Je rappelle le contexte. À la mi-février, la DRD mandatait Opossum pour qu’elle identifie des tendances, des opportunités et des pratiques en matière d’intégration des TIC aux apprentissages et de soutien aux enseignants. Lorsque je réfléchissais aux stratégies à utiliser pour m’assurer de travailler à partir d’information pertinente, l’utilisation des réseaux sociaux m’était vite venue en tête. Bien qu’il y ait un groupe assez restreint d’individus à avoir utilisé le «tague del.icio.us» integration_TIC_ecole, la blogosphère a regorgé de bons billets traitant du sujet fournissant ainsi beaucoup de matériel. J’ai eu l’occasion de faire quelques rencontres, mais les prochains jours permettront aux membres de mon équipe et à moi-même d’aller visiter quelques milieux qui sont moins connus tout en expérimentant de belles avenues en matière d’intégration des TIC aux apprentissages. Il y a encore de la place, si des gens passant par ici avaient un endroit à suggérer.
La prochaine étape me semble cruciale. Nous avons produit un questionnaire qui constitue davantage un schéma d’entrevue que nous allons mettre en ligne en début de semaine prochaine. L’internaute recevra une adresse Web, un nom d’usager et un mot de passe (les mêmes coordonnées pour tout le monde); après avoir répondu à la première question, un parcours différencié lui sera proposé. Une trentaine de questions à choix multiples seront proposées à ceux qui accompagnent les enseignants (cadres scolaires, personnes-ressources du Récit, etc.) et le même genre de questions posées différemment aux enseignants constituera un autre parcours. Les deux questionnaires en version «.pdf» sont actuellement disponibles sur le site d’Opossum et ce serait bien de recevoir quelques feedbacks sur les documents avant leur mise en ligne lundi ou mardi prochain. Il est bien sûr possible de m’acheminer des commentaires par ce billet ou par courriel.
J’essaie de rassembler les adresses des associations professionnelles de profs pour leur expédier une invitation à venir compléter le questionnaire. J’espère une grande participation du côté des enseignants et des personnes-ressources du Récit. Je sais que ces dernières personnes seront invitées par la coordonnatrice du Récit. Le lien Web sera fonctionnel pendant sept jours et les résultats seront traités dans les jours qui vont suivre pour nous aider à proposer des moyens de mieux répondre aux besoins des enseignant(e)s quand vient le temps de les supporter au niveau du développement des compétences de leurs élèves.
C’est la relâche scolaire… J’imagine que ce n’est pas la meilleure période pour solliciter de l’aide, mais nous recevrons des commentaires sur les deux parcours jusqu’à lundi midi. Je veux dire qu’après lundi midi, le schéma d’entrevue sera en ligne (dans les heures qui vont suivre, nous ne pourrons plus tenir compte de suggestion sur l’outil utilisé pour questionner les acteurs scolaires du Québec). Je remercie à l’avance les gens qui voudront bien regarder ces questionnaires et nous faire part de leurs réactions.
Mise à jour du 13 mars: Aujourd’hui mardi, nous nous apprêtons à mettre «en ligne» les deux parcours. Nous avons pris une journée de plus pour tenir compte des commentaires ci-bas et de d’autres reçus par courriel. Merci à chacun. Toutes les personnes oeuvrant en éducation au Québec peuvent obtenir l’adresse du questionnaire «en ligne» en le demandant par courriel. Les associations professionnelles du milieu scolaire et les personnes-ressources du Récit ont reçu (ou recevront) une invitation personnalisée. Les versions finales des questionnaires en «.pdf» peuvent être consultées à partir du site d’Opossum.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
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Hum… ma question n’est peut-être pas « répondable » (ou politically incorrect) , mais pourquoi la DRD a-t-elle fait affaire à une compagnie privée pour faire cette étude? Le RECIT est déjà en place depuis un bon bout de temps et, il me semble, est beaucoup mieux placé pour faire ce genre de recherche.
J’ai l’impression qu’on prend les animateurs RECIT comme de « remplisseux » de questionnaires. (Récemment, on nous a demandé de « ramasser » les logiciels les plus utilisés dans nos cs pour un organisme qui passe son temps à les répertorier…)
La DRD ne ferait-elle pas confiance à ses animateurs RECIT?
Encore moi.
