Je viens de lire l’article dans le Soleil et dans celui du Havre de Chandler à propos du retour en classe d’une enseignante consécutive à un congé de maladie.
Voilà une situation extrêmement difficile à vivre pour les enfants, pour l’enseignante de cette classe de dix-sept élèves de trois niveaux (maternelle, 1re et 2e année), pour ses collègues, pour les parents et pour la directrice de l’école. Le genre de situation où la marge de manoeuvre est mince, où tout le monde a beaucoup à perdre, les enfants pour commencer. Qu’est-ce que «cette affaire» vient faire dans le journal et sur un portail de la taille de Cyberpresse? Pensait-on vraiment qu’il aurait été possible à l’enseignante (et responsable?) de s’adresser à la journaliste du quotidien de Québec ? Je veux bien croire que «Le Soleil» couvre cette région du Québec, mais à ce stade-ci de l’année (et de l’évolution de cette histoire), est-ce que l’intérêt du public et le fameux droit à l’information valent la pression que porte maintenant cette communauté éducative ?
Je ne connais rien de cette histoire, ni de cette école (autre que ce que contiennent ces articles), mais je m’étonne que des adultes responsables (parents, résidents de Saint-Georges-de-Malbaie) ou les gens du Soleil (à commencer par cette journaliste) pensent vraiment que ça peut aider dix-sept enfants que de publier une histoire comme celle-là…
Comme directeur d’école, je sais combien ces situations requièrent la plus haute attention et un maximum de jugement de la part des adultes. Il ne faut jamais oublier que des enfants ne doivent jamais «payer» pour des chicanes d’adultes. À moins qu’on ait en mains des preuves solides qui puissent permettre de douter de la compétence des dirigeants de l’école, de la commission scolaire ou des dirigeants du syndicat, il me semble que le minimum serait de laisser ces gens en paix pour qu’ils puissent retrouver le climat dont ils ont besoin pour faire l’école. Si le moindre conflit entre des parents et un enseignant se retrouve dans le journal à chaque fois, on n’a pas fini d’avoir de gros problèmes avec l’éducation au Québec…
Un peu de jugement messieurs, mesdames les gens de la presse écrite!!!
N.B. À l’heure où j’écris ce billet, c’est sur Google actualités également!?! Incroyable…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec
Permettez cher Mario que je commente ton billet? Convenons qu’il s’agit de mon point de vue personnel, qui n’engage aucun de mes employeurs, et qui se veut sujet à la critique, n’ayant pas le monopole de la vérité.
Pour débuter, quelques questions objectives :
Première question : est-ce une nouvelle d’intérêt? Oui, sans aucun doute, d’autant plus que le Soleil est le seul « grand quotidien » à couvrir ces régions (je passe par dessus les hebdos régionaux).
Seconde question : la journaliste a t-elle bien fait son boulot? Oui, manifestement, car elle a tenté de contacter toutes les personnes concernées, et que nulle part, je ne sens de parti pris envers une ou l’autre des parties en présence.
Troisième question : est ce la mission de Cyberpresse de publier cette info sur son portail? Absolument, le Soleil faisant parti de l’empire Gesca.
Quatrième question : est-ce de l’intérêt du public de publier une telle nouvelle? Mettons-nous dans la peau des parents concernés, et je réponds oui.
Cinquième question : est-ce que ça peut aider dix-sept enfants que de publier une histoire comme celle-là? Ce n’est pas le rôle d’un journaliste de juger ou non, il n’est là que pour rapporter la nouvelle, et il y a nouvelle.
Sixième question : « Si le moindre conflit entre des parents et un enseignant se retrouve dans le journal à chaque fois, on n’a pas fini d’avoir de gros problèmes avec l’éducation au Québec… » À ceci je te réponds Mario que si la nouvelle se retrouve dans le journal, c’est que quelqu’un a feedé la journaliste.
Commentaire très personnel maintenant : Cette nouvelle aurait-elle du se retrouver dans un journal? À mon avis, non. Il s’agit d’un drame qui aurait pu très bien se régler dans la communauté, avec les membres de cette communauté. C’est ce que j’aurais tenté de faire, avoir été directeur de cette école. Il en eût été de même si j’avais été un parent. Car on ne parle pas ici de violence physique, mais de violence verbale. Quels ont été les mots utilisés et surtout, le contexte? Et même là, qui peut prétendre ne jamais avoir pété ses plombs avec ses enfants? J’ai déjà dit des choses brutalement à mes enfants, moi le papa gâteau qui ne cesse de les cajoler et de leur dire que je les aime. Alors imaginez lorsque vous faites face à une classe complète d’élèves turbulents, et que vous avez votre journée dans le corps? Des fois, je trouve que les parents d’aujourd’hui ont tendance à en mettre beaucoup sur les épaules de nos enseignants. « Je vous les confie, je veux qu’ils reviennent propres, polis, qu’ils ne rotent pas, et qu’ils puissent êtres inscrits dans une classe de surdoués l’année prochaine. » Et j’exagère à peine. Non, je ne juge pas cette enseignante, je ne connais pas tout le contexte. Et n’eut été d’une ou plusieurs personnes qui avaient intérêt à ce que cette histoire se retrouve dans le journal, je crois que tout ceci aurait du se régler entre membres d’une communauté. Mais voilà, quelqu’un a feedé la journaliste, et c’est de la nouvelle. Mais entendons-nous pour dire que la journaliste n’a fait que son boulot, rapporter la nouvelle, sans parti pris, en tentant de parler à tout le monde.
Si chaque travailleur d’usine commence à publier eux aussi au même droit que cette enseignante les problèmes que eux aussi ont à l’interne nous n’avons pas fini de voir que plein de problèmes existe dans le monde et qu’il faut vivre avec ceux-ci.