– Comment se fait-il que je tombe sur cette nouvelle concernant l’actualité scolaire du Québec en consultant l’Expresso du Café Pédagogique de France ? Notre Agence de Presse Pédagogique Québécoise ne reçoit pas les communiqués ?
– On lit de tout dans les journaux de Monsieur Québécor; si vraiment la directrice de l’établissement a été rejointe par le journaliste et n’a pas voulu donner son point de vue, je me pose des questions… Mais surtout, je me place dans la peau des parents des élèves de cette classe; comment font-ils pour y voir plus clair sur ces événements sachant qu’aucune communication particulière ne leur est parvenu en date d’aujourd’hui sur ce sujet (j’ai vérifié)? Chaque parent doit-il se pointer à l’école ? Dans ces conditions, comment éviter que les enfants ne se retrouvent au centre de tensions mal gérés entre parents et enseignants ? J’aimerais beaucoup avoir eu accès facilement à la version de quelqu’un de l’école si j’étais parent d’un enfant de cette classe histoire de pouvoir supporter mon enfant dans sa relation affective avec sa classe, ses copains et son enseignante. J’en demande beaucoup ?
– Enfin, il semble qu’il y ait moyen de concillier cette prise de position virulente à propos des « piliers pourris et irrationalistes du constructivisme radical » de la réforme de l’éducation et cet extrait du même auteur dans son dernier livre* :
«La perception est une construction. C’est là un des plus précieux enseignements que les penseurs critiques ont appris de la psychologie. Depuis longtemps, en effet, les psychologues ont mis en évidence le caractère construit de nos perceptions, nous permettant de mieux saisir comment et dans quelle mesure notre savoir, nos attentes et nos désirs, notamment, sont mis en jeu dans nos perceptions. Dès lors, il vaut mieux comprendre ces perceptions comme des modèles du monde extérieur, hautement abstraits et construits, plutôt que comme des copies toujours fiables de celui-ci.»
Ce tour de force se trouve dans la section commentaire de ce billet des carnets dédalus qui porte à notre attention cette autre bizarrerie !
Assez pour ce soir…
*Mise à jour du 18 juin : Paraît aujourd’hui dans le Devoir un article qui porte justement sur ce livre, « Petit cours d’autodéfense intellectuelle ».
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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J’ai déjà fourni une explication sur le site de Dedalius. On ne peut y voir une contradiction que si l’on omet de distinguer la théorie de la construction de la mémoire et la théorie constructiviste de l’enseignement. Deux niveaux indépendants. Je me permets de reproduire mon intervention sur ce site:
« Moi-même, je suis parfaitement d’accord avec cette idée que les perceptions sont construites et je vois mal comment on pourrait le nier. Il faut cependant faire la distinction fondamentale entre la théorie de la construction de la mémoire et de la perception et la théorie éducationnelle constructiviste. Il est difficile de nier à première, il est facile de critiquer la seconde. Mais il serait faux de croire que cette dernière découle de la première. Ed Hirsch prétend précisément le contraire: C’est justement parce que la mémoire est construite qu’il faut un enseignement explicite, c’est parce que les conceptions préalables sont importantes qu’il faut éviter de mettre les individus dans des situations propices à ce qu’ils développent des perceptions fautives qui affecteront les apprentissages ultérieurs. L’idée de calquer les activités sur le fonctionnement du cerveau comme le font les pédagogues constructivistes revient pour Hirsch à prescrire le symptôme. Il faut non pas structurer un enseignement de la même façon que les individus perçoivent et apprennent, mais au contraire, tenir compte des limites et contraintes imposées par ce fonctionnement. D’autre part, la position d’Engelmann, le père de l’enseignement direct, tient également compte de l’aspect construit de la perception et de la mémoire, particulièrement lorsqu’il parle du concept de « faultless communication ». L’idée derrière ce concept est que ce que l’on considère comme une mauvaise compréhension de la part de l’élève pourrait bien souvent s’expliquer par le fait que l’élève a développé une interprétation différente de celle de l’enseignant mais tout à fait cohérente avec les informations fournies par celui-ci. En ce faisant, il admet que la perception est une construction. Il attribue cette différence de construction à un problème de communication. »
Je me permets d’ajouter cependant, qu’Engelmann, contrairement à certains socioconstructivistes radicaux, ne considère pas que toutes les interprétations se valent. D’où l’importance de trouver une façon d’amener les élèves à « construire » correctement les concepts faisant l’objet de l’apprentissage.
Un des concepts clés du constructivisme radical est celui de la viabilité des connaissances. Si je ne m’abuse, il ne s’agit pas de prétendre que toutes les interprétations se valent, mais plutôt de voir laquelle ou lesquelles conviennent mieux que d’autres dans une situation donnée. Certains prétendent que c’est la constatation de non viabilité qui stimule le désir d’apprendre et de mettre à jour ses interprétations. On imagine déjà très bien un des rôles de l’enseignant dans un tel contexte…
Au fait, «construire correctement», ça signifie quoi dans la phrase de M. Normandeau?
M. Normandeau, puisque vous parlez de constructivisme radical, que pensez-vous de cet article publié dans Le Devoir par M. Désautels, Mme Larochelle et autres il y a quelques mois?
http://www.ledevoir.com/2005/03/16/77069.html?282
À moins que j’aie manqué votre grain de sel…
M. Péladeau, et non Normandeau; mes excuses.