Questions d’éthique

J’ai relu mon code d’éthique ce soir avant d’écrire ce billet. De fait, dans la barre du haut, on peut le trouver en tout temps sous le vocable « Politique éditoriale ».
J’ai l’ai relu dans la perspective où ma vie professionnelle a changé depuis maintenant quelques semaines. Je devrais peut-être dire « mon statut » professionnel, parce que l’environnement n’a pas vraiment changé. Une école est une école et les gens que je côtoie dans le réel et le virtuel n’ont pas beaucoup de différence avec ceux d’avant… si ce n’est le lien hierarchique qui n’existe plus !
Mais un événement vécu dimanche a changé ma perspective et je me suis posé un certain nombre de questions depuis. Ce billet et celui-ci qui portent tous deux le titre de « Code d’éthique » sont l’événement…
Je me demande maintenant jusqu’à quel point les gens qui me lisent portent un regard différent sur mes motivations depuis que je suis devenu partenaire d’une société ? (PME, comme on dit et que je ne lierai pas, par exprès). Est-ce que le matériel que j’utilise pour réfléchir et construire participe à la promotion de l’entreprise autour de laquelle ma vie professionnelle « tourne » ? Est-ce légitime de le faire participer et quelles sont les précautions à prendre pour ne pas « manquer à l’éthique » ?
Pour le moment, une seule pensée m’habite : j’écris ici sur mon portfolio professionnel et les gens qui viennent le font suite à une décision libre et responsable (autant que faire se peut). Alors, ma liberté s’arrête là où celle des autres commence, j’imagine. Et ces autres, est-ce qu’ils offrent leur matériel dans un contexte ouvert ou fermé ? Est-ce utilisable ce qu’ils proposent ?
La réponse facile devrait être à l’endroit de la licence sous laquelle la publication du matériel se fait et que ce soit sous « Tout droits réservés » ou « Certains droits réservés », je ne crois pas avoir de problème à respecter ces conditions. Mais quand on parle « éthique », on parle probablement d’autres choses, de morale, de comportement qui vont au-delà de la loi. On entre ici dans le vif du sujet…
Les personnes qui écrivent sur le Web et qui publient par d’autres médias ont des intentions d’écriture. Parfois, ces intentions sont exprimées clairement; parfois, elles sont secrètes. Je me place dans la perspective de quelqu’un qui veut exprimer quelque chose et qui voit le produit de ce qu’il exprime utilisé à d’autres fins que ceux pour lesquels il voulait le destiner, il est bien possible que ça heurte. Est-ce que celui qui l’utilise à ses fins manque d’éthique ? C’est possible dans certains cas et pas dans d’autres, il me semble. Où tracer la ligne ?
Je ne suis pas un philosophe ni un spécialiste de ces questions, mais j’aime bien réfléchir tout haut. Pour « Mario tout de go », où tracer la ligne ? Je dis ça parce que je ne peux m’arroger le droit de répondre à cette question pour les autres, qu’ils soient bloggeurs ou éditeurs. Dans le contexte très personnel des blogues, je veux bien qu’il y ait une éthique minimale, mais je me sens plutôt comme Gilles (enfin un hyperlien) et j’aime bien la « chaordre » de l’Internet…
(Pause de quelques minutes !)
Je crois que le fait de laisser mes commentaires ouverts et de ne pas les censurer (eu égard à certaines fautes graves) me rend à l’aise finalement. Je ne manque pas d’éthique dans la mesure ou les gens que je cite aient la chance de pouvoir réagir. Si je ne suis pas d’accord avec eux et que j’efface la trace de leurs points de vue, je manque d’éthique; même si j’argumente (et qui plus est, je le fais « en public »), je ne vois pas comment je brime la liberté des producteurs d’idées et de contenu que sont ces collaborateurs (car c’est comme cela qu’il faille les nommer). Au moment où les propos (de ceux qui commentent ou les miens) deviennent blessants, outrageux, calomnieux ou mensongers, je crois que le problème d’éthique se pose et je devrai juger de la situation… et agir en conséquence.
Alors, au moment où une intention d’écriture ou un contenu tout simplement se retrouvera ici utilisé par moi (sous réserves des droits d’auteurs) pour d’autres fins que ceux pour lesquels ils auront été produits, je me ferai un honneur de garder ma porte ouverte pour toutes expressions de divergence d’opinion sur l’à-propos de l’utilisation que j’en aurai faite ! Ce sera aux lecteurs de juger du niveau de mon respect de l’éthique.
Je continuerai quand même de porter une grande attention à ces questions… rien ne vaut la retroaction !

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