Quelques mots en direct du colloque TIC de l’Outaouais. J’ai passé l’avant-midi en contact avec des gens qui ont à coeur de réfléchir sur l’intégration des TIC aux apprentissages. En mode «conférence», j’ai eu le privilège de prononcer une petite allocution de style «Pep Talk» où j’ai choisi de ne passer qu’un message dans le dix/quinze minutes qui m’était offert. «Ma passion des nouvelles technologies vient des apprentissages qu’ils m’ont permis de faire. Aider un enseignant à découvrir comment il peut apprendre des TIC, c’est augmenter ses chances qu’il veuille faire apprendre au contact de ces puissants leviers!» Je crois que le courant a bien passé.
Dans un deuxième temps, j’ai pu animer un atelier de travail avec des représentants de la direction ou des responsables TIC d’une école ou d’une C.S.: «Gestion d’une école et TIC». Nous avons beaucoup discuté des stratégies à adopter pour que les nouvelles technologies fassent partie des solutions et non des problèmes. J’ai encore une fois été fasciné par la capacité des participants de s’investir dans la discussion. Certes, j’ai pu trouver un espace pour apporter mon expertise, mais l’animation ouverte m’a entraîné là où je n’aurais pas nécessairement pensé aller. Les gens ont d’abord évoqué les attitudes et les comportements pouvant mieux soutenir les enseignants dans l’intégration des TIC. Nous avons ensuite insisté sur l’importance de se comporter avec l’équipe-école comme on voudrait que les enseignants se comportent dans la classe. Moins de «top-down», plus de place aux stratégies ouvertes; nous avons expérimenté par l’investissement en équipe comment les pistes de solutions évoquées étaient parlantes, alors que si on s’était fait expliquer les mêmes «recettes», il y aurait eu peu de chance «qu’on sorte d’ici en les ayant intégrées.» Finalement, les participants ont beaucoup retenu sur «le comment» on a travaillé ce matin et ces façons de faire semblent être «transférables» dans les écoles, aux yeux des participants. Déjà, des directions verbalisaient «je vais essayer davantage cette façon de faire pour construire au lieu de prêter flanc à tout décider». Il y a eu aussi cette constatation:
«Je ne suis pas un leader quand je cours trop vite par en avant et que je ne m’assure pas que mon monde soit encore là; le vrai leader n’est pas celui qui tire après les gens, c’est celui qui inspire au point où on décide de courir avec…»
On a aussi discuté des avantages d’utiliser un portail et des limites de cette même utilisation. La question de l’équilibre entre l’administratif et le pédagogique a été évoquée. Enfin, l’idée d’aller chercher les gens là où ils sont a semblé faire l’unanimité; oui, il y a la compétence TIC qui est dans le programme de formation, oui chacun doit faire un minimum et on doit éviter «de souffler sur la chandelle; la flamme, c’est à nous de la maintenir allumée, même quand elle n’éclaire pas beaucoup». Mais notre principale responsabilité, c’est de soutenir l’enthousiasme de ceux qui visent la réussite scolaire. C’est le moteur… Les TIC sont un moyen, un BON moyen, mais un moyen. En réfléchissant sur le comment on peut donner un coup de pouce à des initiatives, en étant soi-même un modèle d’utilisation au service des apprentissages et en étant créatif avec les budgets, on réussit souvent à faire une différence. Une différence qui inspire. Un plus qui entraîne les autres sur le sentier des solutions. Nous même ce matin, nous avons identifié des problèmes, des limites, mais nous avons construit sur ce qui nous fait avancer, sur ce qui était positif. Et les solutions sont devenues plus fortes que les contraintes.
Merci aux participants de l’atelier. C’était un plaisir que d’animer avec vous…
Un très grand merci Mario pour ta présence. On a besoin de praticiens comme toi pour venir témoigner des bienfaits des TIC en éducation.
Comme tous les participants, j’ai beaucoup apprécié ta conférence et d’après ce que j’ai pu entendre au colloque, les gens ont bien compris qu’ils doivent aussi SE donner de la formation POUR EUX, pour continuer à apprendre.
Encore une fois, merci !