Je peux maintenant ouvrir le robinet. Je suis en mesure de nommer comment je veux orienter mes actions des prochains mois.
D’abord, bien terminer mon mandat à l’Institut. J’éprouve la conviction d’avoir posé plusieurs gestes pour assurer la pérennité de la mission de cette merveilleuse école. Il me reste des connaissances à transférer, quelques décisions à prendre et surtout, quelques services à rendre. Des gestes à poser qui vont être utiles à la communauté et qui vont « servir » la nouvelle directrice qui prend « les rênes » de la gouvernance de cette belle aventure de faire l’école à St-Joseph. Le plus dur étant de discerner quand prendre de la place et à quel moment rester en retrait. Je demeure grandement préoccupé par cette question. En même temps que je souhaite donner de la force aux personnes qui prennent certains de « mes dossiers », je ne veux pas non plus leur donner l’impression que je me défile de mes responsabilités. Enfin, « l’écoute » et « la discussion » me guideront jusqu’en fin juin.
Ensuite, je dois formuler clairement ce que je peux offrir aux clients d’Opossum. Ce travail ne peut se faire en vase clos, mais je peux quand même laisser émerger les envies qui montent maintenant que je me suis offert la liberté que procure le fait de prendre une distance de l’administration quotidienne d’une institution scolaire. Je réalise à peine ce que ça veut dire (parce que j’y suis encore « attaché »), mais je ressens que le fait d’exprimer ces désirs vont m’aider à bien entreprendre ma nouvelle vie professionnelle.
Je pourrais résumer mon offre en trois mots : « intervenir« *, « écrire » et « parler » ! Si je n’avais la possibilité que d’en utiliser un, je dirais « animer » !
* Pour « intervenir », j’aurais pu hyperlier aussi ce billet de Clément.
Le format de ces interventions
Je voudrais animer (dans le sens de mettre de l’âme) en faisant travailler activement les gens qui auront recours à mes services. Je n’ai pas de leçons à donner. Les expertises que je crois avoir développées me commandent d’utiliser le moins possible le « top/bottom » comme mode de transfert des compétences. Déjà hier pendant ma rencontre avec Roberto, je me plaisais à l’interroger plutôt que de lui prescrire mes solutions. J’aime « faire découvrir » ce qui doit émerger en utilisant des questions soigneusements choisies. Au moment où un cadre scolaire (ou un/des enseignant(s), ou/des un fonctionnaire(s), ou un/des parent(s), ou un/des élève(s)) découvre par les réponses à mes questions ce qu’il va faire, il y a TOUJOURS une lumière différente dans ses yeux. J’aime cet éclair qui produit une colloration affective beaucoup plus forte que l’effet d’un conseil, si pertinent soit-il.
Évidemment, je me devrai de formuler des offres de conférences, de formations, d’interventions, d’animations, d’ateliers, d’articles, de rapports, d’études et de participations à des tables rondes à des clientèles diverses. Je veux aussi écrire un premier livre. Je veux continuer d’intervenir dans les médias; dans le journal et à la radio, de façon régulière, à des moments préconvenus de préférence pour que cela deviennent des « rendez-vous ».
Le but de ces interventions
Je ne m’étendrai pas longtemps sur ce sujet puisque nous avons déjà exprimé notre mission que je fais mienne à 100% (on m’excusera le pléonasme):
Aider des gens à utiliser les technologies de façon simple pour répondre à des besoins complexes
Le prétexte de ces interventions
Différentes situations peuvent me porter à intervenir. Je ne me conte pas fleurette; je suis en affaires ! Je devrai donc faire en sorte qu’on requiert à nos services pour que ces interventions puissent contribuer à ce que je sois longtemps « associé » chez Opossum. Je n’irai pas par quatre chemins. Un des mérites de mes actions à l’école a été d’intervenir de façon à ce que les parents deviennent « demandeurs » auprès des enseignants des pratiques associées à la réforme* et à l’intégration des technologies. On ne peut pas compter dans une école que sur le seul « pouvoir » de la direction si grand soit-il ! Le leadership, c’est d’avoir une vision et de tout mettre en oeuvre pour l’actualiser. Ces parents, je les ai animé par l’écrit et la parole dans mon quotidien, en petits et en grands groupes et « un par un » souvent.
Je veux saisir toutes les opportunités, dans tous les pays et auprès de différents « publics » pour démontrer que l’école de demain saura mieux répondre aux besoins actuels et futurs que celle d’hier !
Les produits en lien avec ces interventions
Je veux démontrer l’utilité des logiciels dits « sociaux » pour former des communautés d’apprentissage riches et nourricières. Je veux contribuer à développer l’outil du cybercarnet pour mieux l’adapter aux fonctions « d’aide à l’apprentissage » et de « portfolio numérique » ! Dans le contexte de la mort du blogue, n’est-il pas un peu paradoxal de vouloir s’en servir comme outil pouvant constituer une partie de son plan d’affaires ?
Voilà le genre de paradoxe qui m’a souvent animé dans ma vie !
* Entendons-nous; ce n’est pas tant la réforme elle-même qui m’importe puisque je l’ai critiquée autant que je l’ai défendue. Ce sont quelques principes qui l’habitent : la migration vers le paradigme de l’apprentissage, les compétences, la variation dans les stratégies à mettre en oeuvre et l’importance de différencier au niveau des apprenants.
