Le Mini-colloque est terminé. Quel beau moment tripatif ! Sous plusieurs angles, ces deux journées ont constitué des « premières » dont je me souviendrai longtemps. En effet, réunir des participants de cette qualité, utiliser pour une première fois les facilités de notre WIKI et documenter avec autant d’abondance nos expertises ont fait de ces deux jours des « moments magiques » à garder en mémoire.
Mise à jour du 22 août : Voir ce billet de Stéphane.
Autant de superlatifs peut sembler exagéré dans le contexte où ce qu’on a réalisé ne relève d’aucun prodige… En ce début d’année scolaire, je m’emballe quand même pour ce que nous avons accompli parce qu’avec peu de moyens, je crois que nous avons jeté les bases d’un réseau d’expertises bien particulier. De plus, notre expérience s’avère d’une transparence hors de l’ordinaire par la contribution de l’outil du wiki sur lequel nous publiions nos premières pages. Je me sens l’envie de regarder tout cela de plus près.
L’utilisation du wiki
D’abord la fameuse naissance de notre wiki à l’Institut St-Joseph ! Bien que démarrer un site collaboratif de ce genre demande beaucoup de temps, je crois que les premiers pas de l’utilisation de notre wiki laisse entrevoir de nombreux instants de bonheur professionnel. Au fur et à mesure que les pages Web se créent, au rythme d’un jardinage en phase d’apprivoisement et au contact d’un programme qui nous passionne, nous avons « habité l’espace collaboratif » qui ne demande qu’à accueillir des visiteurs.
Il faut voir (et s’en rendre compte « de-visu ») comment les atouts du wiki servent bien le genre d’événement que le Mini-Colloque constitue. J’avais eu l’occasion de percevoir ce potentiel à Autrans en janvier 2004. Avant notre rencontre, le wiki nous a aidé à préparer le terrain et à monter le programme. Dès le commencement de la journée de jeudi, Clément a noté quelques attentes des participants et le rythme était donné; nous allions laisser des traces qui permettraient de bien se ramasser, de permettre à des gens de l’extérieur de contribuer, d’y revenir et de participer en toute quiétude car « les actes » de notre rassemblement se construisant pendant qu’il se tient…
« Le produit » de notre colloque
Personnellement, je crois que le plus grand « gain » du fait que nous nous soyons réunis, réside dans le fait que nous ayons brisé le relatif isolement dont chacun d’entre nous expérimente dans nos milieux respectifs. Certes à l’Institut, nous sommes quelques-uns à expérimenter l’utilisation du cybercarnet pour faire apprendre. Cela ne nous empêche pas de ressentir le besoin de côtoyer d’autres passionnés qui ont à coeur de chercher à exploiter « ce filon » !
Ensuite, force est d’admettre que le contenu de nos discussions n’est pas un « produit fini », mais constitue « une sapré bonne partance » d’un document de fond sur l’usage des cybercarnets à des fins d’apprentissage. Voici quelques pages qui ne demandent qu’à être discutées/améliorées…
De nos ateliers du matin :
Au sujet des conditions sous lesquels l’utilisation de la publication Web en général et des cybercarnets en particulier procurent des résultats sur l’apprentissage des élèves et sur la gestion de la classe.
Au sujet des améliorations souhaitées sans égard aux limites techniques.
Au sujet des directions que pourraient prendre l’expérimentation de cette pratique des cybercarnets aux fins de meilleurs apprentissages.
Au sujet des caractéristiques d’une utilisation de l’outil qui rapprocherait les cybercarnets d’un véritable portfolio électronique.
Au sujet des conditions avec lesquelles un maximum de durée dans le temps se traduit dans la pratique carnetière.
Au sujet de l’influence des choix logiciels dans l’utilisation et le résultat pédagogique.
De nos ateliers de l’après-midi :
Au sujet des conditions préalables à la mise en place de cybercarnets à l’école.
Au sujet des outils dont il faut s’entourer.
Au sujet des idées à explorer dans la suite de nos expériences d’utilisation.
Au sujet des questions à se poser avant de commencer.
