J’ai regardé avec attention le débat «d’Il va y avoir du sport» lors d’une rediffusion ce samedi P.M. Voici quelques constats qui découlent de l’écoute des quatre participants au débat: Jean-Marc Fournier (PLQ), Camil Bouchard (PQ), Manon Massé (QS) et Luc de la Sablonnière (ADQ).
La note attribuée à notre système d’éducation actuellement:
- 80% ou B+ (PLQ)
- 85% ou A- (PQ)
- 70% (QS)
- 55% (ADQ)
Les choses à faire pour aider l’école:
- QS : Arrêter le financement de l’école privée.
- PQ : Réduction du nombre d’élèves par classe et instaurer le tutorat.
- PLQ : On finance davantage les universités et on laisse les portes des écoles ouvertes plus longtemps.
- ADQ : On donne plus d’autonomie aux écoles.
À propos du financement des écoles privées:
- ADQ : Statu quo sur le financement.
- PQ : Le financement s’ajuste sur l’exclusion; plus l’école inclus, moins on coupe. Plus l’école sélectionne, moins on finance.
- PLQ : Parce qu’on croit aux choix et qu’on ne croit pas au modèle unique pour tout le monde, on maintient.
- QS : Arrêter le financement de l’école privée. Note personnelle: Mme David a envoyé au moins un de ses enfants au privé au secondaire (je ne sais pas si elle n’en a qu’un).
Sur le gel des frais de scolarité:
Débat beaucoup plus passionné, en passant.
- ADQ : C’est opportuniste que de le maintenir. Le réseau universitaire a trop besoin. On doit demander une contribution supplémentaire aux usagers. Une augmentation serait responsable et raisonnable à la hauteur de l’inflation, entre 1.5 et 2 % par année.
- QS : Les frais doivent être diminués, jusqu’à être abolis.
- PLQ : 50$ par session pendant quelques années, au moins.
- PQ : Gel légitimé par le besoin de conserver l’accessibilité et l’égalité des chances. Le PLQ oppose l’égalité des chances dans le financement.
Enfin, quelques questions courtes ont été lancées pour clore le débat après un échange rapide sur la rumeur voulant que ce soit les autobus jaunes qui décident de beaucoup de choses en éducation. Je me suis dit que le choix des sujets aurait pu être plus judicieux. Il me semble qu’avoir eu des représentants de quatre partis en face de moi, j’aurais parlé d’intégration des TIC ou du respect de la langue, de ce qu’il faut faire pour valoriser le travail des enseignants ou même, de par où il faut commencer pour repenser l’organisation scolaire… Enfin. On ajoute un cours d’histoire ou d’éducation physique si on a le choix? La réponse de M. Fournier était intéressante. Éducation physique parce qu’on a déjà ajouté des cours d’histoire… Le candidat adéquiste dit que ça devrait être l’histoire parce que c’est plus dur à apprendre à la maison. L’école devrait être obligatoire jusqu’à 18 ans? Pas vraiment dit M. Fournier parce qu’on ne sait pas ce que ça implique au niveau des coûts. Pour ou contre une enseignante voilée. Non pour les profs, oui pour les élèves, affirme M. Bouchard. On devrait avoir plus de classes non-mixtes? Ça vaut la peine d’être essayé dit M. de la Sablonnière prônant l’autonomie des écoles. Enfin, si un slogan pour la promotion du secteur professionnel devait être inventé, Mme Massé dirait… bof, elle n’a rien dit d’important. Parmi les quatre qui ont complété la phrase «L’éducation c’est…», j’ai bien aimé «…l’éclair qui abolit l’obscurité…». C’est le Monsieur de l’ADQ qui l’a prononcée.
Mise à jour du 20 mars: L’infobourg a entrepris de parcourir «les programmes des trois principaux partis politiques du Québec pour savoir ce qu’ils proposent en matière d’éducation.» J’ajouterai demain le lien vers le PQ, mais voici déjà ceux vers l’ADQ et le PLQ.
Au fond, la meilleure intervention fût celle de Martin Larocque, l’invité. C’est vrai que si on fait bouger nos jeunes, que si on leur apprend des choses aussi simple que bien se nourrir, ce qui manifestement n’est plus montré à la maison, le reste viendra plus aisément. Quant aux partis, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.. et bonnet d’âne!
J’ai manqué l’émission, mais avec ce rapport j’ai l’impression d’y avoir été. Merci du compte rendu.
La deuxième question, à mon avis, est la plus intéressante. La meilleure réponse revient à Mario Dumont.
Les questions que tu suggères sont effectivement supérieures aux autres. Mais je devine la réponse des politiciens à la première : on n’a aucune preuve scientifique que les investissements massifs dans les nouvelles technologies sont rentables. Évidemment, ça dépend comment on pose la question.
Mario, ce n’est que maintenant que je remarque une coquille dans le titre : « le priorités ».
Merci François, j’ai corrigé le titre… Connaissant ta position sur les C.S., je ne suis pas très surpris que tu apprécies la proposition adéquiste en éducation 😉
Martin Larocque m’a semblé le bon invité au bon moment. Souvent, je suis déçu d’entendre l’invité de la semaine commenter les débats; ils ont souvent l’air de vouloir être ailleurs. Cette semaine, le «Hercule» de Virginie avait des positions tranchées sur les sujets débattus et, tout comme toi Marie-José, je crois qu’il mérite la première étoile. J’aurais aimé savoir ce qu’il avait en tête quand il a dit «Je vais me retenir cette fois-ci».
Tu vois, Mario, je pense que cette campagne marquera un tournant. Elle constitue, à mon avis, le point de rupture entre la politique traditionnelle et ce que la politique sera ou pourra être demain.
A ce moment, au lieu d’avoir une lecture des enjeux plus collée sur la réalité, on pourra voir de « big picture » et par conséquent, envisager des solutions différentes
C’est trop facile d’identifier l’éducation, ou la santé, comme priorité. On a, collectivement, perdu de vue que la vie, ce ne sont pas que des « segments », des « clientèles’, des « problématiques », blablabla. Pour l’instant, on demande à l’école (ou aux garderies, même combat!) de suppléer aux manques de la maison. Et le concept d’aidant naturel, quant à moi, ne s’applique pas qu’au domaine de la santé. Mais c’est une autre histoire…
Bref, même si l’accouchement est douloureux, je nous souhaite que le rejeton de cette campagne devienne vite un grand garçon/une grande fille, qui nous obligera à voir d’un autre oeil notre rapport à l’éducation.
Désolé de paraître moins jovialiste, mais l’actuelle campagne n’en est pas une d’idées, mais plutôt de coups bas comme le soulignent la plupart des journaux.
En éducation, le PLQ et le PQ logent sensiblement à la même enseigne et on ne parle absolument pas de pauvreté par rapport aux apprentissages et au décrochage.
Issu du programme du PLQ
Leur engagement #06
« – Ajuster les droits de scolarité dans le réseau universitaire en les élevant de 50 $ à chaque session (session de 15 crédits) pendant la période 2007-2012. »
Cinq ans x trois sessions / année = 15
15 x 50 = $750 d’augmentation / session
Ce qui équivaut presqu’à doubler le coût de chaque session universitaire d’ici 2012 !!
Par contre, le PQ maintiendra le gel des frais de scolarité, selon leur p@ge Web sur leurs propositions dans le domaine de l’Éducation.
Je n’oserais pas répéter que je vais voter pour le PQ : yéééééééé !!
Bon mardi !