Mon arrivée à Poitiers a été précédé d’un deux heures de train en provenance de la Gare Montparnasse. Deux pénibles heures pendant lesquelles j’ai lutté contre le sommeil, ne voulant pas dormir pour être sûr de m’adapter correctement au fuseau horaire de la France. J’ai bien tenté de résister, mais je dois admettre que j’en ai perdu des petits bouts. Le paysage assez uniforme et l’absence de stimulation dans le train ont fait que j’étais plutôt claqué au moment où j’ai rencontré Jean-Louis à la gare. Avec lui et sa famille, j’ai pu rapidement retrouver mon aplomb. Visite de son domaine du 15e siècle (le mot « domaine » n’est pas trop fort), prise de contact avec les deux chevaux, les trois chats et surtout, les trois enfants et Annie… me revoilà sur pieds.
Après un repas en plein-air et une dégustation bien agrémentée, Jean-Louis m’est arrivé avec son portable et la figure de Clément en train de nous parler! On a beau être à l’autre bout du monde, l’occasion était bonne d’intégrer mon camarade à nos discussions sur les blogues et leur rôle dans l’arrivée des changements émergents. Quel moment inusité que cette conversation. J’ai bien aimé le hiatus de mon collègue lorsque nous lui avons montré à la caméra l’étiquette de la bouteille de Cognac que nous étions en train de goûter. Provoquant, il avait douté de mon hôte qui lui avait parlé d’un 1924… Muni d’une caméra attachée sur son portable, il est intéressant de pouvoir prouver « de visu » à notre interlocuteur ce qu’il considère être du calibre d’une vulgaire histoire de pêche… Et vlan!
Évidemment, l’intérêt de cette conversation était beaucoup plus noble que d’impressionner le cousin québécois. Après avoir partagé nos visions du monde, je me suis laissé gagner par le lit qu’on m’a offert, content d’avoir trouvé chez mes hôtes une humanité hors du commun. Je passerai la nuit (et plus) dans une famille de Poitiers qui me donne envie de me lever demain pour continuer d’apprendre du monde qui m’entoure. Un petit garçon bien attachant qui pense tout haut, une jeune fille aux réparties bien senties qui sait comment s’affirmer, une grande soeur qui sait où elle veut aller et des parents tout ce qu’il y a de plus chouettes!
Vraiment, Poitiers a beaucoup à m’offrir…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec
Ce fut un bien beau moment cette conversation.
Ce serait bien qu’avant ton départ, tu convainques Jean-Louis d’écrire un court texte expliquant les raisons pour lesquelles il faudrait cesser de pousser le développement des blogues à l’école.
Même s’il ne m’a pas convaincu, je dois reconnaître qu’il y a de la sagesse dans son argumentaire.
Bonne suite de voyage.
Voilà pour un court texte :
Si tu t’en souviens Clément nous intervenions ensemble en 2003 à l’Université d’été dans une table ronde intitulée « Du hussard de la République au Cyberprof ».
J’avais décrit le cyberprof ainsi : Il (elle) a une tête, des épaules, des bras, un tronc, des jambes et n’importe lequel de ses élèves, ou de leurs parents peuvent lui écrire un mèl et il y répondra. Le mèl représentant, me semble-t-il, la meilleure manière de communiquer de manière confidentielle entre personnes distantes et à temps choisi.
Hier soir nous n’étions pas d’accord sur les chiffres, mais je continue d’affirmer que cette situation n’existe pas dans plus de 1% des écoles, collèges et lycées français. Au Québec, je vous laisse nous dire.
Pour revenir à la question de ma méfiance à l’égard des blogues, voici mes principaux arguments :
– ces usages plus sophistiqués détournent notre énergie de l’objectif présenté plus haut ;
– il est souvent le refuge de technophiles toujours à la pointe des usages et dont le recours à la nouveauté relève d’une statégie de fuite ;
– ces usages complexes accroissent la distance entre celui qui pratique (si loin là haut dans les usages qu’il décourage) et celui qui ne pratique pas (encore).
Mais Mario nous a dit que le développement des usages du blogue avait permis de rassurer et de généraliser l’usage du mèl…
Je demande à voir.
Ma pratique de l’innovation me laisse à penser qu’à force d’expérimenter des usages on n’en généralise jamais aucun. Or, la situation inédite créée à l’école par un usage généralisé ouvrirait une autre ère…Enfin, je crois.