Deux réactions aux résultats électoraux m’ont étonné. Je dirais même déçu. L’aile gauche du Parti Québécois et l’aile blogue de chez Gesca me semblent partager le même sentiment d’amertume qu’une certaine ministre libérale. Dans le cas de la ministre, de l’ex-ministre devrais-je dire, je ne peux être ni déçu ni étonné parce que sa réaction me semble caractéristique des convictions de trop de politiciens : «le peuple a tort et j’ai raison».
Les porte-parole du SPQ libre ont été plus subtils; c’est le chef du PQ qui a tort et eux qui ont raison. Plus déçu qu’étonné de cette prise de position quand j’y repense.
Mais c’est la réaction de Patrick Lagacé qui m’a fait réagir le plus. Si j’ai bien compris, il est exaspéré de la colère exprimée par le vote adéquiste. Il semble avoir senti le besoin de s’opposer au «triomphalisme face à Montréal et aux Montréalais» et il réagit ce soir dans un autre billet écrit en ne cachant pas son dépit, décrivant les commentaires reçus par les termes «trop de vitriol» et «trop de crinqués». Certains commentaires dépassent effectivement les bornes, mais je trouve que M. Lagacé ne s’aide pas beaucoup en attaquant de front le problème de la colère exprimée en la réduisant à Montréal et aux Montréalais. On peut se moquer du fait que des gens en dehors de Montréal en aient ras-le-bol «des bulletins de circulation qui parlent d’un accident sur la 15», mais le fait est qu’une partie de la colère vient du fait que trop de gens pensent que si ça existe à Montréal, ça existe partout au Québec. Mais il n’y a pas que cette source de colère qui ait passé dans le vote et par sa prose, le blogueur Lagacé amplifie la polémique tout comme l’utilisation de l’ironie dans ce billet où il nourrit «les crinqués». «Don’t feed the troll»…
Pour un gars «tanné de parler d’élections», je trouve qu’il ressemble au gars qui lance la motte de neige au visage et qui dit tout de suite que c’est dangereux de jouer à ça et qu’on est mieux de passer à d’autres choses. Je crois que Québec n’a rien à gagner à vouloir s’affirmer sur le dos de Montréal, mais Montréal et les Montréalais me semblent avoir l’épiderme bien sensible pour imaginer qu’ils auraient le monopole de la colère contre eux! Il y a des « Gna, gna, gna… » qui ont probablement le goût de niaiser Montréal, c’est sûr. Par millier? Voyons Pat…
Je suis déçu de cette réaction parce que le Lagacé que j’aime lire est plus constructif que celui qui court après les «crinqués» en les traitant de tous les noms. J’ai hâte qu’il change de ton. Je ne me considère pas «crinqué», mais à le lire, j’ai l’impression que je vais devoir taire à Montréal que je viens de Québec et je ne suis pas en train de dire que ça me ferait peur. C’est juste que je ne vois pas en quoi ça peut rassembler que de ronger le «no-nosse» comme ça.
N.B. Je viens de voir que Clément aussi a réagi au sujet… Et si on a le goût de lire un papier un peu plus nuancé sur la dichotomie Québec/Montréal, cette analyse au Devoir devrait ravir les amateurs. Vouloir être baveux, je dirais que ça prend un dictionnaire, par contre 😉
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Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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