C’est un sujet passionnant et surtout, préoccupant. Clément Laberge, allias Remolino, a attiré mon attention sur un article de Johanne Fortier, « S’inspirer du féminisme, plutôt que le dénigrer« . Je ne sais trop si Mme Fortier réagissait à celui de Gilles Guénette, « La sous-performance des garçons à l’école : la faute des femmes ? » Peut-être. Sur le coup de la lecture, un sentiment mitigé s’est manifesté. D’une part, le titre est accrocheur et rejoint ma pensée: tout ce qui contribue à dénigrer le féminisme n’aide en rien la cause du masculin. Par ailleurs, certains passages n’ont pas rejoints ma pensée aussi efficacement ! Voici donc quelques réactions à ce texte dans le contexte où certains collègues mis au courant de ma démarche de cybercarnet vont peut-être tenter un site (de type « weblog ») axé uniquement sur le partage d’expériences autour de la réussite des garçons à l’école… (en passant, une autre référence a été donnée par un certain Mathieu à propos de ce sujet. Le dossier s’appelle « L’école rose favorise-t-elle les filles ?« )
« On reproche maintenant aux enseignantes de prendre trop de place à l’école, aux mères trop de place dans l’éducation, et à l’école d’offrir un modèle trop féminin qui ne conviendrait pas bien aux garçons. Mais prenons-nous la place des hommes quand nous occupons une place qui autrement resterait libre ? »
Je ne crois pas que les femmes ont à se sentir coupables d’occuper une place qui autrement, resterait libre. Le fait est que parce qu’elle est occupée, cette place n’est pas plus invitante qu’il le faudrait. Les hommes ont à prendre leur place, dans l’éducation et à l’école; je connais des femmes qui laissent pas grand place… même quand « leur » homme tente quelque chose !
« Il est dramatique pour les garçons que la réussite et la persévérance scolaires soient perçues comme des valeurs féminines. »
La réussite n’est pas une valeur féminime, pas même la réussite scolaire. Je ne crois pas que nous en soyons là. Les gars ne sont pas fiers de ne pas réussir (même si parfois leur comportement peut le laisser croire). Les médias sont en train de faire croire cela peut-être, mais ne soyez pas dupes mesdames, la réussite et la persévérance sont des valeurs humaines ! Il ne faudrait pas que votre contribution au dossier soit que par vos propos, vous embarquiez dans ce « sophisme » qu’on aurait démissionné à vouloir réussir !
« Une des causes de l’échec des garçons tient qu’ils s’investissent beaucoup moins, ne mettant que la moitié du temps que les filles consacrent aux travaux scolaires. »
Vrai que les garçons mettent moins de temps. La question du travail chez les jeunes est une cause mais je crois que les pratiques pédagogiques favorisées jusqu’à maintenant y sont pour beaucoup. Je m’explique. Comment se fait-il qu’on demande autant d’écouter à l’école ? À ma connaissance, on apprend à écrire, en écrivant; on apprend à lire en lisant et on apprend à compter en comptant ! Pourtant, à l’école, ce qui est demandé le plus souvant, c’est d’écouter… quelqu’un parler ! (Je sais que j’exagère un peu mais c’est pour une bonne cause !) Je crois que les garçons un brin plus que les filles s’adapte mal à cette réalité qui, heureusement, est en train de changer !
« Il ne faut pas non plus croire que la réussite des garçons se trouverait automatiquement améliorée par une meilleure représentation masculine à l’école. On lit, dans le Bulletin de mars 1994 du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire que « Pourtant, dans d’autres pays où l’enseignement est donné principalement par des hommes, la différence entre les résultats selon le sexe est la même ». »
Là je décroche ! Je suis convaincu que la présence d’hommes améliorerait la situation des garçons à l’école peu importe les conclusions de cette étude. À condition bien sûr que ces hommes exercent une présence signifiante à leur travail. Il me semble qu’un meilleur équilibre contribuerait à rendre nos milieux scolaires plus attrayant pour de jeunes garçons préoccupés à passer à autre chose qu’à faire plaisir à des femmes tout aussi légitime que soient ces demandes féminines. Vous savez, il y a un âge où un jeune homme doit comprendre que le meilleur moyen de faire plaisir à une femme, c’est de ressembler à un homme (résoudre le conflit oedipien). S’il n’y en a pas devant lui, comment voulez-vous que ça se fasse ???
Excusez-la encore !
N.B. Pour un complément d’information, voir une réplique à cet article de Charles Côté dans l’infobourg du 14 novembre 2002 et un article du devoir de ce vendredi 15 novembre 2002. Aussi, ce texte de Nicolas Houle paru dans Le Soleil et rapporté par Martine Rioux.
J’aimerais obtenir plus d’informations sur le sujet de l’échec scolaire des garçons à l’école pour un travail oral de français
Merci d’avance
PS Merci de me l’envoyer avant début avril si vous le pouvez
J’aimerais obtenir de l’information sur le sujet de l’échec des garcons, car à l’école je fais mon projet personnel sur ce sujet. Merci!
La meilleure façon de vous retrouver sur ce sujet dans mon blogue est de consulter les billets regroupés par cette catégorie, http://www.marioasselin.com/archives/tags/reussite_differenciee_chez_les_filles_et_les_garcons/ .
Bonne recherche!