Nous sommes résolument en marche vers l’aménagement de notre cyberportfolio. Ces nouvelles de la semaine dernière ont conduit à une rencontre très productive vendredi dernier. Hier soir, je relisais attentivement ce document de Sebastian avant d’écrire un long courriel à l’équipe de iXmedia et je redécouvrais toute l’importance de l’élément « conversation » dans l’utilisation pédagogique de notre cyberportfolio :
« A conversational framework for learning
It is assumed that most people cannot gain awareness of their own processes unaided.Therefore, in the conversational framework learning practitioners (psychologists, instructors, therapists, and so forth) take on the role of « tool-maker and provider, observer and joined interpreter of the evolving conversational experiment » (Harri-Augstein & Thomas, 1991, p. 6). An efficient learning conversation requires that the content and process is controlled but at the same time the individual contributions of the participants cannot be totally specified before the conversational encounter unfolds.
Personal experience can only be tapped by the learner her- or himself, while action and behavior can be observed by others (e.g. learning practitioner). Both sources can be deliver evidence for learning and change. Both sources can be used to support the elicitation, representation, and reconstruction of patterns of personal meaning. None of these sources should easily be dismissed or ignored.
Harri-Augstein & Thomas (1991) also remind us that « learning is a messy and rather untidy business, and necessarily so! You cannot fully know what you are going to learn until you have learnt it! As you progress, you might even change your mind about what you are going to learn and how you intend to learn it. In a sense, learning is open-ended and unpredictable » (p. 5). Nevertheless, we need to achieve greater awareness of the processes underlying this « untidy business » of personally meaningful learning if we want to improve and develop our learning skills.
Cet extrait me fait faire un lien avec des écrits de Jeannine Guindon concernant l’importance du dialogue et de la conversation dans le transfert des apprentissages :
« Les recherches que nous avons poursuivies durant une quinzaine d’années, avec l’aide de nombreux psychoéducateurs sur le terrain auprès des jeunes en rééducation nous ont fait découvrir une approche connue sous le nom de l’actualisation des forces vitales humaines.
Dans cette approche, nous privilégions la démarche d’apprentissage de la personne en lui faisant découvrir les décisions appropriées qu’elle a prises lorsqu’elle a atteint l’objectif qu’elle poursuivait lorsqu’elle a relevé le défi envisagé. Plutôt que d’attacher de l’importance au rendement obtenu, au résultat atteint, nous centrons notre intérêt sur la démarche même de la personne dans ses prises de décisions appropriées. Nous attirons l’attention du jeune par des questions susceptibles de lui faire découvrir comment il a procédé pour obtenir ce qu’il voulait. Si nous voulons que le jeune conserve les fruits de cette expérience réussie, il est important de lui fournir l’occasion de raconter ce qu’il a fait à quelqu’un d’autre. Ce dernier doit s’intéresser à son récit – c’est ce qu’on nomme une dyade de relecture – et l’aider, en le questionnant de façon appropriée, à voir vraiment comment il l’a fait, c’est-à-dire à découvrir les décisions prises. Il y parvient en revenant:
€ sur ce qu’il voulait (son objectif),
€ sur les choix adéquats ainsi que le renoncements qu’il s’impose à la suite d’un
discernement judicieux dans sa manière de procéder pour atteindre l’objectif voulu,
€ sur le temps ou la durée nécessaire pour y parvenir.
C’est à ce prix que le jeune apprend à conserver comment il a procédé. »
« CE PRIX », nous allons nous l’offrir au quotidien par l’entremise des espaces de publication différenciées. Je reviendrai avec l’aide de Clément sur l’explication détaillée du concept du cyberportfolio et de son utilisation, mais à ce stade-ci, je dois me centrer sur la fonction « conversation » pour proposer un vocabulaire cohérent et « parlant » à l’intérieur de l’interface de travail de Movable Type. Il est important qu’à chaque fois qu’un élève (ou un enseignant) s’apprête à publier, il se place dans une disposition où il débute une conversation (avec lui-même ou avec un ou des interlocuteurs) qui lui révèlera davantage « qui il est », « comment il apprend » et « quel(s) lien(s) il fait avec ce qu’il sait déjà » ? À travers cette publication (et par la suite), ce sera l’acte professionnel de l’enseignant par le bon formulaire soumis (d’analyse réflexive), la bonne question posée, le bon commentaire de reformulation (écoute active) qui provoquera cette conversation si importante dans l’acte d’apprendre. À ce moment, l’outil du cybercarnet MT devenu le cyberportfolio MT adapté par IX deviendra un puissant levier fournissant le cadre où peut se passer ce que décrivent mes auteurs inspirant du début !
Souvent, l’outil du portfolio est perçu comme un lieu d’archive ou de stockage démontrant le résultat d’un travail. Certes, il sera agréable pour les visiteurs de constater que le résultat d’un travail, d’une production sera intéressant, mais la valeur ajoutée de notre « contenant » tiendra dans sa capacité de démontrer le chemin parcouru par un apprenant dans sa quête d’apprendre. À ce moment, l’apprenant sera gagnant d’avoir « payé le prix » et le visiteur doublement gagnant : un, parce que sans sa visite, on n’aurait pu parler de publication (il est devenu de ce fait, un aidant dans l’apprentissage) et deux, parce qu’il apprend lui-même du produit ou de la démarche (le visiteur devient apprenant lui-même) !
Bon assez pour aujourd’hui… je suis en vacances !
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
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