En avril 2001, je « commettais » un texte (aidé par Denise Baillargeon) pour une revue spécialisée pour les communautés religieuses. Voici ce texte qui résume bien notre appropriation de la réforme du MEQ.
LA RÉFORME DE L’ÉDUCATION À L’INSTITUT ST-JOSEPH :
UNE OPPORTUNITÉ DE RÉAFFIRMER NOS VALEURS
Nous travaillons sous l’inspiration de la nouvelle réforme de l’éducation depuis près de deux ans à l’Institut St-Joseph. Il me fait plaisir, à titre de directeur de cette belle institution, de vous partager quelques jalons de cette expérience. Loin de moi l’idée de croire ou de laisser croire que les nouveaux programmes de formation du MEQ à eux seuls puissent renouveler le projet éducatif de notre contexte de fusion récente de deux écoles en une seule. Toutefois, ils ont été l’occasion, au sein de notre communauté éducative, d’une réflexion en profondeur qui a grandement contribué à améliorer nos façons de faire et c’est ce dont je veux témoigner.
À cause de leur orientation, les nouveaux programmes me sont vite apparus comme des outils qui permettent de compenser certaines faiblesses des programmes précédents envers lesquels nous avions toujours eu des réserves. Parmi elles, mentionnons les apprentissages peu durables, des élèves pas assez sollicités au plan intellectuel et une pédagogie qui présente trop peu de liens entre les matières enseignées et la réalité quotidienne. Tout cela fait que les enseignants doivent constamment recommencer à enseigner les mêmes choses et que les élèves s’empressent d’oublier ce qu’ils ont appris par c¦ur pour la durée de l’examen.
L’expérience réalisée à ce jour nous a permis de faire les constatations suivantes : 1) Les nouveaux programmes ont amené les enseignants à modifier en partie leur enseignement pour accorder plus d’importance à ce que l’élève apprend, à comment il apprend et à comment il utilise ce qu’il a appris. 2) Parce que les enseignants sont aussi attentifs à ce que les élèves apprennent qu’à ce qu’ils enseignent, ils voient autrement leurs élèves et arrivent à mieux les connaître dans leurs démarches d’apprentissage. 3) Les nouveaux programmes sont devenus la référence principale et les manuels scolaires ont retrouvé la place qui leur revient c’est-à-dire celle d’une ressource parmi d’autres, celle d’un support à l’enseignement. 4) Les élèves vivent très bien le changement et perçoivent l’école comme un lieu où ils travaillent fort, mais où ils peuvent aussi avoir du plaisir à apprendre. 5) Dans ce contexte, les parents s’intéressent à autre chose qu’aux seuls bulletins avec des notes. Les enseignants leur parlent de ce que leur enfant apprend à l’école et, avec ses parents, il prend connaissance de ses forces, de ses difficultés et des défis qu’il doit relever.
Je crois que le but de l’école est de former les élèves en fonction des exigences du 21e siècle et pour cela, ils doivent savoir lire, écrire et compter c’est évident. Mais il faut aussi, entre autres choses, qu’ils soient capables d’apprendre par eux-mêmes, d’avoir des méthodes de travail efficaces, de défendre un point de vue, de travailler en collaboration avec d’autres et d’utiliser les ordinateurs, ce que précisément les nouveaux programmes visent à développer. La mission de l’école invite d’ailleurs clairement à aller dans ce sens avec ses trois volets : instruire, socialiser et qualifier. Nous sommes tous d’accord pour dire que l’école ne doit pas être un fourre-tout ; mais elle se doit également de tenir compte de ce que les sciences de l’éducation nous ont appris au cours des dernières décennies.
Plusieurs de nos enseignants, n’avaient pas attendu la réforme pour commencer à enseigner dans l’esprit des nouveaux programmes. Ces nouvelles approches viennent donc consacrer, d’une certaine manière, un changement dont la nécessité était déjà ressentie depuis un long moment. Je me sens d’autant plus interpellé que notre école fait partie du réseau des seize écoles ciblées du Québec qui s’approprient les grandes lignes de la réforme et en expérimentent les programmes. Il est assez rare au MEQ que ce type d’expérience inclus l’expertise du privé !
Les programmes scolaires seront de plus en plus appelés à évoluer pour suivre le développement continu des connaissances aussi bien que le rythme accéléré des transformations de la société. Il y a beaucoup de travail à faire mais, il convient d’apprécier le chemin parcouru à l’Institut et ailleurs au Québec. En consultant notre site WEB, vous pourrez visualiser certaines réalisations actuelles et futures dont le projet d’encyclopédie virtuelle des vingt jeunes de la concentration encyclopéTIC (et maintenant, en 2005, des cyberportfolios). Le meilleur est à venir comme dit l’adage; on pourra ajouter dans quelques années que cette réforme a constitué une belle opportunité pour notre millieuŠ
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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