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Dans les semaines qui ont suivi mes premières expériences carnetières, je pouvais compter sur mes deux mains les enseignants francophones qui faisaient dans le blogue. Je me souviens de Pascale Lambert-Charreteur (allias «Mammouthland») et de Stéphanie Booth (allias «Climb to the stars») entre autres; je ne lis presque plus la première, mais je vais du côté de la Suisse régulièrement…
Maintenant, il est devenu strictement impossible de pouvoir repérer tous les enseignants qui bloguent. Il ne se passe jamais une semaine sans que j’en découvre un nouveau au détour d’un hyperlien. Récemment, à l’initiative de François Guité, une carte des édublogueurs a vu le jour et pourrait avec le temps rassembler tout ce beau monde, mais bon… je ne crois pas qu’un lieu finisse par regrouper 100% des gens qui bloguent dans le secteur de l’éducation. Pourtant, ce serait si bien.
À chaque fois que j’en découvre un nouveau, je m’étonne des trésors contenus dans un billet ou un autre. Ces derniers temps, je m’intéresse tout particulièrement aux billets de ce directeur d’école, à ceux de cette jeune enseignante qui d’ailleurs, m’a réservé toute une surprise à la fin d’un long texte où elle s’interroge sur la place de la grammaire dans les classes de français. Elle nous explique ses difficultés à convaincre son entourage que de faire écrire ses élèves en utilisant ces occasions d’écriture pour justifier l’emploi des notions de grammaire était une bien meilleure stratégie que celle de faire de la grammaire pour faire de la grammaire :
« Pour d’autres, je suis complètement dans les patates, parce que (selon eux) il est impossible de faire écrire les élèves s’ils n’ont pas reçu tous les enseignements préliminaires aux principes de rédaction ou de narratologie. Quand je veux organiser un débat, on me dit que le discours argumentatif est enseigné au 2e cycle seulement, quand je veux faire écrire un récit, on me dit que mes élèves n’ont pas vu telles notions, et donc, résultat, je veux construire à l’envers! Je leur parle des élèves de l’Institut St-Joseph, je leur dis qu’ils sont les meilleurs dans mes classes actuellement, parce qu’ils ont eu l’occasion d’écrire régulièrement. Oui, ils font des fautes, mais ils écrivent et progressent drôlement bien! »
Ce n’est pas ma seule perle de la fin de semaine. Je lisais ce billet de François et comme par magie, mon agrégateur m’a conduit à «Être un enseignant au XXI siècle » sur le blogue de Vincent Robert. J’ai vécu cette lecture comme si un billet répondait à l’autre; vraiment étrange :
« Les toutes jeunes et naissantes technologies de l’information sont prometteuses, pleines d’espoir y compris dans des domaines tel que l’éducation. Si le jour ou l’on apprendra sur ordinateur, sans avoir besoin d’enseignant n’est pas encore programmé, l’outil informatique ouvre des perspectives dans ce domaine, inquiétantes selon certains, passionnantes de mon point de vue. Oui mais … les codes et usages ne sont pas clairement établis. Récit d’un enseignant qui a communiqué son email à ses élèves. »
Bref, je vais de découverte en découverte et ce n’est que le début j’imagine. Je surveillerai Brigitte Long, Mathieu Noppen, Jean-François Savard, Benoit Lacherez et tous les autres qui s’ajouteront j’espère; c’est cette multiplicité qui créera la masse critique si importante pour développer une culture de réseau forte permettant de mutualiser des pratiques dans un domaine où l’isolement n’est plus une option (si elle en a déjà été une).
Tags: "Administration scolaire" "Pédagogie et nouvelles technologies"
Je dois tant à cette communauté, si généreuse de son savoir. Non seulement elle enrichit ma pensée et guide mes actions, mais elle me soutient dans les nombreux moments de découragement.
Depuis que je « blog », ma façon de penser est en perpétuelle changement et j’adore lire les billets de gens passionnés en éducation et en TIC.
En tout cas, je peux vous assurer que tenir un blog quand on est enseignant, et bien c’est la galère …
On ne vous passe rien, on vous critique ouvertement et avec la volonté de faire bien mal, et on reçois même des insultes.
🙁
Vous m’intriguez M. Robert… Vous voulez dire que vous expérimentez beaucoup de difficultés dans les réactions au partage de vos expériences ? Il est vrai que le fait de publier sur le Web nous expose inévitablement, mais est-ce que vraiment, ce serait pire pour un enseignant ? Il est sûr que les acteurs (élèves, parents et autres personnes de votre entourage) qui participent à votre vie professionnelle peuvent éprouver des sentiments divers en découvrant qu’ils peuvent inspirer certains de vos billets. À moins que ce soit la panoplie de ces « gérants d’estrade » qui savent tout sur ce beau métier d’enseignant…
L’exercice de publication par l’outil du blogue en est au début et nous commençons à peine à pouvoir nommer des conditions qui favorisent un cadre réflexif propice au développement professionnel. Il doit aussi y avoir des contextes qui crée l’inverse. En ce sens, ce que vous vivez peut aider chacun de nous…
Sur cet espace, il ne m’est pas arrivé souvent de sentir qu’on manquait de respect, mais je peux facilement concevoir qu’oeuvrer dans le domaine de l’éducation peut nous exposer à du ressentiment. J’ai l’intuition qu’en persévérant, les internautes qui passent par chez vous seront plus constructifs. Et puis, il me semble que les enseignants ont bien besoin de briser l’isolement dans lequel ils oeuvrent… Je vous encourage à persévérer.
Je nous invite à vous visiter pour vous appuyer dans vos efforts de trouver « un max » de sérénité.
Bonnes chances pour la suite et merci de votre point de vue.
En fait, j’ai l’impression que l’on ne me passe rien…
Prenez un skyblog par exemple, écrit en pur langage SMS, et bien personne n’aurait idée de critiquer l’orthographe, et d’un coté cela peut être compréhensible, car les blogs « SMS n’ont pas d’orthographe.
Je fais des efforts pour rédiger et structurer, et en retour, au lieu d’avoir des réactions sur l’article en lui même, j’ai eut beaucoup (trop) de commentaires sur deux thèmes principaux :
– Narcissique, prétentieux, fier, etc …
Les gens ne supportent pas que l’on puisse raconter sa petite histoire, car c’est forcement être prétentieux que de prétendre avoir quelque chose à dire… D’un autre coté, je n’oblige personne à me lire !
– Orthographe d’un élève de CM1 …
Dans un monde ou la pensée unique est érigé en modèle à imiter, vous vous rendez compte, un professeur qui ne prend même pas la peine de se relire avant de poster un message, mais ou va-t-on ? Un jour, il faudra que je poste un message sur ce que je pense de l’orthographe, comme ça j’aurais vraiment l’impression de me faire tirer dessus pour une bonne raison !
Alors ça va un moment, et puis ça fini sérieusement par agacer les messages méchants, vulgaires ou insultants,
Morceaux choisis :
« C’est quoi cet ultranombrilisme qui se pavanne dans l’autodélectation !!!! Effrayant, sur ce qui est à venir, effectivement »
« Au gestionnaire du blog, vous êtes réellement pathètique,ou plutôt imbu de votre petite personne,limite narcissique.
Heureusement,sur Internet, il y a de la place pour tout le monde,même pour une petite merde de fonctionnaire… »
Ceci (et plein d’autres messages) explique mon légitime énervement.