« »Depuis cinq ou six ans, les jeunes ont changé. Pas tous, car nous en avons de très bons, mais nous remarquons plus de jeunes arrogants, qui sont sur la défensive et qui font valoir leurs droits (quand ils se font discipliner). C’est très problématique », dit-il.»
Extrait à commenter quand j’aurai quelques minutes. Ça vient de cet article portant sur les suites de la controverse qu’a suscitée la diffusion sur Internet de capsules montrant la colère d’un professeur de l’école secondaire Mont-Bleu. François a évoqué la problématique cette semaine.
Première réaction : si on pense vraiment que c’est nouveau de «la mise en scène pour faire «sauter les plombs» du professeur», on n’est pas sortie de l’auberge… Le Web est un miroir grossissant, rien de plus, rien de moins… La réalité entourant la capacité des personnes à publier du contenu sur La Toile crée une onde de choc, mais rarement voit-on dans le contenu diffusé «une nouveauté» digne de ce nom.
Je crois que plusieurs d’entre nous auront beaucoup de travail dans les prochaines semaines à expliquer que ce que nous vivons est peut-être le résultat de quelques années à s’être mis la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité de l’utilisation des TIC par les jeunes en dehors de l’école. Au lieu d’éduquer, on préfère interdire et quand ça nous pète dans la face, on blâme la technologie ou on se réfugie derrière l’argument que les jeunes ont bien changé et pas pour le mieux!
«C’est un coup monté et il ne faut plus que ça se reproduise sinon des professeurs vont changer de plan de carrière».
Il y aurait du matériel dans cet article pour écrire jusqu’à demain.
N.B. Je n’ai pas vu les séquences vidéo et je ne voudrais en rien faire croire que c’est banal pour un prof de se retrouver dans la situation de se faire filmer à son insu, dans une situation de désorde apparent en classe et de constater que les images circulent sur Internet.
Je crois que le Web est davantage qu’un « miroir grossissant ». C’est un catalyseur, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Sans le phénomène YouTube, je doute que les jeunes dont il est question ici auraient agi de la sorte. En quelque sorte, c’est le côté négatif du connectivisme.