Je me dois d’y revenir… Le billet, Légende urbaine, a semé chez moi (et chez quelques autres lecteurs également) beaucoup de questionnements. Je me suis donné comme exercice de reprendre les règles une à une, de façon à faire de l’ordre dans mes idées…
« La vie n’est pas juste; il faudra vous y faire. »
On passe une grande partie de sa vie d’éducateur, de papa et de maman à essayer de semer la « valeur justice » autour de nous. Ce concept est bien relatif, j’en conviens. Il y a bien une justice « dans la vie », mais ce n’est pas celle que les hommes et les femmes montrent à leurs enfants. C’est ce que je décode de cette première règle. Par exemple, on dit souvent aux enfants : «Travaille fort et tu seras récompensé» ! L’application de la règle laisse entendre que « cette maxime » n’est pas vrai (souvent/parfois, c’est selon).
De fait, en matière d’accès aux programmes d’études supérieurs, au marché de l’emploi, en amour même, « les lois naturelles » qui président aux choix qui s’offrent, suivent une logique difficile à saisir. Traduit différemment, on pourrait citer ce proverbe : « Le coeur a ses raisons, que la raison elle même ignore »… Paraphrasé, cela pourrait donner « la vie a sa justice que la justice elle-même ignore ! »
De toute façon, le fond du message de cette règle n’est pas tellement qu’il n’y ait pas de juste retour des choses dans la vie. Je crois que la leçon à tirer est plutôt de l’ordre qu’il ne faille rien prendre pour acquis et toujours s’adapter. En effet, souvent, on est étonné de ce qui nous attend aux détours de la vie; aux moments on s’y attend le moins, une épreuve vient nous foudroyer, un grande joie nous arrive et on s’exclame : « je n’y étais pas préparé » !
Implacable loi de la vie, « rien n’arrive pour rien », dit-on ! Je crois que cette règle #1 est fausse, à long terme du moins… Quand on y regarde de près, sur toute une vie, on a ce qu’on mérite (je m’efforce d’y croire). Pas au moment où on le voudrait bien, pas de la façon dont cela aurait dû se faire (de notre perspective), mais selon un plan qui est en lien avec ce qui nous précède (et ce qui nous transcende) et la persévérance qu’on veut bien y mettre.
« Tout vient à qui sait attendre » !
N.B. Deux choses à conclure en débutant « cette analyse » des règles de la fameuse « légende urbaine attribué à Bill* : j’emploie des proverbes ou citations dont je ne connais l’origine et je me surprend à faire preuve d’un idéalisme presqu’outrancier. Les commentaires viendront m’aider à trouver les sources (et je corrigerai) et/ou, de règle en règle, je m’essouflerai… À suivre !
* Deux questions intéressantes me sont parvenues par le courriel : « Pourquoi aurait-on choisi d’attribuer ces propos à Bill Gates ? Quels éléments de sa vie le prédisposent, de notre perception, à croire que ce discours, il pourrait l’avoir prononcé ? »
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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« La vie n’est pas juste; il faudra vous y faire. »
Selon mon point de vue, cette affirmation est une tentative de déresponsabilisation.
Attribuer l’acte de justice à « la vie », « le hasard », « un Dieu », ou à l’éclair et le tonnerre, est soit dûe à l’ignorance ou à une volonté de se dégager de toute responsabilité en matière d’équité.
Il n’y a qu’un seul être, qu’une seule forme de vie qui peut concevoir la notion de justice ; et cet être est l’homme.
Ce n’est pas à la « vie », au hasard, ou à la « nature » de faire la justice des hommes ; mais aux hommes eux mêmes.
Les hommes doivent juger les autres comme ils se jugent eux-mêmes.
Ils doivent assumer la responsabilité de leurs jugements.
Ils doivent juger comme ils aimeraient être juger.
La justice ne vient pas des arbres, des pierres, de la vie, du hasard, ou autre.
La justice n’est pas un casino.
L’homme se fait par la justice; en se fesant juste.
Il fait ce qu’aucun autre animal peut faire ; il se met à la place de l’autre et le juge selon son point de vue. Il assume ensuite son jugement.
Ce n’est pas « la vie » qui n’est pas juste, ce sont les hommes. Ce sont des hommes qui profitent de privilèges injustes qui embrassent promptement l’idée que la justice est affaire de « choses de la vie » ou « règles naturelles » qui les déresponsabilise de leur statut.
Ils ne sont plus que des lions qui ont droit de manger les gazelles, suivant la loi de la nature.
L’homme descend du singe et est un animal comme les autres.
La vie n’est pas juste ; faudra vous y faire.