Ce qui frappe dans un dîner de Chambre de Commerce, c’est le nombre de personnes qu’on connaît. Ce qui frappe dans un dîner de Chambre de Commerce où un chef de parti en campagne est l’invité d’honneur, c’est le nombre de visages qu’on ne voit pas généralement aux activités de la Chambre. Une forte délégation du Bloc qui forme plusieurs groupes autour de la table d’honneur si on les combine avec les autres supporteurs du PQ. Ils applaudissent à tout rompre dès qu’une ligne forte du discours est prononcée. S’y trouve également une meute de journalistes, de caméras et d’appareils photo. Bien sûr, il y a également quelques membres réguliers de la Chambre. Dans la salle de bal du Château Frontenac, les journalistes ont leur propre tribune. Ils écoutent le discours de M. Boisclair avec attention, mais de côté, à part des autres. Le président de la Chambre a d’abord pris la parole, M. Boisclair a fait son discours et la présidente de la Jeune Chambre a remercié l’invité d’honneur. Entre la fin de son allocution et le point de presse, M. Boisclair n’a pas cessé de recevoir de la visite à sa table. J’imagine qu’il avait déjà mangé…
Un beau ballet de gens importants qui passent dans ses environs, parfois dans l’espoir d’engager le dialogue, parfois pour espérer que ce soit M. Boisclair qui les remarque et probablement aussi, parce qu’ils font parti de la même «équipe» et qu’ils veulent que le «chef» remarque qu’ils étaient présents au dîner pour le soutenir.
Je suis sorti de la salle de bal une trentaine de minutes avant le début du point de presse. Je me souvenais de l’importance d’être dans le même environnement que les journalistes avant le début de la partie de cache-cache journalistique. Je constate que je ne vous ai pas parlé de l’allocution de M. Boisclair. Que dire… Les gens autour de moi ont trouvé qu’il s’était amélioré dans ses discours. Moins langue de bois, plus de contenu. Je ne sais pas trop quoi vous dire. J’ai entendu à peu de chose près les mêmes trucs que depuis le début de la campagne. Il a félicité les gens de Québec pour leur dynamisme. Il a dit que le vrai mystère de Québec était celui de savoir comment nous faisions pour autant réussir? Habile… et un peu téteux, mais c’est de bonne guerre.
Je comprends de sa stratégie qu’il avait «gardé» pour Québec une annonce en économie. Si j’ai bien décodé, il s’agit de l’injection de 150 millions de dollars pour permettre aux chercheurs de transformer les résultats de leurs recherches en trucs commercialisables. «Leur permettre de se rendre au marché», qu’il a dit. Pour le reste, quelques attaques envers M. Charest et d’autres dirigées vers M. Dumont. Les lignes usuelles quoi; ce topo de Radio-Canada résume bien le propos. Il y a eu une «bonne clip» vers la fin du boniment, au moment où M. Boisclair expliquait le drame des emplois perdus dans le secteur manufacturier; 33 000 depuis le mois dernier, 1 000 par jour, finalement. C’est ici que la phrase-choc est arrivée :«M. Charest trouve que ça va bien au Québec même si on perd plus de 1 000 emplois par jour au Québec. Moi je dis qu’il suffit qu’une seule autre personne perde son emploi le 26 mars et là ça ira vraiment mieux…» C’était le seul moment où on a senti un peu d’électricité dans la salle. Pour le reste, j’attends le point de presse. Justement, on annonce l’arrivée de M. Boisclair. Il semble que les premières questions vont porter sur l’utilisation de l’expression «yeux bridés» que M. Boisclair aurait faite hier. Un certain Fo Niemi du Centre de recherche-action sur les relations raciales aurait eu une conversation orageuse avec un ou des membres du personnel politique de M. Boisclair et exigerait des excuses publiques de M. Boisclair (sur l’utilisation de l’expression ou autre chose, je ne sais trop). Les journalistes du national (surtout les anglophones) sont aux aguets et même si les autres membres de la presse locale leur expliquent qu’il ne semble pas y avoir là matière à scandale, la conférence de presse commence sur fond de tension.
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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