Les vacances se pointent le bout du nez. Mon objectif est de terminer ce qui subsiste dans mon agenda pour le spectacle de mardi soir. Du 5 juillet au soir, au dimanche 30, je savourerai donc des moments de repos et de re-création !
Les dernières semaines ont été vraiment intenses. Plusieurs moments vécus ces derniers jours me resteront et iront s’enfouir dans la mémoire du coeur…
Sur ce cybercarnet s’achève une première tranche de vie virtuelle. Ce 850e billet d’un directeur d’école marquera la fin de « Mario tout de go » aux couleurs de St-Joseph. Dans les prochains jours, le lancement de « Cyberportfolio 2.0 » me fera adopter des couleurs toutes Opossum ! Je suis très excité par cette migration qui me permettra d’expérimenter un outil plus réflexif, plus aéré, plus convivial !
Je jongle avec l’idée de conserver la signature « cybercarnet d’un directeur d’école » en y ajoutant le vocable « errant ». J’ai beaucoup discouru avec les gens dernièrement sur le fait que je quitte le poste que j’ai occupé avec beaucoup de fierté. Je me sens léger « sans titre officiel » dans mon nouveau rôle chez Op. Mais je ne me raconte pas d’histoire; je demeure un directeur d’école dans ma tête ! Je ne sais pas combien de temps cela va durer (si c’est le cas) et je n’essairai pas de combattre.
Au fil des offres de services déposées dans les dernières semaines, je constate simplement que je vois la vie avec des lunettes qui ressemblent à celles que je porte depuis vingt-deux ans, « autorité de directeur » en moins; et ça, j’avais appris à m’en débarrasser progressivement. Mon rapport avec l’exercice de l’autorité de patron et de « préfet de discipline » était en voie de disparition dès le moment où j’ai annoncé mon départ. Non pas que d’exercer une influence sur le comportement des autres ne m’intéresse plus, mais je recherche depuis quelques années la piste des décisions prises de façon totalement libre et responsable. J’ai toujours ressenti beaucoup de plaisir à voir les gens adopter les attitudes et les comportements QU’ILS choisissent d’adopter sur la base de LEUR discernement plutôt que ceux découlant d’un quelconque acte de foi en mon discours. Comme patron, en tant que directeur, il m’arrivait de ne pas être totalement au clair avec la différence entre les deux. En tant que « directeur d’école errant » chez Opossum, quelque chose me dit que je vais être davantage témoin de décisions prises librement et de façon responsable. Que de moments d’allégresse à venir !
Je termine ce billet (plus réflexif finalement que je ne l’anticipais) par des citations glanées ici et là dans les derniers jours. Elle résume bien mon état d’esprit au moment d’entrer EN VACANCES…
De ce communiqué de L’AQUOPS:
«Il est maintenant inévitable que l’AQUOPS prenne un virage orienté vers la base. Seule association francophone interdisciplinaire oeuvrant à l’intégration des TIC au primaire-secondaire, il est temps que l’AQUOPS joue un rôle politique plus grand. Qu’elle entretienne un dialogue avec, entre autres, les coordonnateurs du RÉCIT, les intervenants du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, avec des
organismes ¦uvrant pour l’avancement du logiciel libre dans les écoles et avec Carrefour Éducation de Télé-Québec, pour mieux ajuster ses services, notamment, avec ces partenaires.»
Un commentaire de Ross Mayfield à propos de l’expérience « Wikitorials » du « L.A. Times » :
«Devoted users take care of their wikis. If you had left the Wikitorial up, users could have grown to love and appreciate the community you were creating. Given guidance and time, vandalism disappears, as if by magic, but actually by the work of a handful of devoted users who care about what happens to the common resource they help create.»
D’un fascinant article de Craig Colgan consécutif à ce panel de discussion, je crois :
«But the potential for blogs goes way beyond these few established uses, and teens are leading the charge. Teens — who represent half of all bloggers, according to one study — use blogs to explore hobbies and link to interesting or fun websites. Many are using their own blogs to socialize across the Internet, and more are using them in classrooms, as teachers find new ways to explore the form’s potential for learning.»
De Richard Martineau à propos d’une plaie de notre société :
«Les villes les plus intéressantes au monde n’ont pas de casino. Il n’y en a ni à Paris, ni à New York, ni à Londres, ni à Berlin, ni à Barcelone. Même au Canada, aucune grande ville n’a voulu de casino sur son territoire. Il n’y en a ni à Toronto, ni à Vancouver, ni à Calgary. Montréal (et Gatineau) sont l’exception, dans la même ligue que Kahnawake… Ce sur quoi misent les grandes villes, c’est la culture et l’économie du XXIe siècle, pas sur la loterie, cette arnaque dont les pauvres sont les premières victimes et qui ne représente aucune plus-value pour une société.»
De Pierre Ducasse dans ce discours enflammé :
«Pour avoir les résultats que vous n’avez jamais eus, vous devez faire ce que vous n’avez jamais faits.»
De Marc Turgeon dans une réplique époustouflante à une saga bien connue de chez nous :
«Un troisième repère dont j’ai gardé le souvenir est que l’argument d’autorité n’a aucune valeur intellectuelle. Un véritable projet intellectuel, critique et universitaire, n’a pour ennemis que les lieux communs, le refus de l’analyse, la rhétorique de l’autorité et de l’intimidation.»
Des membres du personnel en guise d’aurevoir :
«Accueillant, vous avez été avec nous toutes lorsque nous étions tantôt calmes, tantôt colériques, tantôt en pleurs ou même en SPM. Après ces sept belles années, le milieu féminin n’a plus de secret pour vous…» (J’avoue, elles exagèrent un peu…)
Et les mots de la fin aux vingt élèves de la maternelle de la classe de Mme Caroline et Mme Judith (.doc) :
Sur l’air « du p’tit bonheur » de Félix…
Wow! Quelle finale pour cette première étape de ta vie carnetière!
« Un grand coeur et des milliers d’idées… »
Ils ont vraiment compris l’essentiel!
«…quelque chose me dit que je vais être davantage témoin de décisions prises librement et de façon responsable.» Le directeur aurait-il été contraint d’errer avant de devenir ‘errant’? (;-)
Merci pour ce grand livre toujours ouvert, dont je me suis souvent demandé s’il était celui d’un ‘vrai’ directeur d’école tellement s’y révélait tout de go l’homme sous-jacent : «Que de moments d’allégresse à venir!» Que ton souhait se réalise… mais en autant que l’allégresse soit compatible avec la lucidité!
J’espère que vous avez une vacances reposantes et vous souhaitant le meilleur sur votre nouvelle carrière.
Al
MARIO
Ce que je viens de lire paraît un rêve à mes yeux. Mais si c’est vrai ce que tu écris ici, je suis tenté de conclure sachant bien sûr que nul n’est éternel que l’Institut St Joseph vient de recevoir un coup dur avec ton départ.
Je ne peux que souhaiter bon vent à cet INSTITUT qui a véritablement pris un bel envol sous toi avec ta rigueur pleine d’amour aussi bien avec le personnel que les élèves.
À toi que je connais personnellement, je reste toujours attaché à toi pour la réalisation de tous nos projets.
Pour terminer je te souhaite beaucoup de courage.