C’est toujours un plaisir que d’animer un groupe d’enseignants. Hier en après-midi, j’étais à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys avec des profs du primaire de différentes écoles, quelques C.P. et des directions. Mes intentions étaient de transmettre mon enthousiasme pour ce qui fait apprendre en dénouant quelques nœuds autour renouveau pédagogique qui empêchent le courant de bien passer entre l’approche par compétence et le quotidien des enseignants. Trois heures pendant lesquelles j’ai témoigné de mon propre cheminement en travaillant avec eux comme je crois qu’on devrait travailler en classe. J’ai fait appel à ce qu’il savait, j’ai posé plus de questions que je n’ai donné de réponses, j’ai beaucoup interagi et surtout, je crois avoir beaucoup respecté leurs besoins d’apprenant. Les moments où j’ai expliqué mes convictions, je l’ai fait avec passion. On a beaucoup objectivé aussi. Les gens ont nommé des points sur lesquels ils voulaient revenir au terme de cette formation, avec lesquels «ils repartaient» et j’ai eu beaucoup de plaisir à entendre :
- Les distinctions entourant les concepts d’élèves savants et d’élèves compétents et les forts liens existant entre les deux.
- L’importance de partir de ce que les élèves savent déjà.
- Le besoin de travailler à partir de tâches qui font du sens avec les jeunes; un participant a même ajouté un 4e «P» à ma règle des trois «P» (Pourquoi, Processus, Produit et… Public).
- Qu’au-delà de la maîtrise des différentes stratégies pour faire apprendre, l’idée de continuer ses apprentissages en matière de différenciation pédagogique fait son chemin. D’abord pour mieux coller avec «qui sont les élèves» et ensuite, pour mieux respecter leur rythme d’acquisition; enfin, pour me donner du temps de qualité pour être capable d’intervenir en évitant d’être toujours le centre de l’attention du groupe avec lequel j’interviens.
- Qu’une compétence, ça se construit à partir de ce que l’on sait et dans l’agir.
- Qu’en tant qu’enseignant, j’apprenais aussi en écoutant, en lisant, en faisant, en imitant, en questionnant, en échangeant et en goûtant ce qui ne devrait pas être bien différent pour mes élèves.
Ça peut paraître décousu pour quelqu’un qui n’était pas avec nous hier en même temps que ce résumé est bien incomplet; libre aux gens de passage de compléter ou d’interroger. L’essentiel pour moi demeure que j’ai travaillé hier avec des gens enthousiastes, des vrais profs qui étaient engagés à vouloir faire apprendre!
Voici trois hyperliens que j’avais promis de faire en lien avec certains passages de mon allocution :
- Ce billet issu du cheminement de la classe Démocra-TIC (anciennement CARRIERE) de l’Institut St-Joseph où bon nombre de classes et d’élèves utilisent des portfolios électroniques pour apprendre montre comment les jeunes se sont interrogés sur le fait d’écrire en public.
- Cet autre billet qui constitue leur Credo en matière de volonté d’offrir un français de qualité aux internautes de passage.
- Et enfin, sur mon propre cyberportfolio, un texte écrit en avril 2001 qui résume en quoi notre communauté éducative de l’époque avait «profité» de l’arrivée de la réforme et cet autre texte (court) qui consiste en un dialogue au sujet des compétences : « Apprendre. Agir. Être. Ensemble. À l’école. »