Si jamais vous arrivez ici suite à l’écoute (ou à la lecture) de manchettes concernant un sondage SOM qui fait dire à la présidente de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) que ça «semble clair que la population en a plus qu’assez de la réforme et qu’elle veut des redressements majeurs», je vous conseille de lire les questions et les réponses du sondage avant tout. Les premières impressions qui me viennent sont que la réforme dans ce questionnaire se résume à:
- La question de prévoir (ou non) des classes spéciales avec un nombre d’élèves réduit pour ceux qui vivent des difficultés sévères d’apprentissage ou de comportement.
- La possibilité (ou non) de faire recommencer une année lorsque le rendement est en dessous d’un certain seuil.
- La possibilité (ou non) de comparer les notes de l’élève avec la moyenne du groupe.
- La possibilité (ou non) d’utiliser des lettres plutôt que des pourcentages pour noter les élèves.
Quand on demande si on préfère que l’école «transmette des connaissances de base» ou «donne les moyens de construire par soi-même les connaissances», on a une bonne idée de la direction qu’on voulait donner au sondage… Évidemment, dans la réforme on veut que les élèves construisent par eux-mêmes les connaissances!?! Je termine cette trop brève analyse par la première question (et les réponses):
«Au cours des dernières années, le Ministère de l’Éducation a amorcé une réforme de l’enseignement primaire et secondaire. Avant que je vous en parle, connaissiez-vous l’existence de cette réforme? Oui: 47% Non: 53%.
Je me demande ce que les scientifiques diront de cette méthodologie et des conclusions tirées par les choix de manchettes(1, 2 et 3) et des lignes fortes de la position de la FAE…
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« LES QUÉBÉCOIS SE PRONONCENT SUR UN SUJET DONT LA PLUPART D’ENTRE EUX NE CONNAISSENT RIEN OU PEU ? » aurait été un titre plus approprié que le titre « LES QUÉBÉCOIS REJETTENT LA RÉFORME SCOLAIRE » de cet @rticle de la fédération autonome de l’enseignement
Comme le dit sondage a été réalisé… auprès de 500 parents d’enfants fréquentant l’école primaire ou secondaire et de 745 adultes non-parents (1245 répondants au total), il n’est donc pas surprenant, comme l’indique Mario plus haut, que 53% des répondants n’avaient pas entendu parler de la réforme, ou Renouveau pédagogique avant de répondre au sondage ! Encore plus dramatique, moins de deux parents sur trois (64 %) en avaient entendu parler, toujours selon le dit @rticle !!
Alors, en quel honneur demande-t-on leur opinion à ces 53%, qu’ils soient des parents d’élèves ou non ? De plus, entendre parler de quoi que ce soit, n’indique même pas qu’on y est sensibilisé ou familiarisé et encore moins qu’on maîtrise le problème ou sommes des experts dans le domaine ! Par exemple, donnez-moi votre opinion sur les directives générales ou spécifiques de Honda (ou Chrysler, Ford ou VW) que suivent les mécaniciens pour effectuer les ajustements des moteurs diesel ! La réponse appartiendrait clairement aux mécaniciens qui appliquent ces directives et non pas à madame ou monsieur tout le monde qui n’y connaîtrait absolument rien, même s’ils en avaient déjà « entendu parler ».
Mais là ou le BÂT blesse profondément, c’est que des individus hypothétiquement fort instruits, comme Mme Nicole Frascadore, présidente de la fédération autonome de l’enseignement, utilisent de tels sondages, à mon sens, BIDONS, pour faire de la politicaillerie de BAS étage et mettre BAS à des phrases vides comme « L’école primaire et secondaire doit prioriser l’instruction avant la qualification »… Ah bon !
L’école primaire et secondaire doit prioriser l’instruction avant la qualification
En avez-vous déjà entendu parler ?
Comprenez-vous ce que ça peut bien vouloir dire ?
Êtes-vous totalement d’accord
Plutôt d’accord
Un p’tit peu d’accord
Un p’tit peu en désaccord
Plutôt en désaccord
Totalement en désaccord
ou Neutre ?
Comme le dit sondage a été réalisé… auprès de 500 parents d’enfants fréquentant l’école primaire ou secondaire et de 745 adultes non-parents (1245 répondants au total), il n’est donc pas surprenant, comme l’indique Mario plus haut, que 53% des répondants n’avaient pas entendu parler de la réforme, ou Renouveau pédagogique avant de répondre au sondage !
