Un des petits carnetiers du Devoir en avait parlé. La revue « Voir » aussi. Bon nombre de médias également (1, 2). Même le gouvernement s’est prononcé. Un des bons papiers sur le même sujet vient du portail Sisyphe. Il s’agit de la décision d’imposer un couvre-feu aux jeunes de moins de 18 ans à Huntingdon, entre 22h et 6h, dans le but de contrer le vandalisme et la criminalité.
Je crois que le billet de Jacques Brodeur va dans le bon sens parce qu’il nomme quelques pistes pour « gérer » le dossier en évitant de jeter « trop d’huile sur le feu ».
« Certaines personnes ont été promptes à condamner le couvre-feu mais restent peu loquaces sur les moyens de réduire l’insécurité des gens du village tard durant la nuit. Condamner le couvre-feu est une chose, régler le problème en est une autre. Organiser des activités pour ces jeunes est bien, les occuper, leur donner une place dans le village ou dans la cité, c’est bien. Leur donner une voix, encourager les arts, la poésie, les loisirs sains et diverses formes d’expression, bravo ! Un rassemblement ou un tournoi de planches à roulettes n’est pas une méchante idée. »
Mais la palme de la réplique savoureuse vient d’une jeune fille de dix-sept ans, Charlotte Leblanc* qui réplique au journaliste du Voir David Desjardins, qui s’est montré très provocateur :
« Si j’étais un adolescent de Huntingdon, donc, je leur montrerais, à tous ces jeunes vieux et ces vieux cons, de quoi nous sommes capables quand on nous met au défi. (…) Je prendrais ma revanche. (…) Je rirais bien avec mes potes de voir la mine dépitée du maire devant sa maison recouverte de papier cul; son visage pâle de n’avoir pas dormi depuis quelques jours, constamment réveillé par les pétards que nous ferions sauter sous la fenêtre de sa chambre, toutes les nuits, depuis une semaine. »
Mlle Leblanc nous montre qu’il y a des jeunes plus posés :
« Peut-être que vous, monsieur Desjardins, si vous étiez un ado de Huntingdon, vous seriez bel et bien celui de votre article. Mais sachez qu’il en existe des plus intelligents qui eux, se serviraient de leurs mots plutôt que de leurs pétards à mèche. Et je suis certaine que c’est eux qui réussiraient à changer les choses. Parce qu’ils n’acceptent pas de se faire classer comme étant des épais qui savent juste cogner, ni par un maire frustré, ni par un journaliste baveux. »
Quand à moi, je n’ai qu’une chose à dire. Il n’y a aucune déclaration intempestive qui remplace le bon vieux dialogue entre quatre yeux. Je me dis que les gens de cette communauté ont besoin d’une bonne assemblée publique avec les parents suivie de quelques visites aux endroits où sont les jeunes pour chercher des solutions plus permanentes. Je reconnais que c’est plus facile à écrire qu’à faire, mais la tension ne va pas aller en diminuant si le dialogue ne s’instaure pas rapidement…
* Clément Laberge est celui qui m’a mené jusqu’au texte de Charlotte Leblanc. Merci à lui…
Mise à jour du 10 juin 2004 : Il semble que ce soit ce soir que ça se décide à Huntingdon…
Mise à jour du 14 juin 2004 : Lire cette lettre ouverte du Président du Conseil permanent de la jeunesse qui exprime son désaccord face à la mesure.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
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