«Plus une école exclut l’enfant en fonction de la capacité de payer de ses parents, de son talent, de son comportement ou de sa religion, moins le gouvernement devrait la financer»
Cette citation vient de Camil Bouchard, député de Vachon, qui s’exprimait à travers un article qui paraît aujourd’hui dans Cyberpresse au sujet d’un «cahier d’animation» du Parti québécois qui alimentera les débats du prochain conseil national, qui aura lieu les 9, 10 et 11 juin à Saint-Hyacinthe. La proposition est à l’effet de «réduire les subventions ou même de couper totalement les vivres aux écoles privées qui sélectionnent les élèves», mais de «maintenir ou augmenter les subventions aux écoles privées qui renoncent à des critères de sélection et acceptent d’accueillir des enfants éprouvant des difficultés d’apprentissage.» Aussi, au niveau des écoles publiques, celles qui «imposent des tests d’admission aux enfants afin de ne retenir que les plus performants recevraient moins d’argent de l’État.»
Voilà une proposition qui risque de faire jaser, car elle touche directement la question de l’accessibilité aux écoles tout en permettant de s’éloigner «de l’éternelle opposition entre écoles privées et écoles publiques».
Cette nouvelle suit de près la parution d’une étude réalisée par la Centrale des syndicats du Québec à l’effet que notre système d’éducation au Québec produirait une sorte «d’apartheid scolaire». La proposition péquiste est intéressante d’autant plus qu’elle semble avoir été approuvée par Monique Richard, actuelle directrice du parti québécois, mais ancienne leader de la CSQ. En même temps que la proposition écarte le syllogisme du « privé = sélectif obligatoirement » et du « public = inclusif nécessairement », elle a le mérite de reconnaître l’existence des programmes enrichis qui ne subiraient pas de compressions s’ils s’arrangent pour être accessibles.
Voilà une nouvelle donne qui devrait faire couler beaucoup d’encre!
Mise à jour de fin de P.M. : Déjà une réaction et elle vient du Premier ministre, « Charest accuse le PQ de semer la confusion ».