Je ne suis pas allé au séminaire StartUp Canada ce matin; Michael a pris le relais. Voici d’abord le contexte, histoire de nommer ce que j’ai compris ainsi que de faire une sorte de «déclaration d’intérêts». iXmédia est un des partenaires de diffusion (l’autre étant Technaute) de l’événement. Par l’entremise de Zengo dont Michael et iX partagent l’actionnariat, nous avons comme client Pôle Québec Chaudière-Appalaches qui est co-organisateur de cette rencontre qui s’adresse aux chefs de la direction et aux cadres supérieurs de jeunes entreprises en pleine expansion. Je suis actionnaire de iXmédia. J’imagine que j’ai tout intérêt à ce que cet événement soit un grand succès!
Ce matin, j’ai préféré me lever doucement, passer du temps en famille, lire les journaux (particulièrement intéressants ce matin) et faire quelques courses. Je suis allé voir du côté de Michael qui lui a blogué ce matin et j’ai pris quelques minutes pour parcourir attentivement le gros cartable que les organisateurs ont remis à chaque participant. Hier j’avais été frappé par le contenu des deux présentations à laquelle j’ai assisté (1 et 2). Un contenu plutôt convenu (quelques clichés même), un mode de présentation plutôt conventionnel (ils parlent et on écoute), des répétitions quasi exactes de ce qui étaient dans le cartable et sur les sites Web des individus ou des corporations en cause et un parterre d’une centaine d’individus assez réceptifs, mais plus ou moins intéressés à interagir lors des quelques tentatives des présentateurs de provoquer un peu de conversation. Carl-Frédéric était assis à côté de moi et il a pondu de courts billets que j’ai enviés une fois l’après-midi terminée. Celui sur ce qu’on ne veut pas copié des Américains en terme de «American way of style» vaut à lui seul une mention, mais ceux portant sur les pauses café et l’influence de la Silicon Valley ne sont pas vilains non plus. Mon confrère qui a l’habitude d’écrire de très courts billets ne comportant qu’un mot en titre a davantage marqué le coup en matière de conversation que je n’ai su le faire sur le site des bonnes fréquentations. Je ne le prendrai pas personnel…
Il reste que ce matin, j’ai choisi de rester chez nous plutôt que d’aller bloguer, chose assez rare pour moi. Influence de mon C.A. virtuel de janvier dernier ou reflet de mon intérêt moyen pour ce volet du «business» inhérent à mon «nouveau» cadre professionnel? Allez savoir… D’une part, je sais que je dois connaître les règles du jeu de ce beau monde des «V.C.», des «sales force», et des «elevator pitch», mais ce que j’ai vu hier (et entendu) ne m’a pas convaincu d’opérer un changement brusque dans mes lectures quotidiennes.
Je ne voudrais pas donner l’air de regarder de haut le contenu des présentations d’hier. Le cartable est super bien fait et contient d’excellents principes centrés sur «l’approche client» et «l’innovation par la valeur». J’ai encore un gros tas de trucs à apprendre avant de pouvoir tenir le genre de discours du paragraphe précédent, mais je suis resté bouche bée du dix minutes passé à entendre une sommité du MIT discourir sur les grands soins à prendre dans ses relations avec la secrétaire ou l’adjointe administrative d’un important décideur. Vrai que le séminaire s’adresse aux jeunes cadres et vrai aussi que trop de gens passent à côté de ces règles élémentaires de bonne conduite, mais bon…
J’aime l’aspect business de l’environnement dans lequel je travaille actuellement et j’ai beaucoup de plaisir à échanger avec mes clients, partenaires d’affaires et collaborateurs. J’apprends beaucoup d’eux et j’ai beaucoup à apprendre. J’aurais voulu lever la main hier et montrer les deux livres (1, 2) que j’avais dans mon sac (références de copains qui m’ont refilé ces tuyaux gratuitement). Mais je n’ai rien dit. Je n’ai même pas essayé de socialiser avec ces gens avec qui je ne me sentais aucune affinité.