Je viens de lire le questionnaire pour le personnel non-enseignant.
Je n’y répondrai pas. car de toute évidence, les résultats vont rester sur une tablette.
On a déjà une compétence __tranversale__ TIC, et tout le monde, à commencer par le MELS, semblent l’avoir complètement oublié. Notre « arme » pédagogique pour l’implantation des TIC, c’est le programme de formation. La DRD devrait peut-être le lire.
Dans plusieurs de mes billets, j’indique bien bien qu’il y a un problème dans l’intégration des TIC (en passant, c’est quoi ce nouveau terme de SAE-TIC????). Je propose qu’Opossum les annexes à son rapport.
Mario, je comprends évidemment le mandat que vous avez entre les mains. Je trouve juste qu’il y tellement mieux à faire que des stats, et qu’après plus de 10 ans du plan Marois, si le MELS n’est pas au courant des problèmes de cette intégration, on a un foutu problème sur les bras…
Tu n’imagines pas Gilles que je possède les réponses à ces questions 😉
Il me paraît logique de croire que quelqu’un de l’extérieur au réseau puisse lui également bien faire ce travail, surtout s’il possède l’expertise voulue et une équipe compétente pour le supporter… Je ne crois pas qu’il faille décoder plein de messages subliminaux suite à la décision de la DRD, mais j’imagine que si tu poses la question de la confiance, c’est qu’un certain ressenti t’habite? La DRD peut en même temps avoir grande confiance dans les personnes-ressources du Récit et vouloir que ce travail soit exécuté par un tier, je ne vois pas de problème avec ça… mais je suis très mal placé pour te donner une opinion objective.
J’entends donc que vous avez souvent des questionnaires à compléter??? Bon… j’espère que celui-ci sera bien reçu parce que ce serait dommage qu’il ne soit pas complété par tes confrères et consoeurs qui ont (comme tu dis) une place de choix pour apprécier ces enjeux.
Je voulais simplement préciser Gilles que j’avais posté mon commentaire (le #3) sans avoir lu ton deuxième commentaire. Opossum va sûrement tenir compte de tes billets Gilles, car tu es un de ceux qui s’expriment le plus à visage découvert. Quant à ce «nouveau terme» c’est une façon de faire court pour parler d’une situation d’apprentissage et d’évaluation qui suppose dans ses intentions éducatives la compétence transversale dont tu parles. Concernant les stats, il est hors de question de remettre un avis rempli de stats. Pour le reste, je suis probablement mal placé pour te dire ça, mais je ne me suis pas lancé dans ce mandat pour qu’il soit tabletté; remarque que ce n’est pas moi qui va décider quoi faire avec. Une chose me paraît quand même intéressante; la DRD a voulu que la démarche se fasse à visage découvert. Me semble que ça peut induire une certaine volonté d’être sérieux.
Tu as droit à tes opinions mon cher…
Je sympathise avec le dépit de Gilles. Il est absolument regrettable et démotivant de constater que le MELS néglige ainsi ses experts sur le terrain. Si les gens de l’AQUOPS n’ont pas aussi été approchés, ils doivent être en beau joualvaire eux aussi. Et à quoi donc sert le Conseil supérieur de l’éducation dans tout cela? À mon avis, cela ne fait que confirmer la faible opinion des fonctionnaires pour les éducateurs.
Cela dit, on ne peut pas reprocher à Opossum de faire son travail. Dans cette consultation, il est même préférable d’obtenir plusieurs avis. Il serait inadmissible, par ailleurs, que le MELS s’en remette aux seuls constats ou recommandations d’une seule analyse.
Je partage également l’avis de Gilles par rapport aux questionnaires. Si on me le demandait, je n’y répondrais pas. Peu importe l’usage qu’Opossum en fera, cela donne l’impression d’une étude statistique. Ceux qui utilisent vraiment les nouvelles technologies en ont marre de cette approche qui ressemble, avouons-le, à de la paperasse. Et puis, demander à des professeurs surchargés de remplir un cahier de 11 pages (dont certaines questions sont irritantes), c’est pas sérieux. Je m’attendais à plus d’originalité.