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Il sera intéressant de suivre la construction des idées sur l’ensemble de ces pages par le fil de nouvelles du wiki. Évidemment, je suis curieux de voir si d’autres personnes intéressées par le sujet ajouteront leur grain de sel. Peut-être aussi que les participants auront le goût de revenir peaufiner les idées ou continuer la discussion. Il y a aussi la question de la production d’un document (genre « déclaration » des participants ou autre) articulant le contenu de nos trouvailles; émergera-t-il ?
Je songe à prendre la pôle sur ce sujet dans l’optique où je dois donner de nombreuses formations sur le sujet dans les prochains mois. Un tel petit document pourrait m’aider à ramasser les idées pour aller plus loin. J’ai déjà hâte d’en reparler à Clément qui reviendra de Hourtin dans une semaine… Peut-être que d’ici là, d’autres participants auront des idées là-dessus ?
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En terminant ce long billet, il me vient l’envie de garder la trace de quelques idées qui m’ont travervées l’esprit pendant le Mini-Colloque.
Contacter Xtof pour le mettre en lien avec les projets de Martin lessard et de Sylvain Carle du Groupe Interstructure.
Faire avancer la rédaction des pages « Code de déontologie wikiste » et « Quoi de neuf ?« ; cette dernière page pourrait conserver son contenu actuel précédé d’une section « sujets du moment » qui pourrait s’avérer une sorte de rappel de ce sur quoi on « bûche » sur le moment, en tant que communauté… Aussi, cette page aura besoin d’être actualisée et jardinée régulièrement…
Refaire le tour de ces sections du wiki aménagées lors du Mini-Colloque, « Quelques liens« , « Quelques notes en vrac » et « Appréciation générale et commentaires des participants« .
Prochaine étape à surveiller : Lancement de notre nouveau site Web (prévu pour la rentrée en classe des élèves) intégrant pages statiques et pages dynamiques à l’aide de Movable type.
Un mini-colloque sur les blogs en milieu scolaire au Quebec
Mario Asselin, directeur d’école primaire (Institut Saint-Joseph de Québec) revient sur le Mini-colloque sur l’utilisation des cybercarnets à des fins d’apprentissages organisé à Québec. Sur le Wiki de l’Institut Saint-Joseph, on peut retrouver les not…
Bien contente moi aussi d’avoir rencontré plusieurs personnes très intéressantes provenant de différentes sphères en ce qui concerne l’utilisation des carnets.
Bien aimé l’idée de consigner en direct les résultats de la discussion sur le wiki; on verra si, à plus long terme, les gens vont trouver un sens à revenir travailler là-dessus. Je crois que pour qu’un document tel que tu le souhaites émerge il faudra que les participants y trouvent un sens très fort et qu’ils en retirent une satisfaction.
Toutefois, je trouve que nous sommes encore très loin d’avoir relié l’utilisation des carnets au terme « apprentissage » (à tout le moins l’apprentissage scolaire) à part en ce qui concerne la publication. Je sais que je n’ai pas pu participer à l’après-midi, mais ce qui me saute aux yeux sur le wiki, c’est à quel point tout reste centré sur l’outil et non sur les intentions d’apprentissage que nous avons en tête. Et je crois que c’est une déviation qui risque de nuire à l’utilisation des carnets dans un contexte scolaire. Je suggère que nous réfléchissions beaucoup à ce que François Guité a fait afin de créer un support à l’apprentissage puisque cela illustre bien toutes les lacunes du carnet dans un contexte d’apprentissage. Si l’utilisation du carnet sert principalement à la publication, je crois que nous devons sérieusement réfléchir afin de trouver des supports à l’apprentissage dans ce type d’environnement… Nous avons maintes fois dialogué sur l’impossibilité de construire dans cet environnement et sur le côté plus individuel de l’outil, je ne reviendrais pas là-dessus, mais je crois que nous avons besoin de raffermir le référent théorique qui supporte l’utilisation des carnets en apprentissage ou à tout le moins de le construire sur des bases plus solides. C’était une première rencontre, il faut maintenant avancer afin de voir ce qu’il est possible de faire en matière d’apprentissage et de développement de compétences sans se laisser aveugler par l’outil.