Je recevais un courriel hier d’un ami de mon ami attirant mon attention sur un blogueur de Ste-Adèle qui venait de recevoir une mise en demeure. Quelques minutes plus tard, j’avais dans mon agrégateur un billet de pointblog.com qui évoquait l’incident. Depuis hier, je suis de près la discussion sur ce billet de «Blogue-Notes», l’un des blogues mis en cause (il y en a au moins un deuxième ici qui avait publié la mise en demeure qu’il avait lui aussi reçue, mais qui l’a retiré depuis…).
Ce matin, le commentaire d’une personne qui semble s’y connaître en droit laisse entendre qu’il ne faut pas trop paniquer suite à la mise en demeure reçue :
«SI J’ÉTAIS VOUS, je me dirais qu’il n’y a ici aucune diffamation, que j’ai commenté de bonne foi et avec civilité des décisions politiques prises par des élus, que j’ai modéré les commentaires en invitant à la modération, que j’ai pris une part active à ce que doit être une bonne démocratie municipale et que jamais je ne me laisserais intimider, dans de telles circonstances, par des élus municipaux qui manifestement ont la peau un peu trop tendre.»
Deux réflexions me viennent… Je crois que nous devons tous (en tant que blogueur) prendre le temps de lire le commentaire de cette personne qui s’identifie comme «UN DÉMOCRATE» ne serait-ce que pour prévenir le genre de comportement qui pourrait nous valoir des représailles justifiées. Ensuite, je me dis que nous devons peut-être attirer l’attention de la blogosphère sur cette histoire, ne serait-ce que pour encourager André Bérard qui a le réflexe de se battre pour la cause du «journalisme civique» plutôt que de céder à des menaces qui ne semblent «que [de] vague[s] allégation[s], sans citation, sans date, sans même qu’une idée ou qu’un propos en particulier ne vous soit reproché»…
À suivre…
Merci Mario pour avoir attiré mon attention sur ce texte important. J’y ai ajouté un commentaire.
Vraiment, je ne comprends pas qu’il soit possible d’agir de façon aussi peu raisonnée/stratégique pour un maire aujourd’hui. Je souhaite que la presse nationale s’empare du dossier pour en faire un cas d’éducation publique et politique.
S’il s’agit bien d’une tentative d’intimidation, il faut souhaiter que la leçon sera suffisamment sévère pour que jamais plus une administration municipale ne s’aventure aussi grossièrement sur cette voie.
Ayons néanmoins une bonne pensée pour les victimes directes et indirectes de l’aventure (en tout premier lieu le bloggeur, sa famille et ses proches) qui vivront dans les prochains jours de bien désagréables stress et inquiétudes.
Je remercie Mario pour son précieux appui
Vif merci Mario pour cet appui à André Bérard qui se retrouve avec ce dossier sur le dos. Il ne doit pas se retrouver seul dans cette galèdre, nous lui sommes redevables, en quelque sorte.
Ce n’est pas de son carnet qu’il s’agit mais de liberté d’expression, c’est tout. Ce précieux acquis social est actuellement menacé et il est important de poursuivre (ou d’en faire) une lutte collective.
Merci à toi d’en parler. Ne laissons pas notre André se farcir ce cirque tout seul. C’est un devoir collectif!
Laurent et Michael ont reçu la même lettre que moi. Quant à M. Bérard, il a reçu une nouvelle version de la mise en demeure.
Je vais aller me coucher sur quelques éléments de réponses au Maire de Sainte-Adèle qui me titillent. Je serais étonné de me lever sans envie de répondre au «courriel-damage-control» provenant de Sainte-Adèle-des-«Pays-d’en-Haut».
J’oubliais. Tempête dans un verre d’eau (selon Antidote) : «Beaucoup d’agitation pour rien, pour un motif futile.» Pas d’accord.
Ce n’est pas de son carnet qu’il s’agit mais de liberté d’expression, c’est tout. Ce précieux acquis social est actuellement menacé et il est important de poursuivre (ou d’en faire) une lutte collective.
Merci à toi d’en parler. Ne laissons pas notre André se farcir ce cirque tout seul. C’est un devoir collectif!
Écrit par Esperanza « ExLibrex le 27 novembre 2006
Il a raison que cet acquis social, la liberté d’expression, est menacée.
J’ai laissé un commentaire au blogue de l’alias «Esperanza» dans un langage très correct, juste pour l’informer qu’il affichait de la diffamation dans ses propos, pour lui rendre service et rien d’autre. Il a répondu qu’il a effacé mon commentaire. En retour je n’ai pas effacé sa réplique du 28 novembre.
Qui menace la liberté d’expression déjà ?
Prenez quelques minutes pour lire ces reportages sur ce dossier;
* Blogueurs» mis en demeure par Sainte-Adèle: censure et intimidation?
Par Valérie Schmaltz
Accès Laurentides – Un journal indépendant – Article mis en ligne le 1 décembre 2006
http://www.acceslaurentides.com/article-56906-Blogueurs-mis-en-demeure-par-SainteAdele-censure-et-intimidation.html
* Diffamation: un blogueur dans la tourmente
Marie-Eve Morasse
La presse affaires.
04 décembre 2006 – 14h21
http://technaute.lapresseaffaires.com/nouvelles/texte_complet.php?id=81,12399,0,122006,1316445.html&ref=top_short
cm
Non à l’intimidation. Soutenons les blogs de Chartres !
La Piquouse de rappel http://lapiquouse.info et Barjouville.info http://barjouville.info, ces blogs chartrains sont mis en cause par le député-maire UMP de Chartres en France, alors qu’ils n’ont fait qu’user de leur droit d’informer. Ils sont poursuivis devant le Tribunal Correctionnel le 13 décembre 2007 pour diffamation.
La synthèse des faits
Le PDG de l’hypermarché Leclerc situé à Luisant (près de Chartres) a diffusé fin mai 2007 un dépliant pour présenter son projet de déménagement de son centre commercial sur Barjouville, projet qui rencontre un blocage systématique du député-maire de Chartres.
Le député-maire fait distribuer une réponse à ce dépliant dans les boites aux lettres des électeurs, durant la campagne électorale. Olivier Ducatel répond de manière argumentée, courant juin, après le second tour des élections législatives, à cette lettre de Jean-Pierre Gorges. Le blog la Piquouse de rappel et le site barjouville.info la publient pour informer leurs lecteurs. C’est pour cette publication qu’ils sont poursuivis en justice par Jean-Pierre Gorges le député-maire de Chartres.
Jean-Pierre Gorges affirme que l’accusation lancée contre lui dans le tract Leclerc est « très gravement diffamatoire ». Et de réclamer en conséquence 20.000 euros à Gérard Leray, responsable de la Piquouse en dommages et intérêts et frais d’avocat, 50.000 € à Olivier Ducatel, PDG du Leclerc, et 20.000 € à Jean-Thierry Courville, le responsable du site barjouville.info
Réélu député de seulement 59 voix le 17 juin dernier, largement distancé par sa concurrente du deuxième tour des législatives sur Chartres et sur l’ensemble des communes de l’agglomération, en attaquant ainsi la Piquouse de rappel et barjouville.info, Jean-Pierre Gorges cherche à détruire la liberté d’expression et à mettre à mal ces deux médias locaux citoyens indépendants et réalisés par des bénévoles
Le procès aura lieu le 13 décembre 2007 au Tribunal Correctionnel de CHARTRES à 13h30.
Merci à tous de votre soutien à travers le net
[…] un conflit qui vous oppose à un des résidents votre belle ville. J’ai évoqué ce conflit ici, sur mon […]