Suis-je normal? 😉
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec
Je pense saisir ce que tu as pu ressentir. Je n’étais pas au colloque (préférant visiter Paris avec la famille et les amis!) mais j’avoue avoir ressenti un malaise en lisant les billets de CFD et Michael hier. Surtout celui sur l’«American way». J’ai pourtant aimé beaucoup lire Kawasaki ces dernières années (Michael ne vous l’a peut-être pas dit, mais c’est moi qui lui ait fait connaître Art of the start!) et il y a du bon dans sa façon de voir les choses. Mais quand je les entends féliciter les workaholics, ça me donne des frissons dans le dos. Je suis convaincu que l’on peut faire des affaires en étant authentiques et en ne négligeant pas famille et amis.
C’est drôle que tu aies eu envie de leur parler des livres «Presence» et «Wikinomics» parce que ce sont les deux lectures qui m’ont le plus fait tourner le cerveau ces dernières semaines et j’avoue que, comme toi, j’aurais aimé pas mal mieux parler de ça que d’entendre des trucs pour se mettre millionnaire en laissant sa blonde élever les enfants 😉
Pour JSB: le discours sur l’American Way, ce n’était pas Kawasaki, mais Ken Morse. Mais le seul fait que ces VC recherchent par dessus tout des gens tellement investis dans leur travail comme « associé » me laisse totalement froid. Il ne faut pas oublier que ces « capitalistes » demeurent pour l’entrepreneur des fournisseurs, pas des patrons,ni des clients. Leur discours était à sens unique.
Mario, tu es tout à fait normal, j’aurais du moi-même sortir Presence et Wikinomics, qui sont sur ma table de nuit (je suis paresseux, je ne les traine pas dans mon sac!). 🙂
Je suis plutôt d’accord moi aussi. Il ne faut pas perdre de vue que les VC visent des entreprises qui vaudront plus de 100 millions en 5 ans… Je ne doutes pas que pour créer une telle entreprise (un tel monstre?), il faille être workaholic. Aucun de nous ne vise ce genre de croissance, et surtout pas ce genre de vie.
Cependant, je pense qu’il y avait tout de même de nombreuses leçons intéressantes à tirer des propos. La vérité, c’est que de lire ‘ »Art of the Start » aurait très bien pu remplacer la conférence de Guy Kawasaki que je suis quand même content d’avoir rencontré en personne. C’est mon côté « groupie ». 🙂
J’ai beaucoup aimé la conférence de samedi matin. Il y avait là de bonnes leçons d’affaires, adaptables aux petites entreprises qui se « contentent » de rendre les patrons et les employés heureux, tout en respectant les humains sur lesquelles elles sont bâties. Tout comme vous, c’est la voie que j’ai choisie, et je suis parfaitement à l’aise avec le fait de savoir que je ne serai pas multimillionaire à 35 ans mais simplement heureux, que je vivrai à l’aise mais pas au détriment des autres.
Comme pour n’importe quelle conférence, il fallait donc prendre ce qui était utilisable pour nous (il y en avait quand même pas mal), et écouter le reste par intérêt sociologique. 🙂
Je suis impatient de savoir ce que vous aurez pensé/retenu de Presence.
Et, Michael, une chance que tu as mis des guillemets à « contentent » quand tu parles des petites entreprises parce que pour moi ce n’est pas une résignation, c’est un choix, une stratégie: je pense que seules les petites entreprises ont les caractéristiques qui permettent de relever les défis qui se présentent à nous pour les prochaines années — particulièrement dans une ville comme Québec.
« The most valuable of all talents is that of never using two words when one will do. » — Thomas Jefferson
Content de lire vos impressions, ça revient à ce que je pense depuis longtemps au sujet de ces conférences ou ateliers, le plus intéressant c’est souvent de découvrir qui est dans la même salle, les pauses-cafés et les cocktails après l’évènement, c’est de découvrir les gens autour de nous qui ont la même passion. Que ce soit à une conférence technique, artistique ou entrepreuneuriale!
Surtout pour rencontrer ceux qui ne bloguent pas, ils sont plus difficile à trouver, faut les rencontrer « DLVV »…
Et j’abonde dans le même sens que Clément en ce qui a trait au meilleur « milieu » pour faire naître quelque chose d’innovateur.