Je vais écrire un billet sérieux ce soir. Désagréable, mais sérieux…
Beaucoup d’événements de l’actualité de la dernière semaine ramènent à l’avant-plan le rôle de l’école, à mon avis, sans que directement cette dernière soit concernée. Je me suis livré à un petit exercice; je suis amusé à nommer un item issu de l’actualité et à identifier en quoi ça touchait justement, l’école. Dans ma section « Je réfléchis », je tenterai de décoder le fil conducteur de tous ces événements, s’il en est un.
- Jacques Demers dévoile dans sa biographie qu’il est analphabète ou quelqu’un qui rappelle jusqu’à quel point l’école doit être un cauchemar pour ceux qui ne savent à peu près pas écrire ni lire.
- La violence et les émeutes enflamment les banlieues parisiennes ou des événements qui rappellent que les autorités scolaires confient parfois les missions les plus périlleuses aux moins expérimentés de leurs enseignants pour les mauvaises raisons.
- La course au leadership au PQ reprend le virage cocaïne ou l’art de passer à côté d’un débat sur l’éducation.
- La parution du premier rapport du juge Gomery sur le scandale des commandites ou un cours en plusieurs leçons sur l’art de vous écoeurer de faire de la politique.
- La rencontre au sommet des Amériques ou l’école de Monsieur Bush ayant pour thème «No Country Left Behind».
- Le refus de Raymond Lévesque d’accepter le prix de la Gouverneure générale ou la pédagogie de l’insolence qui rend ses adeptes plus riches!
«Bien sûr qu’il faut mentir aux enfants! Le théâtre, la musique, le cinéma, tout ce qu’on aime est du mensonge; ou si l’on veut, de la fiction. La fiction c’est la seule manière d’apprendre avec un sourire. D’ailleurs, quand quelqu’un annonce à brûle-pourpoint qu’il doit vous parler sérieusement, c’est qu’il va vous dire quelque chose de désagréable»
Dany Laferrière dans l’édition d’octobre 2005 de Québec-science (p. 60).
Quand l’actualité est à ce point désagréable, on comprend mieux pourquoi la fiction est devenue un refuge de première nécessité.