Ce terme, « la pédagogie du gavage », fait partie du libellé d’une question que posent des intervenants lors d’une séance de clavardage sise au Journal « Le Monde » en compagnie de Philippe Meirieu, pédagogue Français reconnu et directeur de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de l’Académie de Lyon:
« La « pédagogie du gavage », comme vous dites, est-elle une exception (un mal) française ? »
Bonne question… Il semble que oui quand on prend connaissance de la réponse :«…l’école a toujours tendance à donner « plus de la même chose » à ceux qui ne veulent pas de cette chose. »
J’ai toujours apprécié le franc parlé de Meirieu. À l’occasion d’ailleurs, je me « refais » « Un nouvel art d’apprendre ? qui me ramène à cette phrase, « apprendre, c’est toujours faire quelque chose qu’on ne sait pas faire pour apprendre à le faire. » Comme il le dit si bien « C’est d’ailleurs vrai pour toutes nos activités : nous avons tous appris une multitude de choses en ne sachant pas les faire et en les faisant quand mêmeŠ pour les apprendre. »
Revenons à la séance de clavardage qui intervient dans le contexte du controversé projet de loi de M. François Filion. Il y est question de redoublement, du nombre idéal d’élèves par classe, des résultats des élèves Français aux tests PISA, de formation des maîtres et de la place des sciences à l’école.
Au passage, il effleure aussi le sujet des écoles privées. Dans le contexte de la parution aujourd’hui de cette chronique « L’école privée… publique« , j’aime bien sa réflexion :
« Alain Savary (le premier ministre de l’éducation après l’arrivée de la gauche au pouvoir) a fait des choses extraordinaires. Il a malheureusement chuté sur la question de l’intégration de l’enseignement privé dans un « grand service public ».
Tient !!! Un autre pays à déjà essayé cette petite passe-passe…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
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J¹ai bien apprécié cette lecture de l¹entretien avec M. Meirieu. Pour ma part, je retiens « pédagogie du détour » comme voie de solution à la « pédagogie du gavage ». Par ailleurs, je relève une certaine contradiction dans les propos de M.Meirieu en ce qui concerne le rôle des parents dans le cheminement scolaire de leurs enfants. Si on compare :
« S’il s’agit d’une incompréhension ponctuelle, il faut effectivement une reprise et une explication supplémentaire. Ma conviction est que cela doit se passer dans la classe et être fait par le professeur. Sinon, cela renvoie aux inégalités sociales et économiques : certains ont des parents qui peuvent les aider, d’autres peuvent se payer des leçons particulières. Plus globalement, une école démocratique doit offrir en interne des recours possibles chaque fois qu’un élève rencontre une difficulté : il doit pouvoir rencontrer un professeur pour se faire expliquer les consignes d’un devoir, ou reprendre un cours qu’il n’a pas compris. »
avec :
« Enfin, la Finlande a mis en place un dispositif très sophistiqué d’aide aux parents : les parents sont reçus chaque année au mois de juillet pendant plusieurs semaines dans l’établissement afin qu’on leur explique ce qui va se passer l’année suivante pour leur enfant. Il y a au moins trois réunions de parents par trimestre et les parents en situation de détresse font l’objet d’une « aide à la parentalité » très ciblée. »
Mais peut-être est-ce seulement une question d¹ambiguïté plutôt que de contradiction. On pourrait comprendre les deux passages en faisant la précision suivante. Une école démocratique doit offrir un service de récupération pour parer aux difficultés ponctuelles que peut rencontrer un élève. Cela ne dispose cependant pas de la question de l¹encadrement scolaire à la maison qui, elle aussi, pose le problème des inégalités sociales, culturelles et économiques. C¹est dans ce contexte que, pour ma part, je trouve la solution finlandaise intéressante tant du point de vue éducatif que du maintient de l¹égalité des chances. Au lieu de chercher à mettre les parents hors jeu, elle leur offre au contraire un appui.
Cela correspond, comme de bien entendu, à une conviction qui est la mienne voulant qu¹il faille favoriser et soutenir l¹implication des parents dans le cheminement scolaire de leur enfant.
Facilitation vs gavage
Quand on veut enseigner dans le nouveau paradigme de l¹apprentissage, la force de gravité nous attire immanquablement vers l¹ancien. De temps à autre, il faut un battement d¹ailes. Même si c¹est du déjà vu, cet article sur les sept rôles…
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