Comme toutes les fois où je reviens d’un voyage de l’autre côté de l’Atlantique, je me réveille à cinq heures du matin après ma première nuit au Québec. Je me demande à ce moment combien de temps ça prendra avant de reprendre l’horaire normal? J’aime me coucher tard; je suis très productif aux alentours de minuit, alors qu’au petit matin, je ne vaux pas cher la tonne. Sauf quand je reviens de chez nos cousins…
Ce matin, je regarde ce que contient l’agenda et comme d’habitude, j’ai hâte de me rendre au boulot. Dans quelques minutes, j’écouterai CFD à la radio nous parler de Zap-Québec qui déborde d’énergie avec son nouveau site Web et l’inspiration des nouveaux membres qui ont joint le groupe. Je reprends mes activités régulières ce matin avec bonheur, mais je ne pourrai pas rencontrer mes clients habituels avec la même mentalité. Mes expériences à la conférence LeWeb3 et à Tunis jumelés à mes conversations avec Clément ont laissé des traces qui ne sauront s’effacer.
Plus rien n’est impossible. Si j’avais des doutes, ils sont disparus. Avant de partir hier, j’accueillais avec bonheur cette nouvelle du Times à l’effet que nous étions consacrés «Person Of The Year». Certes, plusieurs blogueurs ont relayé l’information et ça fera cliquer bien des claviers (certaines personnes refusent le prix), mais au-delà du buzz que ce choix va engendrer, j’ai beaucoup trop d’exemples sous les yeux pour ne pas croire en l’immense puissance des réseaux et des personnes y contribuant.
«For seizing the reins of the global media, for founding and framing the new digital democracy, for working for nothing and beating the pros at their own game, TIME’s Person of the Year for 2006 is you.»
Je vais préparer mon prochain voyage (qui s’en vient déjà très rapidement) animé de la certitude que je m’en vais dans la bonne direction. Je me garde tout un lot d’incertitudes pour rester en déséquilibre face aux virages à prendre parce la route n’est ni droite, ni planche quand il y en a une… Je me sens d’attaque pour continuer le travail de défrichage après avoir fait quelques kilomètres sur l’autoroute ces derniers temps!
Bonne semaine à chacun de ceux que je croise ici dans cette halte; faites-moi penser de vous dire jusqu’à quel point vous êtes importants au moment de décider de chacune des étapes du parcours. Je n’écris pas ici pour vous, mais cette conversation que vous m’aidez à entretenir va au-delà de ce que j’avais imaginé au départ. Partager et réfléchir tout en vous côtoyant est un plaisir qu’il fait bon de sentir peu importe où je me trouve et dans quel état je suis.
Je ne sais plus ce qu’est une vie normale et grand bien m’en fasse!
Tags: "...à qui je suis" "Autrans 2007" "Pédagogie et nouvelles technologies" Zap-Québec « Tunis 2006 »
J’aime beaucoup votre présence en ligne et la mission que vous vous êtes fixée… Bonne route et si vous passez pas trop loin de Bruxelles faites-moi signe car j’aimerais beaucoup vous avoir pour une interview.
Je vois que tu as aussi pris goût à la montagne du Vercors 😉
Je t’aurais retrouvé avec plaisir mais je n’y vais pas cette année.
À te lire, je me demande si ce n’est pas lors de ton voyage en janvier que tu reviendras à la « vie normale » 😉
Pour moi, c’est un peu ça, la vie normale, trépidante, des déplacements et du défi de demeurer efficace et connecté peu importe où je suis dans le monde ! (j’ai déjà hâte à janvier moi aussi !)
Merci beaucoup Alex pour ces bonnes paroles… Je ne manquerai pas de vous faire signe. Quant à toi Xavier, je te comprends de ne pas trop vouloir t’éloigner de ta Normandie 😉 On se reprend…
Merci pour ce clin d’oeil Marc. Je sais que tu comprends bien ce que je vis puisque tu vis cela depuis un bail… N’empêche que l’énergie n’est pas facile à retrouver au retour. Vrai qu’on vit une super aventure dans ce connectivisme! Toi qui attends la cigogne, tu apprécieras de passer un peu de temps au même endroit, quand même… Au plaisir d’en rejaser de vive voix.