Revenu au Québec depuis quelques heures seulement, j’ai le sentiment que l’événement GouvCamp organisé par Démocratie Ouverte a fait faire un pas déterminant à cette idée que davantage de participation et de transparence est possible en matière de gouvernance.
Néanmoins, de la Tunisie, de la Belgique, de la Suisse et de la Syrie entre autres, les témoignages entendus ont su émouvoir l’assemblée; les organisateurs savent maintenant que la concertation toute francophone peut paver la voie à l’avènement de gouvernements plus ouverts et transparents dans un avenir prochain. Parce qu’une masse critique de citoyens engagés de plusieurs pays francophones se donnent la main pour se lancer dans l’action, il y a tout lieu d’y croire !
Quelques questions ont été soulevées et je reste convaincu que nous n’y avons pas apporté de réponses assez satisfaisantes; c’est très bien ainsi… il faut se garder du travail pour nos prochaines rencontres !
- L’expression démocratie ouverte est-elle plus porteuse que OpenGouv ou même gouvernement intelligent ?
- La peur d’une vision hyperconsensualiste de la démocratie pourrait-elle devenir un des moteurs du mouvement de la démocratie ouverte ?
- Le mouvement OpenGouv serait-il enclin à devenir un concept plutôt élitiste ? Qu’en pense le citoyen moyen ? Dans chacun de nos pays ? Autrement posé : L’OpenGouv touche-t-il la majorité des citoyens ou seulement la minorité capable d’exploiter les données OpenData ?
J’ai capté au hasard des conversations de bien belles formules dont je veux aussi garder la trace dont celle-ci : « La polyphonie de points de vue doit présider bien davantage que la recherche du consensus à tout prix » ! Jolie expression…
Les échanges avec mes camarades des autres formations politiques du Québec représentés à l’événement (PQ / PLQ) ont aussi été très satisfaisantes. Si je demeure très critique face au futur du rapport Gautrin qui devrait être rendu public prochainement, je reconnais la contribution de la démarche du gouvernement; démarche de consultation appréciée par nos cousins en France. Aussi, j’étais assez d’accord avec Sylvain Simard qui a affirmé que «la francophonie pourrait bénéficier d’une sorte d’avantage du retard dans ce virage OpenGouv / OpenData».
Je crois évidemment qu’il nous importe de prendre un temps de recul avant d’objectiver davantage ce que nous avons vécu ces derniers jours; il faut apprendre, entre autres, à nommer et à chercher les zones de résistances au mouvement, car en n’anticipant pas assez où elles sont, on ne s’équipe pas adéquatement pour les surmonter.
De mon côté, le défi devient maintenant de faire un bon rapport des événements auprès des députés de mon parti et de voir concrètement comment on peut articuler des propositions sur ce thème au congrès des 20-21 avril prochain.
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