J’apprends ce matin que Chrétiens, juifs et orthodoxes célèbrent leur Pâques le même jour cette année (voir cet article du Devoir). Semble-t-il que c’est très rare… Le cardinal-archevêque de Montréal Jean-Claude Turcotte, en profite pour nous livrer un appel à la tolérance : « La tolérance, ça va être la vertu du XXIe siècle. Il va falloir qu’on apprenne à se respecter dans nos différences dans ce village global qu’on est devenu. Ceci est vrai au plan culturel, social et économique. Quand vous touchez à ce phénomène de la globalisation des marchés, c’est là qu’il devient dangereux que celle-ci entraîne une espèce d’intolérance involontaire des gens d’affaires qui veulent faire des sous; ce n’est pas nécessairement mauvais que de vouloir réussir dans ses entreprises, ce n’est pas péjoratif, mais il ne faut pas le faire au détriment des gens qui ont moins. »
Ce qui surprend dans cette citation n’est pas le choix de valeur; la tolérance est souvent associée au rituel pascal. C’est plutôt de lire les expressions « globalisation des marchés », « gens d’affaires » et « entreprises » accolées à ce message venant de M. le cardinal. S’il prend le bâton du pélerin sur cette question, c’est sûrement parce que le phénomène de la mondialisation devient un incontournable sujet pour qui veut prêcher le rapprochement des différentes confessions religieuses.
Tolérance vs respect
Mgr Turcotte apporte une distinction intéressante entre tolérance et respect : «Je considère le mot tolérance comme un peu négatif. Tolérer, ça veut dire « tu es comme cela, je t’accepte mais pas plus que cela »; j’aime beaucoup mieux le mot respect, qui est essentiel à la paix, surtout aujourd’hui où on sent bien qu’il y a, sous-jacent à tout ce phénomène, des guerres et des difficultés à construire cette paix dans le monde, des manques de respect profond, que ce soit entre certaines ethnies, et qui ont mené à des génocides dans quelques pays, ou que ce soit entre religions ou groupes extrémistes.»
Je trouve tout cela très inspirant. Un dimanche comme celui d’aujourd’hui est assûrément le moment privilégié pour laisser le message des hommes d’Église entrer dans la maison. La quête incessante pour « avoir plus » passe rarement par autre chose qu’enlever aux autres dans le système des marchés et chacun de nous doit réfléchir aux moyens de contrer ce fossé qui se creuse entre ceux qui ont plus et ceux qui ont de moins en moins.
Est-ce que Pâques en 2004, c’est renouveler ses pratiques de consommation dans le sens d’un questionnement pour que chacun deviennent plus riches ? Est-ce que célébrer la Pâques en ce début de XXIe siècle, c’est prendre conscience de la diversité dans les façons de voir d’une culture à l’autre, d’une religion à l’autre au point où la vérité des uns devient la tare des autres ? Y-a-t-il un pardon à demander (et à obtenir) pour ne pas avoir surmonté la peur de voir différemment ?
Je n’ai pas de réponse à ces questions aujourd’hui. Mais j’accepte de prendre le pari de la tolérance et du respect pour les prochaines semaines…
J’offre un message de paix à chacun en ce 11 avril 2004.
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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