Qu’ont en commun Guillaume Lemay-Thivierge, Karkwa, Boucar Diouf et Iza de R-Force? Ils appuient tous la «Campagne nationale sur l’implication des jeunes»:
«Le but ultime de la campagne est de développer une culture de la relève dans le domaine de l’implication sociale au Québec.
La campagne en campagne «encouragent les jeunes de partout au Québec à prendre leur place dans les grands débats électoraux et surtout d’aller voter en grand nombre le 26 mars prochain.» On comprendra que tout ce qui touche à la question du taux de vote chez les jeunes capte facilement mon attention ces jours-ci. En fin de semaine par exemple, j’ai eu l’occasion d’entendre Eugénie Dostie-Goulet invitée à l’émission «Je l’ai vu à la radio» de Radio-Canada et ses arguments concernant la relation des adolescents avec la politique étaient franchement intéressants:
«Pour les besoins de sa recherche, la jeune femme de 26 ans a mené une vaste enquête auprès de 760 élèves de troisième secondaire afin de connaître leurs opinions sur l’actualité politique. Les réponses obtenues sont étonnantes. « Les jeunes ont des opinions éclairées sur plusieurs sujets liés à la politique nationale ou internationale, dit-elle. Ils sont de plus très critiques. Le mensonge, la corruption, les fausses promesses, c’est ce qu’ils détestent le plus chez les politiciens. »»
Aujourd’hui chez Canoë paraissait justement deux articles en lien avec les travaux du chercheur, «Le «pire âge» pour voter» et «L’intérêt décline… à 18 ans». Il semble que le vrai problème soit dans ce titre justement:
«Si de nombreux ados manifestent un intérêt pour la politique lorsqu’ils sont jeunes, ils sont toutefois moins nombreux à se présenter à leur bureau de vote lorsqu’ils arrivent à 18 ans.»
Le défi reste donc de canaliser et d’augmenter un certain intérêt que les jeunes semblent avoir pour la politique à l’adolescence et d’identifier ce qui les porte à croire que l’exercice du droit de vote ne vaut pas toujours qu’ils s’investissent davantage. Ce n’est pas le seul sujet dit «adulte» pour lequel plane une bonne dose de mystère quand on le regarde d’un point de vue «jeune». On dira que la façon dont les politiciens pratiquent leur art en décourage plus d’un, que la langue de bois, les discours creux et les promesses à tout vent ne sont pas vraiment des ingrédients pouvant mobiliser les jeunes, mais aucune démocratie ne peut survivre avec des taux de participation avoisinant les 30% d’une tranche d’âge des citoyens.
J’aime bien le texte publié sur cette page du site «Pourquoi je vote»:
«On peut avoir l’impression que tous les politiciens disent la même chose et ne pas être sûrs qu’ils vont respecter leurs engagements. On peut trouver que les débats électoraux sont compliqués, abstraits et qu’ils sont menés dans un langage qui n’atteint pas les jeunes. On peut porter un œil critique sur l’administration publique et trouver qu’il y a trop souvent « des odeurs de scandale ». Mais peut-on améliorer les choses en restant les bras croisés? Peut-on amener les politiciens à tenir des discours plus concrets et plus près de ses préoccupations, si on ne leur dit pas ce que l’on veut et ce que l’on pense? Peut-on « changer » un gouvernement qui ne nous convient pas en n’allant pas voter?
Prends ta place… c’est le bon message à envoyer!