Andrée Mathieu signe un magnifique texte à la une de l’Agora qui présente un modèle de gestion pour les organisations innovatrices, le « Tipu Ake Ki te Ora« . Ce modèle a inspiré la « Te Whaiti School« . « Cette petite communauté autochtone néo-zélandaise, isolée, désoeuvrée et menacée de perdre son école primaire a su puiser dans ses valeurs et dans la sagesse de ses ancêtres maoris le courage d’ouvrir à ses enfants les portes de l’économie du savoir », rapporte Mme Mathieu dans cet autre dossier de l’Agora.
Ce modèle est cyclique et gère l’innovation en se concentrant sur les comportements plutôt que sur le processus :
« Une grande organisation (ou une société) est comme une forêt. Elle ne peut pas décider de façon unilatérale de devenir la plus vaste et la plus haute forêt du monde. Elle dépend totalement de tous les arbres individuels qui la composent et qui se partagent ses ressources. L’organisation, elle, dépend des différents projets qui l’animent. Par contre, une graine de kahikatea peut décider de devenir l’arbre le plus haut de la forêt, d’élever ses enfants autour de lui, de nourrir et d’être nourri par les autres arbres de la forêt. Comme généralement les grandes organisations ne bougent que très lentement, chaque projet a le loisir de développer le leadership, le travail d’équipe, les processus et les comportements nécessaires pour lui permettre d’atteindre les plus hauts niveaux. »
Je suis particulièrement impressionné par la conception du leadership à la base de ce projet :
« La complexité des problèmes auxquels nos organisations sont aujourd’hui confrontées exige la participation de tous les individus qui les composent. C’est pourquoi le modèle tribal de partage des connaissances et du leadership retrouve toute sa pertinence. »
Le document de Mme Mathieu illustre le cycle de vie qui comprend sept niveaux inter reliés. La courte lecture m’a ébloui profondément. Un extrait :
« Les idées prennent naissance dans cet humus (kore), mais il faut du courage, du leadership et de la vision pour faire germer les graines (kakano), les idées. En générant un sentiment d’engagement collectif autour de ces idées, nous leur procurons les racines (putake) dont elles ont besoin pour grandir. »
Il y a beaucoup d’enseignement à tirer de ce modèle. Le document du « Auckland Université of Technology » (traduit en français) rapporte une merveilleuse légende maorie qui parle d’elle-même. Elle reflète bien la pensée organique à l’origine du modèle. Elle décrit l’amour qui doit nous lier à notre communauté et qui constitue la forme ultime de la philia. (Elle se trouve en fin de document).
Comme dit Peter Goldsbury (il a déjà fréquenté l’école primaire de Te Whaiti), «Dans la communauté de Te Whaiti Nui-a-Toi, cette vision organique est si naturelle, chez les plus jeunes comme les plus vieux, qu’on dirait qu’elle se trouve dans l’eau qu’ils boivent! C’est cette façon de penser qui les aide à demeurer proactifs au c¦ur d’un monde difficile, complexe et en perpétuel changement».
Je termine avec ce dernier extrait qui cadre parfaitement avec certaines opinions rencontrées dans la carnetosphère :
« Dans la philosophie de Te Whaiti, «le concept de droit d’auteur, développé par les sociétés qui ont une tradition écrite, attribue souvent faussement la propriété intellectuelle au rédacteur d’un document (qui peut le transmettre ou le vendre) plutôt qu’à sa vraie source, la communauté qui en a développé ou inspiré le contenu». Ainsi, tous les textes associés à Tipu Ake demeureront pour toujours dans le taonga de la communauté de Te Whaiti Nui-a-Toi. Elle en a la garde et les partage avec le monde entier pour le bien-être de ses futurs enfants. »
0 Commentaires
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec