La ville au coeur d’or

Je dors à Timmins ce soir puisque demain, je suis à l’École Thériault pour une formation en compagnie de plusieurs enseignants du district des Grandes Rivières. J’ai été accueilli à l’aéroport par le directeur de l’école au terme d’une envolée parmi les plus houleuses qu’il m’ait été donné de vivre. Quelques cris ont même ponctué l’approche de Timmins. Ville minière où près de 40% des cinquante mille citoyens ont le français comme langue d’usage, la cité est au coeur du combat pour le maintien d’une présence forte des francophones en Ontario.
J’ai beaucoup apprécié la jasette avec mon hôte qui m’a permis de mieux situer le cadre de mon intervention de demain dans un coin de pays qui m’est inconnu, pour le moment… Je parle d’un bon 90 minutes de conversation où nous avons pu faire connaissance et échanger sur les enjeux éducatifs de la communauté. Réussite des garçons, différenciation pédagogique et littératie ont été au centre de nos discussions, mais avant tout, ce fut une bonne jase entre deux éducateurs aux parcours convergents; j’ai bien hâte à demain. Je constate que mon passage à Toronto a laissé de bonnes impressions, mais il s’agira ici de mieux écouter encore les préoccupations des gens. J’avais beaucoup parlé des vertus de l’utilisation des nouvelles technologies en février et j’aurai sûrement l’occasion d’aborder ce thème, mais ma perception ce soir est à l’effet que ce sera le retour du «directeur d’école» demain, dans sa fibre de leader pédagogique…
Encore demain, je sais que je vais apprendre beaucoup de ces enseignants, mais déjà ce soir, je suis surpris de tout ce que cette discussion a fait remonter, à force de discuter d’étudiants, de profs et des défis de diriger une école de près de mille élèves. Je m’endors déjà convaincu des valeurs de la ville au coeur d’or.

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