« The Orpheum Theatre » est un amphithéâtre d’un âge certain caché au bout d’une rue près d’un des plus beaux parcs de Boston. Samedi dernier, je m’y suis rendu avec beaucoup d’empressement. Nous étions plus de deux milles « fans » du guitariste Pat Metheny venus pour l’entendre interpréter son dernier album et plusieurs autres pièces, si le groupe était « en forme », dans le meilleur des scénarios !
C’était le cas… Trois heures de pur plaisir !
Avant le début du concert, j’ai encore mieux compris pourquoi « le band » se sent autant chez lui à Boston. Les gens assis dans les bancs autour de moi connaissaient Pat depuis longtemps. Certains racontaient des expériences de camp de vacances en sa compagnie, d’autres relataient des anecdotes de spectacles vieux de vingt-cinq ans accompagné d’un tel et d’un autre parmi les « grands du jazz » et enfin, plusieurs parlaient des différentes fois où Metheny s’est produit sur une scène du grand Boston. Dès le départ, le guitariste de cinquante ans a nommé pourquoi « la chimie » est bonne pour lui dans ce coin de pays :«Our DNA is comming from this city and that’s why we’re so please to be here with you tonight !»
J’écris «dès le départ» (parce que Pat s’est adressé à nous après la première pièce), mais de fait, nous avions déjà pu apprécier pendant soixante-dix minutes l’unique plage de l’album « The Way Up ». Ce qui m’a le plus impressionné de l’exécution parfaite des sept musiciens tient dans leur immense capacité à créer l’unité ! Regards complices, respirations synchronisées, connivence dans le langage du corps, transitions parfaites dans les relais, écoute profonde de l’autre, affirmation/support/retrait, toujours aux bons moments. Wow !
En préparation à ma venue au spectacle, je me demandais vraiment qui jouait de quoi à l’écoute du disque; en personne, c’est époustouflant de voir le nombre incroyable d’enchaînements ! Souvent, un des musiciens a un instrument harnaché au dos qu’il vient de cesser d’utiliser, s’éxécute avec un autre et a autour de lui une panoplie de bidules prêts à saisir dès le moment requis. Et ça coule tout seul… de note en note, je pressentais celle à venir, en me demandant d’où elle sortirait ? Souvent, j’avais imaginé que tel son venait d’une des nombreuses guitares de Metheny, alors qu’un des claviers de Mays en détenait plutôt l’origine et vice-versa. Quel bonheur d’avoir pu voir cela « live » ! J’étais à trente pieds d’eux; je voyais les doigts bouger à la vitesse de l’éclair sur les cordes, les touches et les clapets… sans parler de leurs yeux tellement expressifs.
Évidemment, après tant d’intensité (lire cette critique du spectacle de Potsdam, New York), on se demandait tous avec quoi ils pourraient continuer le concert tout en maintenant un si haut degré d’émotion… C’était bien connaître le groupe que de parier que ce ne serait pas un problème. Près de deux heures de plus se sont ajoutées avec des interprétations revisitant des classiques comme « Are you going with me », « Last train home », « The first circle », « Farmer’s Trust » et « James » entres autres. Quel bonheur… pour ceux qui ne cessaient d’en redemander ! (Selon cette critique du spectacle de Boca Raton, ce n’est pas toujours le cas)
Les musiciens étaient en grande forme. « La salle » elle, en constante osmose avec eux vascillant entre l’écoute attentive lors des séquences de guitare sèche ou de piano acoustique (lors du duo « Maret/Metheny » par exemple dans « Always and Forever ») et en ébullition totale lors des moments de délire sonore comme lors de l’interprétation de cette pièce, « The Roots of Coincidence », de l’album « Imaginary day ».
À vrai dire, je n’en suis pas encore revenu… en ce dimanche soir. J’imagine les gens de Washington dont c’est le tour demain soir… Je leur souhaite un Metheny en aussi grande forme que lors de cette entrevue pré-concert :
« What we find value in are the kinds of things that require a certain kind of skill that in fact takes a lifetime to develop. You don’t get to the kinds of answers to the harder kinds of questions quickly, it just doesn’t happen. »
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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