Comment dire jusqu’à quel point je suis ému par le témoignage de Patrice Roy, journaliste à Radio-Canada? Ce matin dès mon levé, j’ai ressenti le besoin de lui écrire. J’ai cherché son carnet Web et je me suis laissé aller à ce qui venait. Je viens de me relire avant d’aller dîner (14e commentaire du 23 août). Histoire d’en garder une trace ici, je republie:
«Pour bon nombre de Canadiens, votre mésaventure représente l’incarnation du réel danger de la «mission» en Afghanistan. Non pas que vous soyez plus important que les militaires qui meurent, mais il faut comprendre que votre visage est familier, alors que celui des autres est inconnu. Vous entrez dans nos salons si souvent…
Je ne voudrais en rien diminuer la valeur de ce qui arrive aux militaires. Je veux dire qu’avec ce qui vous arrive, nous réalisons l’ampleur de ce qui se passe là-bas…
Je souhaite que vous vous remettiez vite de votre choc. À vous et à votre caméraman, merci pour le témoignage et prompt rétablissement. Transmettez aux familles des militaires nos marques d’affection.
Je ne veux pas en ajouter, mais vous portez maintenant de grandes responsabilités. J’ai confiance dans votre capacité de nous expliquer ce qu’on fait là-bas. Nous n’aurons jamais bénéficié d’un intervenant plus crédible pour mettre un visage sur cette présence canadienne en Afghanistan.»
L’événement d’hier ne devrait pas prendre autant d’importance dans ma réflexion sur la présence du Canada dans le conflit en Afghanistan, mais ce que diront ces deux journalistes dans les prochains jours m’importe beaucoup, à ce moment-ci. Je vais prendre du recul et tenter de faire du pouce sur le «pourquoi».
Radio-Canada diffuse sur le Web une entrevue de Patrice Roy consécutive à l’événement d’hier. À écouter. À regarder.
Mise à jour du 24 août: Stupéfaction autour de 10 h 10 jeudi soir en regardant le Téléjournal de Radio-Canada; dans son topo, le journaliste Christian Latreille fait allusion à une partie de ce commentaire…
Tags: "...à ce qui me choque"
Vient de paraître un premier message de Patrice Roy sur son carnet depuis son accident. À lire…