Deux questions François et je commenterai après…
1- Qu’est-ce qui empêche l’AQUOPS ou qui que ce soit de donner son avis à la DRD ou au MELS à partir du moment où par notre entremise, ces mandataires disent à visière ouverte qu’ils veulent en savoir plus sur cette question? Le Récit me paraît partie prenante de la démarche…
2- Le questionnaire, des rencontres, des lectures… tout cela est un ensemble… Tu pourrais me pointer (ici ou par courriel) les questions qui te paraissent irritantes? On pourrait en discuter? L’originalité… tu veux dire quoi exactement? Je ne demande pas ça pour faire mon intéressant; avant de mettre ça en ligne, on voudrait avoir des avis pour s’ajuster… là je peux pas vraiment savoir… Peut-être que j’en demande trop? Enfin…
Le peu d’information dont je dispose m’amène certainement à dépasser le cadre de votre mandat et à commenter à l’aveuglette, Mario. Mais enfin, les commentaires dans un blogue ça sert aussi à émettre des hypothèses. Je tâcherai donc de clarifier les deux points du mieux que je peux.
1. Je n’ai aucun doute que vous allez consulter les personnes les plus qualifiées. Vous êtes trop professionnels chez Opossum pour oublier quelconque instance importante. Vous aviez d’ailleurs indiqué votre intention de consulter les RECIT. Là où ça pose problème, à mon avis, c’est sur le plan de la motivation et de l’implication. Entre être interrogé sur une question et être chargé d’un mandat, l’ardeur et le dynamisme ne sont pas les mêmes. La réaction de Gilles, il me semble, en témoigne. J’outrepasse l’intention du DRD, dont le mandat qu’il vous a confié n’est que pour un « court avis afin de dégager quelques conditions et pratiques pouvant le mieux répondre aux besoins des enseignants préoccupés par l’intégration des TIC aux apprentissages. » Mais si l’intention était sérieuse, la DRD aurait demandé des avis de plusieurs groupes concernés dans un but éventuel de synthèse. Le fait que la demande vienne du DRD, par ailleurs, n’augure rien de bon quant à l’aboutissement de résultats concrets.
2. Je devine que les limites du mandat (« court avis ») et un maigre budget vous empêchent de faire plus que vous ne faites déjà. J’étais trop ambitieux d’espérer que l’exercice soit plus collaboratif que consultatif. Le manque d’originalité que je déplore tient probablement aux contraintes du DRD.
Tout comme le questionnaire, qui a été ma plus grande déception. Mais là encore, je soupçonne que le DRD demande à avoir des statistiques.
Quant aux questions, j’ai d’abord été irrité par la no 2, une question qui donne dans les préjugés. Ce n’est qu’un détail. Mais principalement, c’est tout le lot de questions se rapportant aux « SAE TIC ». Quoique la définition soit très claire, le fait de marteler ainsi l’association SAE et TIC confère à un seul moyen (même s’il s’agit ici d’une compétence) la même importance que la finalité éducative, ce qui ne saurait pas être le cas. Je suis trop pointilleux, sans doute.
Je viens de lire le questionnaire adressé aux enseignants.
Je trouve dommage qu’on ne pose pas la question aux enseignants :
« Pourquoi croyez-vous que l’intégration des TIC soit si problématique? »
RÉP :
Le manque de leadership des directions;
Le sous-financement;
Le manque d’équipement (les profs n’ont pas leur propre machine)
L’accès sporadique par les élèves aux machines
La mainmise des Services informatiques empêchant les service pédagogique de faire leur job.
etc…
Autre question à poser :
Que suggérez-vous pour que les TIC soient intégrées à l’enseignement et à l’apprentissage?
Le questionnaire passe vraiment à côté des problèmes. On pourrait supprimer toutes les questions sur les SAE-TIC et à la place demander aux enseignants quelles sont les solutions qu’ils apporteraient. Mais, de toute manière, ces solutions, je ne crois pas que la DRD y soit vraiment intéressée.
La DRD veut savoir si les profs et les élèves font du traitement de texte et du Power Point et du GOOGLE (c’est généralement ça, les «TIC» dans les SAE TIC), et comme tout le monde le fait, elle sera bien contente des réponses. Et nous voilà reparti pour un 10 ans de stagnation.
Je comprends qu’Opossum remplit une commande. Mais peut-être pourrais-tu suggérer à la DRD une approche un peu moins statistique, et un peu plus « résolution «socio-constructive» de problèmes ».
