«My kids are wired to the max. I don’t care what the media says, or believe that being wired equates to being involved in dangerous activities. Communication has changed with the younger generation. They don’t communicate with their friends the way I did way back in the age of dinosaurs. They IM, they use social networking sites like MySpace and Facebook, they blog, and they text each other. All while they’re using the phone. This generation is the ultimate in multi-tasking. They can carry on conversations with half their class all at the time using different communication devices.»
C’est le témoignage d’une mère de jumeaux de 14 ans de la région de Boston, en lien avec un livre de Anastasia Goodstein, «Totally Wired: What Teens And Tweens Are Really Doing Online». C’est par l’entremise d’un billet chez Geoffroi Garon que la publication de ce livre a été portée à mon attention. De multiples entrevues avec l’auteur nous permettent presque de ne pas avoir à lire le livre pour en apprécier le propos (1, 2 et 3).
J’ai pu encore cette semaine me rendre compte de l’importance que représente le fait d’être branché pour les adolescents. J’ai passé toute la journée de jeudi dernier avec des jeunes du Programme Mitic du Collège de Montréal. Une équipe de la télévision de Radio-Canada dirigée par Jean-François Bélanger m’accompagnait dans le cadre d’un reportage prévu pour être diffusé en juin, au terme de l’année scolaire. M. Bélanger était présent à Webcom-Montréal 2007 et il voulait visiter une école de Montréal dont les élèves utilisaient les blogues pour apprendre. Nous avons été en classe, assister à des cours dans lesquels les blogues comptaient parmi les outils utilisés (il y avait aussi Netmaths), nous avons pu interroger des profs devant leurs élèves, mais surtout, nous avons échangé avec des jeunes (et leur enseignant) engagés dans un projet très particulier constituant un enrichissement au curriculum scolaire. Délires et délices académiques est une initiative qui ne regroupe que des volontaires voulant délirer délicieusement avec les mots.
En classe, nous avons eu l’occasion de discuter avec un jeune en pleine création de jeu vidéo. Nombreux sont les élèves qui ont nommé leur plaisir d’utiliser les blogues pour écrire, pour s’exprimer et interagir. J’ai bien hâte de voir le reportage puisqu’il y avait tellement de matériel enregistré dans ces quelques heures; tout un travail de sélection et de montage attend le groupe de M. Bélanger. Je repensais aux jeunes allumés que nous avons rencontrés et je me disais qu’ils pouvaient probablement ressembler à ceux qui sont en train d’inventer en Californie «Elemento», «Create. Combat. Conquer». Le blogue de Mme Goodstein regorge de liens et de statistiques sur les habitudes des «Teenagers». Tout comme moi, la maman de tout à l’heure a retenu l’importance du rôle des adultes dans tous ces usages débridés des jeunes qui demeurent avant tout des jeunes:
«Teens are still teens, doing all of things teens have always done — just digitally. The nature of technology raises some different and challenging issues: it’s public, permanent, viral, anonymous (or it can be), distancing and has an addictive quality to it. Because of these issues, parents need to step up, engage, discuss, limit and guide teens in their use of technology. You can’t do this effectively from a position of alarm or fear. That’s my message and I’m sticking to it.»
La suite sur le blogue du livre «Totally Wired» et sur ce billet «Next Generation Tech» où il est question de d’autres entreprises fondées par des jeunes adultes «full branchés».
Mise à jour du 18 juin: À propos du reportage de Jean-François Bélanger, comme on pourra le lire ici, il sera présenté ce jeudi 21 juin dans le cadre d’un «spécial Éducation» au Téléjournal Montréal.