Alors, en quel honneur demande-t-on leur opinion à ces 53% ? De plus, entendre parler de quoi que ce soit, n’indique même pas qu’on y est sensibilisé ou familiarisé et encore moins qu’on maîtrise le problème ou sommes des expets dans le domaine !
J’ai discuté avec beaucoup de parents et de quidams de toutes sortes sur LA réforme. Mon intention était de parler de renouveau pédagogique, mais pour eux, ils n’en avaient rien à cirer. Ils ne souhaitaient pas comprendre le comment, mais constater le quoi. LA réforme.
En fait, on ne devrait consulter les parents que sur ce qui les lie plus spécifiquement à l’école : la communication école-enfant. Le lien, pour la plupart d’entre eux, c’est le mémo de communication ou le bulletin.
Et ils disent n’y rien comprendre.
Le MELS a confié à chaque commission scolaire la mission de rédiger un bulletin qui rendrait compte de la progression de l’enfant. Visiblement, c’est un exercice qui ne fera pas recaler (sic) les commissions scolaires, mais qui leur demandera très certainement de recommencer l’exercice jusqu’à satisfaction.
En ce qui concerne le simple citoyen qui a son mot à dir sur le système d’éducation pour lequel il investit une partie de son salaire, il est normal qu’il prenne le micro ou la tribune. Les médias sont censés être son moyen d’information et d’éducation. Malheureusement, ces derniers sont par trop souvent outils de propagande. On le constate chaque jour un peu plus, non pas seulement dans les entrevues, reportages et articles divers, mais aussi dans les choix de personnes à interviewer, par les biais adoptés, par les commentaires de toutes sortes qui fusent sur les transversales, entre autres, même dans les émissions culturelles de 15h entre deux bulletins de circulation. Démagogie? Travail mal ficelé? Les enseignants n’ont certainement pas de leçons à recevoir des médias en ce qui concerne l’éducation.
Les enseignants?
Les enseignants sont-ils les mieux placés pour renseigner les parents et la population en général sur la réforme? Autre question à laquelle on souhaiterait répondre oui.
Contrairement à plusieurs sondages de toutes sortes, on constate que ces derniers travaillent fort à s’approprier le programme avec leurs conseillers pédagogiques. Ils sont cependant souvent pris entre l’arbre, la réforme, les journalistes, les parents et l’écorce…. Reste plus beaucoup d’espace pour prendre sa place, pas davantage pour parler. C’est plus facile de faire comme si. Les débats, c’est éreintant et souvent décevant. Demandez aux chefs en ce moment.
Je tente bien que mal de saisir le débat de la réforme scolaire et à défaut d’avoir des chiffres ou des lettres, mon questionnement réside plus en ce qui est évaluer chez l’enfant!! Mon fils de 5 ans vient d’avoir son premier bulletin (maternelle) et j’ai été surprise d’y voir qu’on évaluait « sa construction du monde »!!! Comment peut-on évaluer sa construction du monde et sur quelle base peuvent-ils se permettre d’évaluer ce point ? Je suis à réfléchir à cette question puisqu’il me semble ici que ce soit MON travail à moi, comme parent de lui transmettre mon système de valeurs afin qu’ils puissent adopter une approche de la vie. De plus, à 5 ans, il me semble que mon garçon se connait peu, il expérimente certaines choses et il est en plein développement ? Pourquoi vouloir déjà le structurer alors qu’il se développe… Veulent-ils en fait qu’il entre dans un certain cadre de vie ?
Que dire des mesures d’application de cette méthode ? J’ai une maîtrise et je ne sais pas quoi faire pour l’aider à améliorer sa note ? Que dois-je faire dans le concret ? M’imaginez-vous lui dire : ok mon garçon, c’est l’heure de la leçon, nous devons améliorer ta construction du monde ?? Est-ce de l’endoctrinement ? Si par malheur, son professeur le prenait en grippe, et que les points d’évaluations utilisés représentent selon moi un aspect très intime et personnel puisqu’ils existent autant de perceptions que de personnes en vie sur cette planète, cela ne lui laisse-t-il pas le champs libre à y mettre n’importe quelle note ?
Je suis consciente que des parents ne s’impliquent pas dans ce cheminement pour des raisons X… Pour ma part, je veux prendre part à sa vie, l’influencer, l’inspirer et je me retrouve devant l’institution à devoir défendre mon territoire afin de pouvoir continuer de transmettre mes valeurs à mon enfant….??!!!! Où s’en va le Québec avec ça ?