Encore moi.
Sur la question 3 : « Avez-vous profité des services du RÉCIT …. ».
Pourquoi seulement deux choix? Le RECIT est là depuis 2000-2001. Le prof a peut-être utilisé le service en 2002, sans jamais y recourir par la suite. Il devra donc répondre NON à la question. Mais comment sera interprétée la réponse?
Je modifierais la question : depuis le plan Marois, avez-vous utilisé les services d’un conseiller pédagogique pour vous venir en aide dans l’intégration des TIC? Si oui, comment évaluez-vous le service apporté? Que pourriez-vous suggérer pour l’améliorer?
Mais cette question 3 cache peut-être une autre intention???
Dans la réponse à François, tu dis que le RECIT « te paraît » une partie prenante. Cela veut dire quoi exactement?
J’étais en train d’écrire un commentaire fleuve pendant que ceux de Gilles entraient. Je reviendrai plus tard avec l’autre qui porte sur le mandat, le MELS, la DRD, le Récit, etc.
Je voudrais simplement vous remercier de vos feedbacks plus pointus sur le questionnaire. Je vais en tenir compte dans la préparation du questionnaire qui devait être en ligne demain, en P.M. Je me réserve le privilège d’une mise en ligne plus tardive, s’il fallait travailler plus longtemps demain pour tenir compte de vos suggestions. À ce moment-ci, ma réaction est la suivante face à vos propos sur le questionnaire:
La question 26 aux enseignants vise à demander de façon positive ce que tu vises Gilles à mon avis, mais il est bien possible que ta formulation nous parle davantage. J’ai un peu de problèmes avec la prémisse «que l’intégration des TIC soit problématique», mais je connais ta position sur ce constat. On sait tous que c’est le cas… Est-ce une bonne chose de vouloir vérifier si les enseignants constatent eux aussi «la problématique» et leur dire par une question que c’est en effet le cas? Je vais méditer là-dessus.
Pour ce qui est de la question 3, dans la première version, on demandait jusqu’à 2002-2003, mais on avait peur que la mémoire des gens n’aillent pas jusque-là; j’aime bien ta formulation. Non, il n’y a pas d’autres intentions…
Votre malaise à propos des questions où il est question des SAE TIC me touche. Je vais voir comment nous pourrions traiter de cette question des SAE en allant davantage au coeur des solutions. Nous ne voulons pas «passer à côté des problèmes» alors, si la façon actuelle de poser les questions prête flanc à obtenir ce résultat, je ne prendrai pas vos objections à la légère…
Les gens à la DRD ne m’ont pas paru vouloir aller dans le sens que tu décris Gilles; ils n’ont pas exigé des statistiques non plus. Ce ne sera pas difficile pour moi du privilégier une approche «plus constructive» pour la suite des choses. L’outil du questionnaire (qui semble faire croire que l’approche sera statistique) est une idée de nous chez Opossum pour essayer d’obtenir beaucoup de renseignements, avec un minimum de budget. Il est bien possible qu’en fin de parcours, les renseignements obtenus par les rencontres, par la lecture des documents accumulés par le signet del.icio.us, par les avis reçus des associations professionnelles de profs ou par l’avis de qui que ce soit mis au courant de notre démarche et intéressé à s’exprimer, valent davantage que ce qu’on pourra tirer des résultats du questionnaire. Nous pensons quand même que ça vaut le coût d’essayer. Évidemment, tant qu’à le faire, j’aime mieux que l’outil soit le mieux fait possible…
Je suis convaincu que la DRD obtiendra d’autres avis que celui d’Opossum dans ce dossier. Je sais que ce que pense le Récit entre autres, sera hautement considéré puisque le Récit est dans une année de questionnement de mandat et que l’ensemble des membres formule des opinions sur ce que devrait être l’avenir. Enfin (et ce sera plus clair dans mon autre commentaire), il n’y a pas qu’à la DRD que la question de l’intégration des TIC aux apprentissages préoccupe. Je croise régulièrement plein de gens oeuvrant au MELS qui veulent que les choses bougent dans ce dossier. Alors, j’aborde ce mandat avec sérieux parce que je crois que la DRD est intéressée à envisager toute solution qui aidera au développement de la compétence TIC des élèves. On me pardonnera mon optimisme…
Je vais dîner et je reviens plus tard aujourd’hui avec mon autre commentaire.
