Voici le résumé de nos interventions (à Clément et à moi) lors de la table ronde de 13 h 30 cet P.M. :
Mario : Nous souhaitions par notre projet aménager un fonctionnement centré sur les communautés d’apprentissage. Par exemple, nous avons créé un type de contexte qui permet à un élève comme Marc-Antoine de parler du dernier « Amos Daragon » qu’il a lu en espérant que l’auteur (Bryan Perro) puisse venir mettre un commentaire (ce qu’il a effectivement fait), à une enseignante de pouvoir lancer un « appel à tous » qui l’aidera à animer des conseils de coopération avec un grand groupe d’élèves et à un parent de pouvoir lire une réflexion de sa jeune fille sur l’anniversaire des événements de l’École Polytechnique lui faisant voir que même à onze ans, son enfant souhaite épouser « de grandes causes… »
Bref, l’idée était de contribuer à rendre les apprenants actifs dans leurs apprentissages qu’ils soient jeunes ou adultes par des outils qui favorisent le dialogue et la conversation et ce faisant, élargir le cadre de la classe pour en quelque sorte, faire tomber les murs de l’école !
Clément : Le défi que je m’étais fixé comme accompagnateur du groupe de l’Institut était de donner davantage de sens aux activités vécues à l’école. Par exemple, en constatant que les enseignants n’étaient pas les seules personnes à se soucier de la qualité du français dans les diverses situations d’écriture, les élèves devenaient davantage « demandeurs » de connaissances, convaincus que la communauté « lectrice » était là pour montrer que c’était aussi un sujet d’importance pour elle ! Nous avons pu faire cela en aménageant des sites Web sur lesquels il devenait facile de pouvoir publier du texte ou des images pour un individu ou une classe. Nous avons choisi un outil technologique, « des blogues« , aussi parce qu’ils permettent à un lecteur de pouvoir publier un commentaire et de pouvoir entreprendre une conversation sans avoir besoin de posséder de grandes compétences en informatique !
Clément : Depuis le début du projet nous intervenons avec la conviction que la personne qui prend le temps de formuler un problème n’est jamais seul à le vivre. Le fait de prendre le temps de mettre en mots ce qui nous cause problème est déjà, en soi, un gain, mais notre plaidoyer est à l’effet que quelqu’un quelque part, travaille probablement sur les mêmes enjeux et peut, de ce fait, apporter une contribution substantielle au cheminement de celui qui a formulé le problème au départ…
Mario : Je crois qu’une des composantes essentielles de la coopération commence au moment où on s’administre « sa propre médecine » en tant que cadre scolaire. Cela veut dire de faire ce qu’on prône, ce qui n’est pas facile. Diminuer, voir cesser d’animer des réunions d’information descendantes et tenir soi-même un carnet Web (pour prendre ces deux exemples) m’a apporté beaucoup, mais au départ, je ne peux pas dire que je savais exactement tout ce que ça me demanderait… Je crois qu’une autre caractéristique que la coopération commence à s’installer dans un groupe est la reconnaissance du chemin à faire pour devenir plus habile. Je pense par exemple au moment où on rencontre un connaisseur en vin ou en musique. On les reconnait souvent au fait qu’ils admettent facilement qu’une grande partie des connaissances de leur secteur reste à découvrir. Au départ, quand on connait un peu un domaine, il est parfois facile de croire en la maîtrise du sujet, mais en cheminant on voit mieux tout ce qu’on ne sait pas et qui nous manque pour devenir un peu plus expert !
Clément : J’entends bien que les projets présentés ici visent à briser l’isolement chez les enseignants en particulier et c’est une très bonne chose. Je crois qu’il faille aussi considérer le fait que l’isolement peut-être confortable en partie. Dans nos certitudes, parfois, il y a le fait que je n’ai pas à confronter mon point de vue avec celui des autres, que je ne risque pas de me sentir inférieur, alors, je reste dans ma classe… Il faut donc faire appel à ce qui rend l’expérience enrichissante quand on parle de la coopération pour sortir les gens de leur isolement aussi !
Mario : Je rêve d’un monde scolaire où un enseignant n’entreprend rien avant de vérifier si quelqu’un n’a pas déjà « défriché » un peu le travail sur ce sujet… Je rêve d’un monde scolaire où un enseignant se lance dans un travail en se disant qu’il va l’éxécuter dans la perspective où il servira à quelqu’un d’autre… Je crois vraiment que le fait de ne pas constamment réinventer la roue pourrait changer beaucoup la façon de concevoir l’organisation du travail !
Clément : Texte à venir.
Mario : Accepter de se tromper et accepter que l’autre se trompe n’est pas facile lorsqu’on travaille en collaboration. Aussi, prendre sa place dans un groupe n’est pas plus facile. Au contact des outils technologiques que nous utilisons, nous avons observé que certains jeunes et même des adultes vont un peu plus loin dans les gestes d’affirmation parce qu’ils ne sont pas interrompus. Avec le courriel ou la publication sur les cyberportfolios, personne ne peut les « couper » et les personnes les plus extraverties ne sont plus les seules à occuper « le territoire » !
Clément : Texte à venir.
Mario : Je veux bien essayer de nommer deux indicateurs de la présence de la collaboration puisque Clément m’y invite. Le premier concerne les individus dans un groupe. Je me suis rendu compte que dans un groupe où la coopération existe les gens savent identifier les compétences individuelles des autres. Autrement dit, quand une tâche est à exécuter, les gens ne s’avancent pas d’eux-mêmes pour impressionner ou l’inverse. Les tâches sont attribuées aux gens selon leur niveau d’expertise propre… parce que les personnes du groupe connaissent ces expertises propres à chacune.
Enfin, pour un cadre scolaire plus simplement, que diriez-vous de demander à votre secrétaire de compter le nombre de fois où vous répondez à une question par une autre question au lieu de donner « des réponses » ? Aider la personne à trouver SA réponse peut souvent être un geste empreint de compétence !
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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