Le Journal La Presse termine ce matin la publication d’un dossier composé de huit articles* qui portent sur les ratés de la réforme. Il y est essentiellement question de l’impact des politiques de non-redoublement, des élèves en grandes difficultés et du flou qui persiste au niveau des outils de communication des résultats scolaires. La lecture de ces documents contenant de larges extraits de ce que pensent les officiers des syndicats d’enseignants montre un portrait désolant de la réforme au moment où la première cohorte d’élèves arrive au troisième cycle du primaire.
Maintenant aux portes du secondaire, il y en a même qui rêvent à ce que ça s’arrête : «Certains enseignants du secondaire, qui voient leurs collègues du primaire se désâmer, croient toutefois qu’elle va s’arrêter avant de les atteindre», souligne Réjean Parent (président de la CSQ).
« La réforme a le dos large…« , c’est ce que j’en pense. Les problèmes soulevés existent, mais la réforme ne les a pas engendrés. Les difficultés d’apprentissage (et de les évaluer) existaient dans les écoles bien avant l’arrivée de cette réforme et la politique du non-redoublement n’est pas le point saillant des changements proposés. La différenciation pédagogique et le changement de paradigme (de l’enseignement vers l’apprentissage) constituent l’essentiel de ce sur quoi il faut porter une attention soignée quand on évalue la réforme et ce dossier ne me convainc en rien que les réalités décrites commandent un rejet de ce qui a été entrepris.
Les enseignants (ceux représentés par leur syndicats en tout cas !) semblent réticents à nommer les bienfaits du nouvel éclairage que leur propose le nouveau programme de formation. Je comprends que la tâche soit plus lourde en ce moment, mais je sais aussi que les enseignants en ont marrent de passer pour des gens réfractaires aux changements. Les enseignants que je fréquente (je ne fréquente peut-être pas « les bons » ?) ont à coeur la réussite des élèves (eux aussi) et ne sont pas branchés sur le régistre de la plainte et de la dénonciation. Au contraire, ils sont dans l’action et leurs pratiques renouvelées les portent à apprécier l’air frais des dernières années MALGRÉ la surcharge de travail que cela occasionne. Pourquoi ? Parce que les enfants sont plus motivés, parce qu’ils apprennent pour de vrai (ils « savent-agir » mieux avec les connaissances qu’ils intègrent) et venir à l’école leur fait plus de sens qu’au temps où ils écoutaient des adultes parler, parler, parler sans toujours se soucier de ce qu’ils comprenaient !
Dans ces milieux cependant (je parle des endroits où ça avance), on ne passe pas la journée à s’obstiner entre cadre scolaire et enseignants sur la portée de la convention « X », du paragraphe « Y » des attentes de fin de cycle de la compétence « Z » et sur l’impact du paramètre « K » dans le ratio du temps à mettre pour satisfaire aux exigences de la dimension « L » de la politique « Q ». J’exagère à peine… Le temps de qualité que chacun doit offrir aux élèves dans sa journée doit aller aux élèves. En attendant de tout comprendre, de tout savoir, il ne faut pas arrêter d’intervenir; que ce soit dans l’esprit de la réforme ou non, il y a le gros bon sens et la responsabilité professionnelle qui doit guider le quotidien…
* Voici les huit articles :
75 000 écoliers en difficulté
Nouvel examen national de français
La nouvelle pédagogie ne tient pas ses promesses
Où va le milliard versé par le MEQ ?
Jusqu’où faut-il adapter l’évaluation ?
Les élèves du primaire ne redoublent plus…
Le débat fait rage
L’argent du redoublement est déjà en partie évanoui
Mise à jour du 20 septembre : Poursuite de la réflexion chez St-Ex BloG, « Tout le monde est spécialiste ! »
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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La perception des médias sur la réforme
Pour ceux qui sont restés sur leur appétit après la formation loupée d¹aujourd¹hui sur la réforme, voyez cet intéressant billet de Mario Asselin, directeur de l¹Institut St-Joseph, et ses réactions à une série de huit articles publiés dans le quotidien…