Quand vient le temps de qualifier la motivation du MELS d’agir de façon à mieux intégrer les TIC aux apprentissages, je ne peux plus prétendre être objectif. Ces derniers mois, j’ai passé du temps avec plusieurs personnes qui travaillent au MELS et, à ce stade-ci de ma lecture des événements, il y a trois constats qui émergent :
C’est qui le MELS? C’est quoi le MELS? Quand François écrit «Il est absolument regrettable et démotivant de constater que le MELS néglige ainsi ses experts sur le terrain», on parle de quoi exactement? «Le MELS» c’est un ensemble complexe de hiérarchies et de sous-structures où travaillent des personnes qui sont supposées être au service des citoyens. Ces personnes reçoivent des commandes d’en haut (du politique), mais tentent aussi de se coller aux lois existantes, de répondre aux besoins des citoyens, de se faire valoir parce que souvent, ils veulent «monter» dans la hiérarchie et parfois aussi, ils veulent simplement faire leur travail et ne pas trop se faire remarquer. Il doit y en avoir qui ne font pas leur travail et qui veulent aussi se faire oublier, mais je ne croise pas ce type de personnes dans mon quotidien. Les «fonctionnaires» me semblent être dans «un sandwich» perpétuel, coincés entre leurs convictions profondes, les exigences de la politique et leur grand désir que ça marche en éducation, donc de faire ce qu’il faut faire pour que ça marche… Le MELS dans mon quotidien, c’est la Direction Générale de la Formation des Jeunes (DGFJ) qui est centrée «programme», «renouveau» et services aux profs. C’est tout plein de responsables de programme sous la responsabilité d’un homme qui assume beaucoup de leadership à la direction des programmes. Ces responsables de programmes sont les «chiens de garde» de leur domaine d’apprentissage et il y a aussi d’autres «chiens de garde» pour les compétences transversales, d’autres pour les domaines généraux de formation, etc. Je ne parle pas des gens en évaluation qui se font constamment mettre sur la sellette, de ceux en adaptation scolaire, au niveau des services complémentaires et l’équipe de la sanction des études. Enfin, il y a aussi la DRD qui travaille très proche de la DGFJ pour que les programmes en train de se construire puissent faire apprendre supportés par du matériel de qualité, approuvé et empreint d’une vision intégrant le numérique. Et là, je ne parle pas des réseaux et des autres structures où je ne vais pas frayer bien souvent. Le cabinet du ministre, les directions régionales… je ne connais pas, mais je sais que c’est ça aussi le MELS. Bref, plus j’avance dans ma compréhension de tout ça, moins je suis capable de tout mettre dans un sac pour porter un jugement global. Ah… oui… je peux dire qu’en général, ils ont tous à coeur les intérêts des profs, des élèves et des écoles. Mais bon. ça peut faire cliché, mais j’ajoute qu’ils sont habitués de se faire dire que le MELS est «si» et est «ça» et la plupart du temps, ils sont blessés de lire et d’entendre tout ce qu’ils lisent et entendent sur «ce MELS» parce qu’ils n’ont pas (ou à peu près pas) le droit de commenter. À part le ministre qui a le monopole du commentaire dans ce haut lieu de bouillonnement, il y a bien peu de personnes qui se risquent à prendre la parole. Ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’opinion… Et justement, en terme d’opinion sur les TIC en particulier, je ne croise que des gens qui VEULENT QUE LES TIC PRENNENT UNE GRANDE PLACE DANS LES STRATÉGIES POUR FAIRE APPRENDRE. Ça doit être parce que c’est écrit dans ma face quand je me présente au 17e étage du «Complexe G», mais je ne rencontre personne qui ne croit pas au grand potentiel des TIC pour faire apprendre…
Au niveau des programmes, les projets qui touchent les TIC sont nombreux, très nombreux et les prochaines années montreront jusqu’à quel point des gens ont pris des décisions pour privilégier l’utilisation des TIC. Ceux qui prétendent que les TIC ne sont pas importantes au MELS ont peut-être raison de crier, mais j’imagine que le mot «important» doit avoir plusieurs sens d’un individu à l’autre. Pour un, il n’y aura aucune démonstration du caractère d’importance tant que chaque prof n’aura pas son portable et pour d’autres, le nombre de millions de $$$ dans la colonne des chiffres parle tout seul. Allez savoir si c’est assez important… Mais une chose est certaine pour moi : il n’y a pas d’adversaire des TIC au MELS. Il n’y a que des gens pour. À différents degrés, de différentes façons, mais que des gens pour. Il doit bien y avoir des sceptiques, mais ils N’ONT PAS LE HAUT DU PAVÉ, là où je travaille depuis dix-douze ans (je parle des personnes que j’ai rencontrées, des lieux que j’ai fréquentés en lien avec le MELS).
