Je suis arrivé hier soir à l’aéroport de Tunis et je me suis couché aux petites heures pour finaliser la préparation des diapositives de ma présentation (800Ko). En me levant tôt ce matin, j’ai réalisé que je m’en allais vraiment à l’aveugle. Presque aucune référence culturelle, une salle comble d’à peu près quatre cents personnes, un ministre, un Vice-président de Microsoft (Europe, Middle East & Africa) et une langue arabe qui fait en sorte que je devrai parler après deux allocutions dont je ne pourrai connaître le contenu. En prime, trois journalistes m’attendent, dont un représentant de ce quotidien. Mon allocution de soixante-quinze minutes commence juste après la rencontre avec la presse et une courte conversation avec Ali Faramawy où il est question des ordinateurs à cent dollars et de Seymour Papert.
Pur plaisir. Le courant passe très bien. Au travers de mes explications, je risque même un petit moment d’animation. Il y a du dialogue et de l’écoute mutuelle. Finalement, j’ai été bien guidé par les quelques conversations avec Thierry et des gens du ministère.
Je participe aussi à un débat à la suite de mon intervention et je constate que les gens reprennent en partie mon propos. Il y a plusieurs petits signes qui ne manquent pas; la Tunisie est prête pour le passage de l’Internet institutionnel à un Web plus individuel. Pendant l’heure du déjeuner, je me rends bien compte que les gens ont bien reçu mes idées. Il y a aussi ce climat de bonne entente où les choses se disent telles qu’elles sont, sans sous-entendu.
La journée est bien menée. Mme Faryel Mouria-Beji y est pour beaucoup. C’est elle qui a introduit les dignitaires, c’est elle qui dirige la circulation. Elle passe du français à l’anglais à l’arabe avec une aisance stupéfiante. De plus, elle semble de bonne humeur avec chacun qui semble l’apprécier au plus haut point même quand ils ont des doléances à lui adresser. Il y a plusieurs femmes très fortes ici. Mme Hela Nafti Bargaoui passionnée du réseau ilearn en est une autre qu’il fait bon de rencontrer. Je me sens choyé de pouvoir être reçu ici.
La question des logiciels sociaux, des approches collaboratives, des expériences innovantes d’intégration des TIC est au coeur de beaucoup de conversations. Le ministre de l’Éducation a fait un plaidoyer très énergique pour l’Internet haut débit et les ordinateurs portables à l’échelle des moyens de ce petit pays d’Afrique du Nord. Après une entrevue à la télé nationale (Canal 21), une rencontre avec ma collègue du Café Pédagogique et un souper avec le groupe d’Européens invités, j’écris ce billet convaincu de l’hospitalité des Tunisiens. Beaucoup d’accueil et un réel désir d’avancer dans le déploiement de stratégies efficaces pour intégrer les TIC me convainquent que la journée de demain sera encore plus belle.
Shoukran Sidi Ali; tu es un hôte hors de l’ordinaire…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Eh bien bravo! Je ne doutais pas que tu ferais très bien, mais on sent dans ce court compte rendu un plaisir très particulier, celui des grands défis relevés avec humilité — ceux dont on apprends le plus et qui nous marquent à jamais.
Vivement d’en savoir plus. Profite bien de ta journée (et du soleil, sans doute!).
Bonjour Mario
Si je suis tout à fait d’accord avec toi pour énoncer un énorme shoukran à Sidi Ali pour la qualité de son accueil et aux tunisiens pour la chaleur de leur hospitalité, je suis un peu plus perplexe que toi sur ce qui se passe réellement dans les écoles tunisiennes en matière de Tice. Je ne sais en fait que penser. En discutant avec des directeurs et des enseignants, j’ai eu l’impression que les moyens étaient répartis de façon très inégale. Lors d’un atelier le vendredi matin, une enseignante nous a raconté les difficultés qu’elle rencontrait pour développer l’usage des Tice en cours de français. D’autres m’ont expliqué, avec humour, le décalage entre les discours officiels et ce qui se passe dans les écoles. Pourtant, j’ai été convaincue, tout comme toi, de l’engagement réel des politiques dans le développement de l’usage des tice en éducation. Un engagement, en forme de pari économique pour un pays qui ne possède pas le niveau de richesses naturelles de ses voisins. Bref, je me pose des questions. J’ai pris des contacts pour réaliser à tête reposée un dossier sur la Tunisie pour le Café Pédagogique et creuser la question. Et même si je doute, l’expérience tunisienne a été très riche humainement. A un de ces quatre Mario, continue tes belles aventures que tu sais si bien faire partager. Et encore bravo pour ton intervention tunisienne.
Monique