Après ma présentation d’aujourd’hui au Préau et surtout, après les nombreuses conversations de fin de conférence, je n’ai pu m’empêcher de penser aux échanges de mars 2005 (1, 2 et 3) sur le sujet du chemin à faire pour que les blogues puissent faire partie des «possibles» formes de ePortfolio. Ça m’est remonté parce que je me souviens des arguments qui avaient été évoqués…
Ce soir, la question m’a été posée de deux façons par deux personnes différentes:
- «Qu’est-ce qui différencie un blogue d’un ePortfolio?
- À quel moment un blogue devient-il un ePortfolio?
Dans ma tête, c’est comme si j’entendais «C’est tellement proche un blogue d’un ePortfolio que j’aimerais bien mettre le doigt sur ce qui les différencie.» En même temps, je suis convaincu qu’il y a bien d’autres chemins que celui des blogues pour constituer un ePortfolio. C’est juste que ce soir à Paris, je prends la mesure du chemin parcouru. Le blogue peut devenir un excellent moyen de se fabriquer un ePortfolio. En soi, ce n’est pas une grande découverte. Rien pour bloguer à sa mère…
Mais dans la perspective des échanges de 2002/2003/2004/2005, il reste que l’outil du blogue en milieu scolaire a fait un sapré bout de chemin. Ce soir, ça m’a jeté par terre!
Ce, sans compter tout le chemin qui reste à parcourir avec l’arrivée d’outils comme Facebook et la vision d’une valeur ajoutée aux apprentissages par le portfolio numérique socialement construit.
Tags: "...à ce qui me fait plaisir" "Pédagogie et nouvelles technologies" « Paris 2007 »
Attention à ne pas confondre processus et produit et à ne pas imaginer qu’il n’y aurait qu’une seul portfolio.
La grande force du blog comme l’évoque Mario c’est la visibilité du processus. Avec les élèves, on voit l’apprentissage en train de se construire sur leur blog. Si l’on parle de portfolio de présentation ou d’apprentissage, alors le blog s’avère particulièrement intéressant.
Dès que l’on veut aller vers l’évaluation et surtour la certification, il manque au blog un élément clé : le lien avec le référentiel. Avec P-nélope de l’université de Poitiers, on avait associé SPIP avec une surcouche de ce type. D’autres ont abordé les choses de la même manière.
Pour moi il n’y a pas opposition mais continuité, mais à condition de parler de « démarche portfolio » et non pas du produit final. Entretenir la confusion risque d’enterrer la notion de portfolio dans le fatras des notions à la mode qui n’auront fait qu’un temps.
Bruno Devauchelle