Alan November

La contribution de M. November a porté sur le changement de culture dans l’enseignement et sur le leadership à assumer pour que cela arrive. Un extrait du programme :
Si l’on attend des enseignants qu’ils tirent vraiment parti des nouvelles technologies, il faut alors créer une nouvelle culture de l’enseignement et de l’apprentissage, notamment dans les domaines de la collégialité, des relations avec la famille et la collectivité, du leadership et des processus décisionnels. Les élèves devront être plus autodidactes et plus interdépendants grâce à de nouveaux modèles d’études et d’évaluation. Nous devons même changer la notion du temps. Il est donc essentiel de gérer ces changements et d’harmoniser la mission et l’orientation. Les participants découvriront comment :
 garantir que l’investissement dans la technologie concorde avec les objectifs pédagogiques;
 reconnaître l’apparition de nouvelles compétences de base;
 améliorer la communication entre l’école et la collectivité;
 tenir compte des craintes et des espoirs des collègues en vue de gérer plus efficacement le processus de changement.
 »
Il a été à la hauteur des attentes, sans conteste… Wow !
Bon orateur, respectueux du paradigme de l’apprentissage, pertinent et enthousiaste, la présentation de Alan November représentera assurément un des moments forts de cette journée et de ce colloque. Il a donné le ton dès sa première phrase :
« Tout ce que je vais dire est juste assez bon pour devenir objet de critique !


La première partie de son allocution a touché le secteur de l’économie. Il a adressé la question «Pourquoi tant de jeunes adultes restent collés chez leurs parents (il a « baptisé » ce phénomène en parlant des jeunes « les boomerang »… Je n’élaborerai pas sur les objets de réponses que nous avons partagés, mais je dirai que cela est en lien avec la globalisation des marchés. Plus le temps avance, en particulier depuis que la Chine a joint le marché global, plus le travail se transporte là (sur la planète) où les coûts de production sont les moindre. Il n’est pas étonnant dans ce contexte que le plus gros employeur chez nos voisins les U.S.A soit devenu Wallmart alors que dix ans plus tôt, c’était General Motors ! Les moyennes salariales s’en vont (et s’en iront !) en baissant…
Rapidement, les échanges ont progressé vers le sujet des habiletés de bases qu’il convient de developper chez nos élèves pour faire face aux défis qui les attents. Sur le plan technique, il nous a bien fait rire avec le récit des apprentissages de technologies qui n’existeront plus dans moins de cinq ans. Il est vrai que se concentrer sur des savoirs qui ne feront plus de sens dans un proche horizon est une belle perte de temps. Les évolutions rapides que connaissent les solutions techniques nous commandent la plus grande vigilance de ce côté. Apprendre à apprendre est un bien meilleur pari sur ces sujets. Une phrase choc au passage :
«  Il devient important de planifier en se projetant dans les solutions du futur pour revenir près de nous plutôt que de planifier en fonction du présent et de tenter d’orienter cela pour le futurŠ » Ici, il est question de suivre la méthode « Wayne Gretzky : « I go not where the puck is, but where it is going »
Certes, on a beaucoup parlé d’internet par après. Hyperliens après hyperliens, on a eu droit à tout un cours sur ce qui peut s’enseigner et comment on pourrait le faire. Dans un contexte où l’ensemble du curriculum se trouvera sur le net dans pas longtemps (si c’est pas déjà fait) Alan november nous a démontré les opportunités et les pièges de la toile…
Je me souviendrai de ce site (voir le dessin en fin de page) et de l’histoire du médecin qui, en quête d’une ressource sur le corps humain, n’avait rien trouvé de mieux dans le temps qu’il avait. Le courriel qu’il avait expédié à cet élève du début du primaire a bien démontré jusqu’à quel point les élèves peuvent maintenant devenir de fameux pourvoyeurs de contenu !
Je me souviendrai aussi de son explication sur ce que cache parfois certains sites internet. Comme celui-ci qui est la propriété de cette organisation. Plusieurs écoles y envoient leurs élèves sans se soucier. La démonstration (« Who owns ») faite avec le moteur de recherche « All the web » à partir de l’URL du lien du site de « Martin Luther King » valait à elle seul « le prix d’entrée »… La lecture de ce site pourrait grandement aider à prévenir ce genre d’incident !
Ensuite, il nous a beaucoup parlé de « Global Collaboration », d' »emotional intelligence », de « problem solving », de « critical thinking » et au dessus de tout, de « expanding the boundaries of learning ».
« Un étudiant ne performera jamais de la même façon s’il travaille « juste » pour son prof ou en vue d’être publié pour le monde entierŠ. et la publication web permet cela… This is a good reason why we should link our students with the world… » On doit agir de façon à penser que les liens que font les jeunes peuvent faire une différence dans le monde, en terme de connaissances apportées !

1 Commentaire
  1. Clément 19 années Il y a

    Très intéressantde pouvoir suivre les travaux du Réseau par ton entremise. Déjà beaucoup de choses au sujet desquelles échanger à ton retour… Beaucoup de liens suivis avec intérêt aussi. Merci.

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