Saint-Germain des prés grouille de monde en ce samedi matin. J’ai peine à me frayer un passage jusqu’à la rue Saint-Guillaume, lieu de la conclusion du Forum International Presse Education (FIPE).
Journalistes de trente-huit pays sont rassemblés et quelques invités dont je suis. La matinée débute par le visionnement d’un document réalisé par les étudiants de l’école de journaliste de Sciences Po; puisque nous sommes dans leur auditorium, autant apprécier comment ils ont perçu les deux journées de colloque qui viennent de passer ! Réussi comme document, chapeau ! Un reportage de journalistes sur un forum de journalistes…
Ensuite, les grands axes de ce qui s’est discuté nous est offert. Le thème du Forum, « L’éducation dans la compétition internationale : vers un modèle éducatif global ? », est assez évocateur des différentes questions abordées. Malgré la diversité des cultures et des systèmes éducatifs, les enjeux étant les mêmes d’un pays à l’autre :
– Comment lutter contre l’échec scolaire lié à la démocratisation de l’éducation ?
– Comment faire face à la pénurie mondiale d’enseignants qui s’annonce ?
– Comment éradiquer la violence et l’absentéisme scolaires ?
– Quels dispositifs pour garantir une meilleure équité de l’éducation ?
– Quels bouleversements attendre des nouvelles technologies de l’information ?
– Comment appréhender le débat sur la marchandisation de l’éducation ?
Beau programme.
Une première idée qui m’a frappé ce matin fut celle reliée à cette « réalité » que tout changement demande une augmentation des ressources pour les implanter efficacement. Faut-il toujours plus de moyens? « Non » ont dit quatre spécialistes internationaux. Pas banal…
Le système d’éducation en France semble d’un mauvais rapport qualité/prix (si je me fie à ce que la personne de l’AEF a affirmé), ce qui prépare une disqualification de la France au plan économique. Nouvelles formes de pauvreté en Amérique Latine, lacune de la socialisation… ce sont des problèmes en France aussi. Le Chili a voulu agir en doublant salaires, heures de cours et ressources et obtient des résultats très décevants… beaucoup d’inégalité, entre autres. Donc, c’est pas parce qu’on dépense plus qu’on est meilleur; et parfois, c’est même l’inverse !
Conclusion du PASEC : Ce n’est pas ceux qui mettent le plus d’argent ($) qui obtiennent les meilleurs résultats. On évoque la question du redoublement entre autre… (sic) qui coûtent très cher.
Des solutions : du support pour les profs. On peut isoler des facteurs qui améliorent le rapport qualité/prix. Les écoles qui réussissent bien ont un vrai projet que s’est appropriée la communauté : un engagement milité… ça vient d’Afrique et d’Amérique Latine. Dans un pays (je crois que c’est en Afrique), « le premier à l’école, n’est pas le premier dans la vie… » (Clin d’oeil intriguant!) En Finlande, les enseignants sont fortement responsabilisés et la motivation est forte. À propos de la culture de la qualité chez les enseignants; ils doivent être convaincus que chacun est « éducable ». Enfin, il est question d’autonomie des établissements, des préjugés des maîtres qui précipitent certains échecs, de la mentalité plutôt endogène des enseignants… Bon, beaucoup de sujets y passent; il est clair que nous ne sommes pas dans un rassemblement de syndicats d’enseignants !
Pendant que quarante-cinq États sont réunis à Berne, ici on parle de travail en réseau pour les journalistes qui couvrent l’éducation dans leur pays !
Un journaliste Israélien a nommé l’importance d’avoir accès au réseau d’échanges de données et d’information et d’expertises.
Message de Munich… Les petits problèmes sont les mêmes partout. Et Emmanuel d’ajouter : «Si les bonnes idées suffisaient… les systèmes d’éducation seraient parfait.»
Un journaliste de la Radio-Télévision Guinéenne: «Quand une école ouvre ses portes, c’est une prison qui se ferme !» Ce serait de Victor Hugo ! «L’école de qualité est encore un chemin à construire. Il faut que la flamme de ce forum se continue.»
Je suis ici ce matin parce que Emmanuel Davidenkoff m’y a invité. J’ai pris l’engagement de transmettre à des journalistes du Québec l’existence de ce groupe, histoire de susciter une représentation québécoise qui est fortement désirée à ce que j’entends…
Les autres membres du comité organisateur sont Emmanuelle Bastide, Laurence Albert, Brigitte Péruka, Emmanuelle Bastide et Albert Prévost.
On a parlé de blogue… à amenager… d’ici au prochain forum; c’était bien d’entendre Emmanuel faire l’apologie de l’outil pour répondre aux besoins des gens.
Une nouvelle édition en 2006… pour consolider; ce pourrait être en France, mais… Faut voir ! Recherche de nouveaux partenaires dont de nouveaux journalistes participants.
À suivre…
Mise à jour du 22 mai 2005 : Lire ce compte-rendu de François Jarraud du Café Pédagogique.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Suis-je obsédé, Mario, ou est-il normal que je vois une composante TIC dans les toutes les questions que tu soulèves par rapport aux enjeux du FIPE ?
La deuxième question, surtout, me trouble beaucoup. Car j’y vois la brèche par laquelle le e-learning mercantile va s’immiscer dans les écoles.