John Hagel fait du pouce dans ce billet sur le lien entre l’existence Web et le fait de recevoir une nouvelle forme d’attention par cette présence virtuelle. Comme blogueur, je ressens ce plaisir «d’exister» sous une autre forme et je me demande souvent qu’est-ce qui se cache en arrière de cette dose d’attention que je crois rechercher sans toujours me l’avouer? Me porter une sorte d’écoute, solliciter le point de vue des autres, en alternance, sans y penser vraiment, comme par réflexe…
Je blogue depuis quatre ans en ayant conscience de m’offrir une sorte de cadeau composé de liens que je construis au contact de mes trouvailles et de mes réflexions enrichies par celles des autres. Suis-je assez conscient de l’apport de cette attention sur le développement de mes compétences? Y aurait-il un piège derrière cette pratique carnetière qui ne me demande pourtant que des efforts circonstanciels? Est-ce à dire que cette activité plutôt narcissique du carnet Web crée un standard de reconnaissance qui peut nous faire franchir un dangereux point de non-retour?
«Receiving attention becomes far more important than it ever was and will require far more effort than in the past. This is the strong message for the media business, but it applies much more broadly to all businesses, other institutions and individuals. In the process, advertising, at least as we know it today, will become less and less effective, no matter how creative we become at grabbing the attention of unsuspecting customers.»
Dans ce monde où chacun de nous est bombardé de sollicitations diverses, je me surprends à considérer mon blogue comme un instrument qui me permet la construction d’une identité plus affirmée par ce qui me revient à partir de ce que j’offre… La mise en ligne épisodique de mes parcelles de vie professionnelles me procure une attention particulière sur qui je suis, reflétée par l’absence ou la multitude de commentaires (convergents ou pas), en réaction au message que je porte.
Vraiment fascinant.
L’intéressante conversation à l’origine du billet de Hagel me fait croire que le désir en arrière de ce plaisir est d’une complexité telle qu’il me faudra creuser davantage ce concept de « l’économie de l’attention! »
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