Pour ce qui est du Récit, c’est là aussi un réseau complexe de hiérarchies et de sous-structures. À moindre échelle, mais quand même, c’est surprenant, le nombre de lieux de pouvoir qui me frappe. Plus d’une centaine de personnes de tout genre, «plein d’ego» issues de formations et de visions les plus différentes les unes que les autres et surtout, pas moyen ici non plus de tout mettre dans un sac pour porter un jugement global. Heureusement, ce n’est pas dans mon mandat… Mais une chose me frappe depuis deux semaines… Plusieurs personnes ont un sentiment d’appartenance très fort sur le sujet des TIC et agissent comme si le domaine des TIC leur appartenait en propre. Je voudrais risquer une première affirmation «avant avis»: il n’y a pas de complot au MELS pour cesser de vouloir développer des compétences en cette matière et si beaucoup de choses passent par le Récit, il faut aussi voir que davantage passe par les enseignants dans les écoles. Le Récit est un outil, pas une fin en soi. Le récit fait partie de la solution pas du problème. Et enfin, le Récit n’a pas le monopole du recul pour traiter de la question. La capacité des membres du Récit de faire preuve de recul pour discuter de ces questions (d’intégration des TIC) me semble à vitesse très variable, certains étant très visibles, d’autres étant presqu’invisible et ce ne sont pas tous les très visibles qui ont le moins de capacité à prendre du recul. Je me permets de dire tout haut que j’éprouve un profond respect pour tous ceux qui font ce travail de personne-ressource au Récit et je les invite à nous aider à réaliser ce mandat parce que je crois qu’ensemble, nous pouvons mieux faire avancer la cause de l’intégration des TIC. Vous pouvez être d’accord, pas d’accord, mais diable… exprimez-vous et facilitez que les personnes s’expriment. Pour le reste, je respecte aussi ceux qui croient que je n’ai pas d’affaires dans ces plates-bandes, mais vous ne pourrez pas me reprocher de ne pas essayer de faire avancer cette cause, même si je suis maladroit ou peut-être trop insistant.
Je termine en disant que ceux qui tiennent un blogue ou écrivent des commentaires par courriel ou dans ces blogues m’aident énormément dans le mandat et que cette envolée n’est pas orientée vers eux, spécifiquement. Je veux par ce commentaire parler directement à ceux qui passent par ici et qui auraient l’idée de penser que notre démarche chez Opossum ne les concerne pas. J’aimerais vraiment qu’autour de notre leadership momentané chez Opossum, on aide la DRD et le MELS à trouver comment mieux aider les profs à intégrer les TIC dans les apprentissages. Le Récit est partie prenante de cette démarche de questionnement et peut contribuer en dehors de l’avis d’Opossum, mais ce serait moche de ne pas pouvoir compter sur la collaboration de chacun de vous, pionnier de l’intégration des TIC…
« en terme d’opinion sur les TIC en particulier, je ne croise que des gens qui VEULENT QUE LES TIC PRENNENT UNE GRANDE PLACE DANS LES STRATÉGIES POUR FAIRE APPRENDRE »
Ça fait plaisir à entendre.
« ils n’ont pas (ou à peu près pas) le droit de commenter. À part le ministre qui a le monopole du commentaire dans ce haut lieu de bouillonnement, il y a bien peu de personnes qui se risquent à prendre la parole. »
Alors là, c’est pathétique. Tout un ministère bâillonné par un ministre. Dans une démocratie, de surcroît! J’en pleure. On va finir par me faire voter pour l’ADQ qui réclame plus d’autonomie pour les écoles.
Merci de toutes ces explications, Mario. J’ai entièrement confiance en vous pour la suite des événements. Je continuerai à en suivre le déroulement.