Au printemps passé, une discussion avec Clément m’a amené à me poser des questions sur la façon dont je prends mes décisions quand ça devient sérieux… Dans n’importe quel groupe qui se respecte, il y a une forme de « lieu de pouvoir » où des individus de différentes compétences se consultent, échangent et finissent par voter sur la bonne chose à faire (ou à ne pas faire). Clément m’a alors raconté qu’il avait discuté avec une personne qui s’était constitué un Conseil d’administration fictif qu’il réunit à l’occasion, dans les moments où il devient important d’obtenir les avis de gens qui comptent pour soi. Il n’y a pas limite dans la nature des candidats; personnes décédées, grands maîtres ou amis et gens de la famille… il faut quand même connaître assez bien la personne pour « imaginer » ses réparties !
La question devient «qui je nomme sur mon C.A. virtuel ?»
J’ai débuté l’exercice, mais je n’ai pas encore terminé. À ce moment-ci (4 août), voici les premières nominations :
- Henri-Paul Papillon, est mon grand-père maternel; il est décédé en 1972. Il représente ma famille qui m’aime.
- Andrew, est un élève surdoué de la maternelle que j’ai connu sur mon parcours. Il représente les élèves qui m’ont construit.
- Allan Bloom, est un auteur qui m’a beaucoup marqué. Il représente les intellectuels dont j’ai tant besoin pour m’inspirer.
- J’hésite entre Steven Covey et Alphonse Desjardins comme représentant des entrepreneurs.
- J’hésite entre Antoine de Saint-Exupéry et Jean Vanier comme représentant des libres penseurs.
- Pour ajouter un petit côté pratique (tout en demeurant visionnaire), je pense à René Lévesque ou Scotty Bowman, mais j’ai encore besoin de réfléchir là-dessus.
- Comme dernier membre (pcq je crois que sept, c’est un nombre parfait pour un C.A.), je cherche du côté des artistes qui peuvent s’exprimer dans ce genre de contexte et j’apprécie en ce moment Diane Dufresne et Richard Séguin.
Je suis déçu (et surtout frappé) du petit nombre de femme sur mon C.A., mais je ne suis pas sûr de vouloir remédier à cela. Je sens qu’il me manque des catégories de personnes importantes… alors, tout cela peut changer !
C’est dans une conversation avec Marc Boutet que cette idée m’était parvenue. Il la tenait lui-même d’une autre personne que je lui laisserai le soin ou non d’évoquer.
Je réfléchis toujours à mon propre C.A. C’est un difficile exercice.
Je tenais en fait cette idée d’une discussion avec Jean-Jacques Serré (j.j.s@strategictransitions.com), le président de Strategic Transitions Inc., un partenaire important d’Inspiration.
Jean-Jacques m’a mentionné avoir développé l’idée en 1968 à partir du livre « Think and Grow Rich » de Napolean Hill. Il m’a aussi mentionné ne pas appeler cela un conseil d’administration, mais bien un « Master Mind ». J’ai probablement moi-même associé l’idée d’un conseil d’administration dans ma tête, je ne sais plus!
Je laisserai le soin à Jean-Jacques d’ajouter des commentaires complémentaires s’il le souhaite, je lui ai mentionné l’existence de quelqu’un qui a fait du pouce sur cette idée…
Merci Marc et Clément pour ces précisions. J’attends avec grand bonheur la visite de M. Serré.
Je continue de réfléchir souvent à ce groupe. Je me suis fait une réunion informelle, un soir avant de me coucher… Wow ! Quelle énergie est sortie de ce quinze minutes à imaginer la discussion. En même temps, je me suis trouvé un peu « zouin zouin » de laisser parler ces gens à travers moi. De toute façon, je continue !
J’ai d’autres candidatures à ajouter. Elles sont le fruit de notes que je prends de temps à autre. Le seul problème avec ces suggestions est du côté des réparties que j’aurais peine à imaginer dans certains domaines. Faudra que je me documente un peu plus sur ces personnes (biographies, encyclopédies, etc.).
Les voicis :
Walt Disney, pour sa créativité et son entrepreneurship; et puis, un américain, ça peut servir !
Mahatma Ghandi, est un sage qui saura apporter un regard empreint de détermination pacifique à mes projets
Allan Bloom, est un auteur qui m’a beaucoup marqué. Il représente les intellectuels dont j’ai tant besoin pour m’inspirer.
Jeannine Guindon que j’ai oublié lors de mon premier jet. Ça me prend une éducatrice au dessus de la mêlée et puis elle, j’imagine assez bien ce qu’elle me dira !
René Larouche est un prof d’université que je me dois de considérer. Ses luttes et son biais pour l’activité physique dans sa vie pourraient m’inspirer beaucoup !
Lucille Teasdale est docteur certes, mais au-delà de ce fait, c’est une grande dame !
Véronique Cloutier. Je crois qu’elle peut m’aider à passer au travers de l’adversité.
Hum… plusieurs bonnes suggestions ce matin! Ça continue de faire avancer ma réflexion.
J’avais bien une première liste… hum… bon, il est où ce bout de papier… faut que je le retrouve!
Après avoir discuté avec Jean-Jacques, il m’a confirmé que le terme « Conseil d’administration » vient bel et bien de lui 🙂 Je m’étais mélangé dans mon anglais lors d’une conversation IM…
J’ai beaucoup réfléchi à cette question récemment et d’ici quelques jours, je reviendrai avec une ou deux réflexions! Chose certaine, cet exercice intellectuel est vraiment intéressant!
Le temps m’en confirmera l’à-propos mais aujourd’hui, j’ai vraiment le goût d’ajouter Sol à cette liste de candidats. Personnage clé de mon enfance et de ma vie d’adulte, il représente la créativité et l’intelligence. Quoi de mieux pour se souvenir que la vie mérite d’être observée de plusieurs angles différents…
Lire ici le premier retour sur l’exercice de réunir mon C.A. virtuel.
Je crois qu’il serait grand temps que vous consultiez Richard Desjardins dans vos C.A. Non seulement il a une vision claire des choses, mais il a une si belle façon de l’exprimer.
Oups, j’oubliais; la deuxième réunion a eu lieu au début de janvier 2007.
Je penserais ajouter Pierre Angers. Ne serait-ce qu’à cause de ce rapport annuel magnifique du CSE qu’il a rédigé en 1970, alors que notre système éducatif n’en avait encore que pour la réorganisation de ses structures, le béton et l’organisation scolaire:
« Élaboré en pleine période de réingénierie de système, ce texte invite, alors que «l’accent a été mis sur la réforme des structures » (p. 72), à «accorder la priorité à l’activité éducative» (p. 73). Et de conclure: «…la réforme scolaire […] doit dépasser le niveau de l’organisation. Elle devrait s’attaquer au problème des finalités, des valeurs qui animent, ou du moins qui devraient inspirer le système scolaire, et en particulier les actions de formation. Aucune réforme profonde ne peut être accomplie en éducation sans que soient étudiés en profondeur et pénétrés, les postulats fondamentaux, d’ordre psychologique ou philosophique, de l’activité éducative, du développement de la personne, de la nature des opérations de la connaissance, de la motivation.» (p. 73).
C’est tiré d’un court éloge posthume que lui faisait Pierre Lucier dans le Devoir, le 30 janvier 2006.