Le menu de cette première journée est Italien. Enrica Piccardo et Pascale de Rozario offent des présentations assez substantielles en ouverture du Séminaire. L’une a pour mission de nous permettre de s’approprier le « Portfolio Européen des langues » (.pdf) et l’autre, de nous situer « le portfolio numérique dans un processus de formation » (.doc).
La première de nos conférencières nous fait faire le tour du jardin Européen. Elle parle elle-même quatre langues et avec un accent allemand, elle offre aux participants du séminaire un « cours ePortfolio 101 » en accéléré. Elle situe rapidement les enjeux d’un angle plus « assessment » ou plus « learner centered » en parlant des deux « âmes » du eportfolio. J’en profite pour apprendre deux nouveaux mots : « dionysiaque » et « apollinien ». Plus tard en soirée, je lui demanderai ce qui l’a amené à Grenoble (puisqu’elle est « maître de conf » à l’IUFM de ce beau coin de la France). Elle me dira que le multiculturarisme est son dada et que l’angle des portfolios et de son apport à la formation l’intéresse beaucoup. C’était son premier « Keynote speach » ! C’était réussi. Voici une citation évocatrice de son propos qui vient d’Edgar Morin, personnage bien connu en France :
« Le problème crucial est celui du principe organisateur de la connaissance et ce qui est vital aujourd’hui, ce n’est pas seulement d’apprendre, pas seulement de réapprendre, pas seulement de désapprendre, mais de réorganiser notre système mental pour réapprendre à apprendre. »
Quant à elle, Mme de Rozario est une « pro » des ePortfolios en Europe. J’ai eu vite fait de m’en rendre compte. Sa présentation est le reflet de son bagage et de son expérience. Elle est très active dans les réseau d’affaires, de formation des adultes et de l’économie sociale. Elle travaille pour le CNAM et je comprendrai plus tard que sa vision politique du dossier fait d’elle un personnage incontournable du domaine en Europe. Heureusement, elle est très accessible et sait nommer les enjeux qui mèneront le groupe vers l’élaboration de paramètres pouvant constituer un cahier de charge pour la confection de l’outil au service du C2i…
Je permettrai de citer un extrait de son texte représentatif de sa maîtrise du dossier :
« Après plusieurs années d’expériences dans le domaine des nouvelles technologies de l’information appliquées au domaine de la formation et de l’emploi, la précipitation sur l’outil, au détriment de toute règle éthique et pédagogique, demeure inquiétante. Il semble donc que l’introduction d’une démarche qualité pour ce type d’outil soit particulièrement pertinente pour limiter les dérives d’usages de ce type d’outil, dans un contexte foisonnant. »
Dans le contexte de la tentative de pénétration du marché du consortium LIFIA/EIfEL, je me suis demandé pourquoi je ne l’avais pas « croisé » dans les récentes réunions des événements organisés par le groupe; il est clair que Mme de Rozario possède une expertise par son travail à la Commission Nationale 36 de l’AFNOR (.pdf) et au Conservatoire Nationale des Arts et Métiers (CNAM) ce qui pousse à questionner un peu les possibilités de partage d’expertise et de travail collaboratif. Les portes sont ouvertes, mais la position de cette experte est à l’effet que pour rassembler, il faille absolument considérer toutes les « typologies » au centre des enjeux du ePortfolio en Europe. Elle ressent un intérêt à ce que les ministères et institutions françaises se positionnent et dans ce sens, elle nous a présenté des visions « adéquationniste », « communicationnelle », « d’orientation » et « apprentissage pour la vie » des ePortfolios.
Voilà une dame qui sait où elle s’en va et comment y aller !
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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