J’ai déjà blogué à propos de Boris Cyrulnik, le père du concept de la résilience. En reprise cette semaine, Radio-Canada nous présentait une entrevue sur le bonheur à la suite de la parution de son dernier livre, «De chair et d’âme». Je suis encore aussi impressionné d’entendre le neuro-psychiatre que la première fois. Prendre quinze minutes pour visionner ce document permet de comprendre pourquoi on a tellement besoin des autres. M. Cyrulnik aborde l’adolescence et la prise de risques caractéristique de cette période avec beaucoup de justesse et c’est ce qui rend ce document si riche.
La citation du haut (le titre du billet) vient de la fin de l’entrevue et je n’en dis pas plus préférant qu’on réfère au document pour la comprendre… En voici une autre issue du reportage:
«Le paradoxe de la condition humaine, c’est qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres».
Boris Cyrulnik, souvent présenté comme le père du concept de résilience, est surtout un de ses plus brillants promoteurs. Ses propos, souvent médiatisés et son « savoir parler » sont toujours fort appréciés. Serge Tisseron vient de publier un petit ouvrage dans la collection « que sais-je ? » sur le sujet (on peut aussi lire ici son article du monde diplomatique). On y apprend que ce concept est de plus en plus « multiforme » et que de nombreux travaux y ont été consacrés. Pour ma part, j’incite beaucoup à lire les travaux d’Albert Bandura (Auto-efficacité. Le sentiment d’efficacité personnelle, De Boeck) qui vont aussi dans ce sens.
De la lecture en perspective pour une année scolaire qui va bientôt recommencer…
«Le paradoxe de la condition humaine, c’est qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres».
J’ai depuis quelques années dans mon bureau une magnifique affiche que j’ai fait laminer et sur laquelle on peut lire: « If I try to be like you, who will be like me ? »