utilisation du français, etc.), à un rythme plus ou moins variable. Une trentaine d’enseignants se sont approprié le programme du projet intégrateur au contact de l’outil et ont échangé ensemble sur cette base. Dans la «salle des profs», ils ont échangé des documents, ils ont objectivé des pratiques et ils ont pris connaissance des activités de formation autant qu’ils ont échangé avant/pendant/après celles-ci.
À l’étape où nous sommes, Bloum a commencé à être utile ailleurs que dans le contexte du projet intégrateur; dans d’autres projets, seul le temps pour adapter l’outil est à considérer pour partir dans une autre direction à partir de «bloum-vide». Il est presque temps de faire en sorte que la plateforme de base soit remise à la communauté sous forme de coquille vide, disposée à évoluer au rythme d’un autre projet «multi-blogues»/«multi-usagers»… Il nous reste à peaufiner la mouture exempte de toute trace du projet intégrateur et à identifier le lieu pour déposer cette version «Lyceum, éducation 2.0».
Évidemment, c’est la présentation à la dernière Session des personnes-ressources qui me permet d’ouvrir un peu «le jeu» sur les dessous de notre projet. Il n’est pas encore possible de publier l’adresse Web du lieu où se déroulent nos expérimentations; à moins d’être un officier du MELS (dont les personnes-ressources du Récit), le site de sites est protégé par un «nom d’usager/mot de passe», mais il nous tarde de pouvoir agrandir le cercle de «nos amis»…
D’ici la fin de l’année scolaire, nous recevrons la liste des nouvelles écoles qui se joindront à la communauté pour l’année scolaire 2008-2009, le programme du projet intégrateur devenant obligatoire pour tous les élèves de 5e secondaire à la rentrée scolaire 2009. Il reste encore beaucoup à faire sur le plan pédagogique pour que l’outil serve vraiment les besoins des enseignants dans le contexte où le développement professionnel des gens ne vibre pas encore au diapason de l’intégration des TIC aux apprentissages. Le défi est exaltant, mais donne le vertige également…
Je salue la vision du comité d’élaboration du PI au MELS, les quelques personnes-ressources du Récit qui ont joint l’équipe depuis peu et les autorités qui ont accepté nos propositions. Je remercie aussi les gens chez iXmédia/Opossum qui travaillent avec moi dans ce projet ainsi que Jean-Sébastien Bouchard qui a participé aux débuts de la configuration de l’outil.
Je peux dire que c’est un des projets dont je suis le plus fier, en terme d’engagement. Ceux qui lisent ce carnet Web risquent d’en entendre parler pendant quelques mois encore…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Le PI représente un défi organisationnel important pour les écoles. Je savais qu’Opposum avait le mandat de créer un site, dans le même esprit que celui du PPO m’avait-on dit.
J’avoue que je suis un peu déçu de ne pas pouvoir observer le développement de l’utilisation de l’outil. Je crois que ce serait très utile pour les équipes-écoles de pouvoir en observer le développement. Cela permettrait d’en évaluer le potentiel, de s’approprier un peu le fonctionnement, de réfléchir à l’usage qui pourrait en être fait dans nos écoles respectives, d’évaluer les infrastructures nécessaires à son utilisation, etc.
Ça ferait tellement du bien de pouvoir s’approrier un outil plus d’un mois avant le début du cours.
C’est vraiment nécessaire de tenir le site sous le manteau? N’y aurait-il moyen de créer un compte « observateur »?
Enfin… Bonne chance pour la suite, Mario.
Disons qu’en accueillant les demandes de ce genre, ça va faciliter la tâche de ceux qui croient qu’il faut «ouvrir» l’environnement le plus rapidement possible. Il faut le faire dans le respect des groupes qui expérimentent par contre…
Je vais transmettre ta demande André, sois-en convaincu 😉
Merci pour ton accueil, Mario.
En ce qui concerne le respect des groupes qui expérimentent, bien sûr, cela va de soi.
Quoi qu’il en soit, encore bonne chance.
Longue vie!
Hi– I’m the creator of Lyceum. It’s great to hear that Lyceum is fitting your needs. Let me know if you have any questions or suggestions– I’d love to hear about your experiences using Lyceum in an education environment.