Voilà l’invitation lancée par Serge Ravet d’EIfEL au terme de la rencontre d’en fin de semaine à Poitiers. Les organisateurs lui avaient confié la tâche de prononcer la conférence/débat de clôture intitulé « Portfolio ici et ailleurs, aujourd’hui et demain ». Il a divisé son allocution en cinq temps ce qui a permis à chacun d’intervenir à souhait.
Il a d’abord situé le contexte du cheminement de nos collectivités sous l’inspiration des « sociétés d’apprenants ». J’ai bien aimé l’une de ses premières diapositives :
Dans les années 1970 : apprendre pour le travail.
Entre 1970 et 1980 : apprendre au travail.
Dans la période 80-90 : apprendre par le travail.
Et au 21e siècle : apprendre, c’est le travail!
Il est vrai qu’auparavant nos parents et grands-parents recevaient une formation pour faire le même métier pendant toute leur vie; maintenant, un jeune adulte risque de changer de fonction d’emplois à quelques reprises. Il aura besoin de continuer de savoir apprendre…
À la section «Comprendre», Serge a identifié qu’un portfolio (ou eportfolio) a de meilleures chances de succès s’il est centré sur l’apprenant. Il est important que les pratiques évoluent au fil d’un parcours d’étudiants et de professionnel en exercice et que la personne puisse formaliser celle-ci. Questionné sur un concept de Michel Serres il a laissé aller cette boutade qui en a fait rire quelques-uns : «Les arbres de la connaissances cache la forêt des compétences».
À l’item «Planifier», un participant a émis une première résistance à la mise en oeuvre des eportfolios dans une large mesure : «Si je suis un chef d’État… est-ce que le eportfolio n’est pas un outil parfait pour sélectionner sa population?» «Il y a quelques dangers de ce côté et les questions de sécurité et de confidentialité doivent faire l’objet de recherches dans les prochaines années» a été sa réponse. Sous l’angle de «L’économie», cette phrase résume bien sa position sur les coûts «Si vous trouvez que la formation coûte cher, essayez l’ignorance»
Enfin, sur le sujet de «La mise en oeuvre», il a été question des contraintes de temps et des diverses solutions proposées pour élaborer des eportfolios dont celles plus sociales qui évitent d’isoler les apprenants puisque personnes ne souhaite que ces démarches se vivent en «vase clos» !
En revenant de Poitiers dans le TGV qui nous conduisait vers Paris , Bruno Devauchelle, Patrick Chevalier et moi avons continué la discussion sur ces enjeux du eportfolio en France. Bruno avait traité plus tôt du contexte du B2i et du C2i et la question de la maîtrise par des preuves d’usages pour certifier des compétences reste entière et à résoudre pour le moment… Je crois qu’au Québec autant qu’ici (je suis en territoire Français actuellement), il faut se demander si les organisations universitaires rendent possible l’exercice et l’intégration des compétences en matière de TIC. Souvent, la prise de pouvoir de certains spécialistes TIC (au nom de règles) compromet cet objectif sans parler que le but demeure que les nouvelles technologies puissent prendre réellement leur place jusqu’au coeur des disciplines ce qui est loin d’être le cas actuellement. Les mécanismes de certification française visent à permettre des acquis pour les étudiants du début à la fin de la scolarisation universitaire. Ça se veut une chaîne ininterrompue dans le parcours de la formation. Le eportfolio est peut-être l’outil qui permettra un futur viable à ces «bons voeux» autant que pour les apprenants d’un autre âge, ils pourraient constituer un outil précieux de motivation et d’ouverture sur la communauté. Comme disait mon copain Jean-Louis : «ça se peut… c’est une des belles idées des dernières années», mais il y a loin de la coupe aux lèvres.
Parlant de coupe, j’en ai une qui m’attend… Voilà qui est assez pour cette fin de semaine !
Mise à jour du 25 septembre : Bruno nous rapporte des modifications importantes concernant le B2i qu’il a lus dans une circulaire gouvernementale. À lire en complément d’information.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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J’espère qu’il y aura des gradins pour les spectateurs 😉